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Frères des écoles chrétiennes

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Cesare Mariani (Rome, 1826-1901). L’école (détail). Cette peinture fut réalisée à l’occasion de la Béatification du vénérable Jean-Baptiste de La Salle (19 février 1888) et donnée au Pape Léon XIII. Elle est propriété des musées du Vatican.

Fondée en France à la fin du 17e siècle, la communauté des Frères des écoles chrétiennes adresse son enseignement aux garçons des classes populaires en milieu urbain. Fortement ébranlée par la Révolution française, elle renaît dans le courant du renouveau religieux en France au début du 19e siècle et se lance dans une politique d’expansion qui la conduira sur les cinq continents. En France, la communauté avait produit des manuels scolaires dès ses origines: on doit notamment à son fondateur, le chanoine rémois Jean-Baptiste de La Salle, les Devoirs d’un chrétien, qui connaîtra 150 ans plus tard une grande diffusion au Québec en tant que livre de lecture.

Jusqu’à la fin du 19e siècle, la communauté rédige des centaines de manuels scolaires en France mais en confie l’édition à des maisons reconnues comme Alfred Mame de Tours ou Poussielgue-Rusand de Paris; les contrats passés avec ces éditeurs leur abandonnent la production et la diffusion des imprimés sur le territoire national mais laissent à la communauté la possibilité de publier et vendre ce qu’elle veut hors de France. Au 20e siècle, elle s’engage progressivement dans l’édition en créant successivement deux firmes qu’elle contrôle, d’abord la Société générale d’édition, mais particulièrement Ligel (Librairie générale de l’enseignement libre) qui occupera une place importante dans le paysage éditorial français pendant plusieurs décennies, particulièrement après la fin de la seconde guerre mondiale.

Voir Paul Aubin, "La pénétration des manuels scolaires de France au Québec - Un cas-type: Les frères des Écoles chrétiennes, XIXe-XXe siècles", Histoire de l’éducation, 85(janv. 2000):3-24.

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