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L’École rurale

1904 (sept.) - 1905 (juin)

Identification

L'École rurale est une revue mensuelle qui a paru durant une année scolaire en tant que supplément à L'Enseignement primaire.

Historique

L'École rurale est publiée à Québec, sous le patronage du ministère de l'agriculture et du département de l'instruction publique. Dans le premier numéro, Magnan, le directeur de L'Enseignement primaire, décrit cette publication de quatre pages comme une " revue-annexe ", dont le but est d'introduire l'enseignement agricole dans les écoles primaires.

Il ne s'agit pas de leçons techniques, mais toutes les matières habituelles sont imprégnées «d'idées champêtres » et traitées ici «d'un point de vue rural» . La table des matières témoigne clairement de cet objectif, si l'on se fie aux titres des leçons qui composent le premier numéro : Lecture et copie «La Vie aux champs», Récitation «Les champs», Dictée «Le Laboureur et ses enfant» , Rédaction «La Vache», Arithmétique «Problèmes agricoles».

Mis à part le premier et le dernier numéro, chaque parution débute avec une gravure représentant une ferme primée ou particulièrement bien tenue, suivie d'un texte de Magnan qui en fait l'éloge. Son objectif est défini en ces ternes: «Efforçons-nous de faire admirer aux enfants la profession de l'agriculteur, qui permet à tout homme de cœur d'arriver à l'indépendance et à la richesse sans forfaire à l'honneur et sans ruiner la santé».

Dans le dernier numéro, le texte de Magnan s'intitule «Une matinée de printemps» et s'accompagne d'un dessin d'oiseau. Le directeur de la revue évoque le bonheur d'une institutrice qui enseigne en milieu rural et qui «cultive chez ses élèves l'amour de la terre natale, l'amour du sol, premier fondement d'un patriotisme solide».

Orientation

L'orientation de cette revue pédagogique est indissociable de ses objectifs : développer chez les enfants des campagnes l'amour de la terre et faire en sorte que l'école les encourage à embrasser la profession de leur père. Dans les articles signés par Magnan, on retrouve toutes ses convictions dans un discours fortement teinté de propagande, qui valorise la terre, l'amour du travail, la foi, la patrie, la famille, le passé et les traditions.

Les enseignants sont encouragés à développer ces valeurs chez les jeunes. Quant au contenu des leçons, on ne se contente pas d'illustrer les matières académiques par des exemples agricoles. Ainsi, L'École rurale publie ponctuellement un cours d'"économie domestique", qui apprend aux filles à tenir une ferme. On y déplore, entre autres, l'abandon des industries traditionnelles comme le tissage à la maison.

Bibliographie

Beaulieu, André et J. Hamelin, La Presse québécoise des origines à nos jours, t. 4 (1896-1910), Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1979, p. 194.

Martine Nachbauer     

Page modifiée le : 16-05-2016
 

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