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Sources imprimées

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1998

Jonnaert, Philippe et al. "Utilisation de manuels, de logiciels et de sites internet par les enseignantes et enseignants du deuxième cycle du primaire pour l'enseignement et l'apprentissage des mathématiques", Informatique et enseignement des mathématiques: Le point de vue de la didactique - Actes du colloque du groupe de didactique des mathématiques du Québec (Montréal, Concordia university, 1998):118-126.

Identification des divers outils pédagogiques employés et analyse de leurs contenus.

1998.02.10
Des Rivières, Paule. "Les libéraux ont obtenu des chiffres du MEQ - La pénurie de livres scolaires se confirme - Il faudrait 200 millions pour corriger la situation selon la FCSQ", Le devoir, 10 février 1998, p. A 4.

"Des données rendues publiques hier par les libéraux confirment que la pénurie de manuels scolaires au Québec est très importante. La fédération des commissions scolaires estime qu'il faudrait une injection de 200 millions pour corriger la situation.

Les dernières études du ministère de l'Éducation confirment sans l'ombre d'un doute qu'il y a bel et bien pénurie généralisée de manuels scolaires dans les écoles du Québec. Plus précisément dans neuf commissions sur dix. Et dans 69% des écoles.

Ces données, tirées d'un sondage effectué au mois de novembre par le ministère de l'Éducation, ont été rendues publiques hier par le chef de l'opposition libérale, qui «donne zéro à Lucien Bouchard et zéro à Pauline Marois» et par le critique du parti en matière d'éducation, François Ouimet.

«Aller à l'école pas de livres scolaires, aller au hockey pas de patins, pas de bâton, pas de rondelle, ce n'est pas comme cela qu'on fait des champions; et si on veut être des champions, il faut préparer nos enfants à le devenir», a lancé M. Johnson en conférence de presse hier. Le Parti libéral a obtenu, grâce à la Loi d'accès sur l'information, les questionnaires envoyés cet automne dans 300 écoles, à partir desquels il effectué une compilation de données.

Il ressort de l'étude gouvernementale que 69% des écoles sondées manquent de manuels scolaires, 71% au primaire et 67% au secondaire. Plus précisément, seulement 53% des élèves du niveau primaire et 51% de ceux du niveau secondaire ont une grammaire en leur possession. De plus, dans 20% des écoles du primaire, chaque enfant n'a pas accès à une grammaire lorsqu'il est en classe, chiffre qui est de 11% au secondaire. Quand on parle de pénurie, ici, on veut dire que l'enfant n'a pas dans une matière donnée, un manuel en sa possession.

Le but de l'étude était de vérifier si les enfants avaient des manuels scolaires pour les matières suivantes: français, anglais, mathématiques, enseignement moral et religieux, sciences humaines et sciences de la nature au primaire, et français, anglais, mathématiques, histoire, sciences physiques, géographie et écologie au secondaire.

La situation varie considérablement d'une région à l'autre. Elle est la plus dramatique à la Commission scolaire de l'Estrie, où neuf écoles primaires sur les neuf «sondées» manquent de manuels, alors que c'est le cas de huit écoles sur neuf au secondaire. A Montréal, huit écoles primaires sur les 11 sondées, soit 73% sont affligées d'une pénurie de manuels scolaires, alors que deux écoles secondaires sur 11, ou 25%, manquent de livres.

Au niveau primaire, 51% des écoles manquent de livres dans au moins cinq matières enseignées tandis qu'au niveau secondaire, 35% des écoles manquent de livres dans le même nombre de matières.

Le critique officiel en matière d'éducation, M. Ouimet, qui fut président de la Commission des écoles catholiques de Montréal, a remis en question l'impartialité de l'enquête du ministère de l'Éducation en signalant que, s'il n'y avait aucune pénurie de manuels à l'école Père-Marquette, qui avait été incluse dans l'enquête, il [y] avait pénurie dans «à peu près toutes les autres écoles secondaires de la CECM». M. Ouimet se demande aussi pourquoi seulement huit écoles secondaires montréalaises ont été sondées alors que s'y trouve 20% de la population étudiante et alors que, par exemple, 28 écoles secondaires de la Montérégie ont répondu au questionnaire.

Au ministère de l'Éducation, on évoque la grande disparité entre les régions et les écoles pour renvoyer la balle, justement, dans le camp des commissions scolaires. Comment se fait-il, demande-t-on au ministère, que certaines commissions scolaires peuvent acheter des manuels pendant que d'autres, avec le même argent, ne le peuvent pas?

La présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Diane Drouin, rétorque qu'il arrive que des commissions scolaires soient forcées de faire des choix déchirants entre, par exemple, le maintien d'un orthopédagogue ou l'achat de manuels scolaires. Mais la pénurie est tellement généralisée qu'il faut conclure, à son avis, à un manque d'argent.

«Les commissions scolaires n'ont pas les moyens de répondre à ces exigences. On manque d'argent avec les compressions. Depuis 1993-94, les commissions scolaires ont coupé partout, sauf dans les fournitures de matériel d'enseignement.» Mme Drouin estime qu'une injection de 200 millions serait nécessaire pour corriger le problème pour l'ensemble de la population étudiante primaire et secondaire, un groupe d'un million d'enfants.

Ni Mme Drouin ni le député libéral François Ouimet ne croient que le fait d'avoir inscrit dans la loi l'obligation pour chaque élève d'avoir un manuel en sa possession pour chaque matière obligatoire et optionnelle ne changera quoi que ce soit à situation. Et M. Ouimet trouve "odieux" que le ministère de l'Éducation blâme les commissions scolaires."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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