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Journal de l'instruction publique

1857-1879
1881-1884
1886-1898

Identification

Le Journal de l'instruction publique est la première revue pédagogique francophone à paraître au Québec. Elle est subventionnée par le gouvernement et fondée par Pierre-J.- O. Chauveau. À deux reprises, sa publication est interrompue.

Première période: 1857-1879 (v.1 - v.23). Elle est administrée par le Surintendant de l'instruction publique, soit par Chauveau jusqu'en 1868, puis par Giard.

Deuxième période: 1881-1884 (v. 1 - v. 4). La revue fait suite au Journal de l'éducation, qui a paru de janvier à décembre 1880. Elle est encore subventionnée, mais les maisons d'édition qui la publient en sont propriétaires.

Troisième période: 1886-1898 (v.5 - v.16). Après une interruption de seize mois, la revue paraît à nouveau en mai 1886. Sans aide gouvernementale, en proie à des difficultés techniques et financières, elle change plusieurs fois de propriétaires pour finalement disparaître en avril 1898.

Historique

1857-1879

Lorsque le Journal de l'instruction publique paraît en janvier 1857, son fondateur, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, est présenté comme «rédacteur en chef, surintendant de l'instruction publique du Bas-Canada». Son assistant est Joseph Lenoir, du Département de l'instruction publique. Chauveau établit d'emblée un pont entre le Québec et l'Europe en choisissant le nom de son journal, puisqu'une revue pédagogique parisienne s'appelle déjà Journal de l'instruction publique.

Simultanément, Chauveau fonde un équivalent anglais au JIP, qui s'intitule Journal of education for Lower Canada. Il est alors assisté par John Radiger, du «Department of Education». Les deux revues sont publiées à Montréal par le Département de l'instruction publique / Department of Education et sont imprimées par la maison Sénécal et Daniel. Elles présentent de grandes similitudes, tant sur le plan du format que du contenu. En 1857, la publication anglophone change de nom pour s'appeler The Journal of education for the Province of Quebec. Elle disparaîtra en 1879.

À partir de 1865, l'assistant de Chauveau n'est plus Lenoir, mais André-N. Montpetit. À compter de 1868, la revue n'est plus publiée à Montréal, mais à Québec. La même année, Louis Giard remplace Chauveau comme Surintendant et aussi comme rédacteur du JIP. C'est le fils de Chauveau, Pierre, qui devient sous-rédacteur; en 1872, il est remplacé par Napoléon Legendre, puis par Oscar Dunn en 1876. Aucun de ces changements ne donne lieu à un article dans la revue. Soulignons également qu'à compter de 1868, le directeur du journal et son assistant sont tous deux présentés, en premier lieu, en tant qu'écrivains.

Pour ce qui est de son contenu, la revue comporte beaucoup de documents officiels (lois, avis officiels, rapports, statistiques), des conférences et des discours. Certaines sections sont intitulées «Pédagogie», «Poésie», «Revue bibliographique», «Littérature» ou encore «Anecdotes». Le journal comporte aussi des exercices pour les élèves et des sujets de composition. Durant les premières années de publication, le JIP comporte quelques illustrations, principalement des gravures représentant des écoles ou des portraits (Mgr Laval, Jacques Cartier, etc.). Elles disparaîtront progressivement du journal et on ne conservera que l'en-tête de chaque numéro comme unique illustration. Celle-ci se compose d'une croix, d'un livre ouvert sur lequel on peut lire: «Religion», «Liberté», «Science», «Progrès» et d'un ruban porteur de la mission suivante: «Rendre le peuple meilleur».

Durant les premières années de publication, c'est une revue mensuelle qui paraît même durant les mois d'été. Les subventions ne couvrent pas la totalité des frais et les enseignants qui veulent recevoir la revue doivent s'y abonner. Dès la deuxième année de parution apparaissent les incitations à s'abonner, appels répétés qui ne semblent trouver guère d'écho. En janvier 1858, dans le premier bilan annuel (1), on dénombre 900 abonnés pour le journal français et 300 pour le journal anglais, chiffres présentés comme décevants. On envisage néanmoins de publier la revue deux fois par mois. En fait, le déclin du JIP se traduit par une limitation des parutions: à compter de 1861, deux mois sont occasionnellement combinés dans un même numéro (août et septembre en 1861, juillet et août en 1862). De plus en plus, on incite les enseignants à s'abonner, incitations qui se transforment en véritable harcèlement. Autre difficulté à surmonter: en 1864, le JIP est concurrencé par une nouvelle revue, La Semaine, qui l'attaque ouvertement.

Dans le but de sauver le journal, on l'envoie gratuitement dans les écoles à partir de 1877. La circulaire du Surintendant de l'instruction publique, datant du 10 mars 1877 et aussitôt publiée dans la revue (2) , indique que l'envoi est fait directement aux écoles et non aux instituteurs personnellement. On y demande que les exemplaires soient conservés dans les archives des établissements scolaires, afin de demeurer disponibles pour les enseignants futurs.

Malgré cette initiative, la revue continue de s'appauvrir. Finalement, dans le numéro de juin 1879, dans la section intitulée «Partie non officielle», paraît un article laconique qui annonce la suspension du JIP. On y déplore que les fonds votés pour sa publication ont été épuisés et on espère que «l'initiative privée va se charger de combler le vide que crée la disparition de cet organe officiel» (3). En guise de conclusion, le Surintendant invite les instituteurs à s'abonner aux nouveaux journaux d'éducation.

En 1880, le Journal de l'éducation remplace le JIP. Cet état de fait est clairement énoncé lors de sa première parution: «Voici le premier numéro d'un journal que nous voulons substituer au Journal de l'instruction publique dont la publication vient de cesser» (4). Montpetit et Legendre, qui travaillaient auparavant pour le JIP, collaborent à ce nouveau journal, dorénavant publié à Montréal.

Quelques mots sur Chauveau, le fondateur de la revue

Le JIP est l'œuvre de Chauveau, de la même façon que la revue pédagogique L'Enseignement primaire portera l'empreinte de Cloutier puis de Magnan. Chauveau joue un rôle fondamental dans l'histoire politique du Québec. Il commence sa carrière en tant qu'avocat, puis il est élu député avant de devenir Surintendant de l'instruction publique de 1855 à 1867. Par la suite, il sera nommé premier ministre de la province et, finalement, sénateur.

Parallèlement, il s'investit dans une carrière d'écrivain. Ses publications, très diversifiées, débutent par des articles dans des revues québécoises et américaines, mais elles comprennent aussi des poèmes satiriques, un roman, Charles Guérin, une correspondance politique et des discours.

Chauveau s'est beaucoup impliqué dans le monde éducatif. Durant son mandat de Surintendant au Département de l'instruction publique, en plus de créer la première revue pédagogique québécoise pour les francophones, il met en place plusieurs réformes scolaires qui visent à améliorer la formation professionnelle, en fondant notamment trois écoles normales. Ses principales préoccupations sont d'intensifier l'enseignement de l'agriculture et la formation technique. Il s'investit dans des projets visant à améliorer les conditions de travail des enseignants et à développer le matériel didactique ainsi que les bibliothèques scolaires.

Il contribue aussi à mettre sur pied le Conseil de l'instruction publique, qui regroupe les écoles catholiques et protestantes. Dans un esprit avant-gardiste, il parcourt les Etats-Unis et l'Europe pour en étudier les systèmes éducatifs et pour en faire profiter le milieu scolaire québécois. À la fin de sa vie, il est professeur puis doyen de l'Université Laval de Montréal.

1881-1884

Le JIP paraît à nouveau en janvier 1881, dans un format réduit de moitié. Il est publié à Montréal par J.-B. Rolland et fils, désignés comme «éditeurs-propriétaires». Il continue néanmoins de bénéficier d'une subvention gouvernementale, comme en témoignent les Comptes publics de la province de Québec pour l'année 1881. En page couverture, la revue se définit comme «Organe des instituteurs catholiques de la province de Québec paraissant tous les mois». Il est mentionné que la revue paraît le premier de chaque mois, par livraison de trente-deux pages. À la fin de chaque numéro figure le tarif de l'abonnement, soit un dollar par an payable d'avance, plus un dollar cinquante payable à la fin de l'année.

Désormais, on ne mentionne plus de noms de rédacteurs. En fait, l'équipe de rédaction se compose de l'abbé Verreau, d'U.-E. Archambault, de Lacroix et de J.-O. Cassegrain. Toutes ces personnes sont issues du milieu scolaire, le JIP est désormais «entre les mains des instituteurs» (5). Comme très peu d'articles sont signés, on ne retrouve guère de traces officielles de ces individus dans la revue. Seule la signature de Cassegrain apparaît occasionnellement sous forme d'initiales (J.O.C.) ou sous une forme plus développée: «J.O. Cassegrain, secrétaire du comité de rédaction».

Dans le premier numéro, le comité de rédaction précise que ce nouveau JIP est destiné à remplacer le Journal de l'éducation, qui a paru de janvier à décembre 1880. De fait, la nouvelle table des matières s'aligne sur celle du Journal de l'éducation en consacrant plus d'espace aux exercices pratiques, tout en donnant encore une large place aux textes officiels. Un an après, le comité de rédaction remercie les lecteurs et insiste sur cette nouvelle table des matières, dont il vante la variété et le côté pratique.

Aucun article n'annonce l'interruption du JIP en décembre 1884. On peut néanmoins constater que durant cette année, la revue insère ses premières annonces publicitaires pour du matériel scolaire, ce qui laisse supposer une certaine fragilité financière et des tentatives pour se renflouer.

1886-1898

Après une interruption allant de janvier 1885 à avril 1886, le JIP reparaît à Montréal. Contrairement à la coupure de 1880, la numérotation ne repart pas à zéro. Le nouvel éditeur-propriétaire de la revue est Beauchemin et Fils. L'aspect financier semble occuper désormais la première place. Une publicité de Beauchemin occupe toute la page en-tête de la première parution. Elle est suivie d'un «Avis important» qui invite les lecteurs à s'abonner en adressant «sans retard à messieurs Beauchemin et Fils le montant de leur abonnement, soit UNE PIASTRE [sic].» (6)

Dans un mot d'ouverture (7), l'interruption du journal est expliquée par le fait que les abonnés ont fait preuve de négligence dans le paiement de leur abonnement et qu'ils ont ainsi causé de lourdes pertes à Rolland et Fils. Le comité de rédaction passe très rapidement sur la vocation du journal en signalant que la table des matières reste inchangée et insiste à nouveau sur les impératifs financiers.

Au cours des années suivantes, plusieurs indices laissent deviner que la situation se détériore. En janvier 1891, on s'excuse de la parution tardive des derniers numéros. Cet inconvénient serait dû à un incendie qui a détruit le matériel typographique. On en profite pour rappeler les abonnés à l'ordre.

En mai 1891, un article laconique fait à nouveau état de retard dans la publication. On y annonce que la revue ne peut plus être imprimée chez Beauchemin et Fils. On remercie cette maison d'avoir soutenu le JIP alors qu'il traversait une crise importante. Les nouveaux éditeurs sont désormais Desaulniers et Leblanc à Montréal.

D'autres difficultés sont évoquées en avril 1893, dans un avis qui annonce le retour à une publication régulière après des «jours d'épreuve et de contrariété». (8) On garantit aux abonnés que les numéros manquants seront distribués sans retard. Le même avis est répété un mois plus tard. Une note est ajoutée: désormais, le dollar d'abonnement doit être envoyé directement au journal et non plus à la maison d'édition.

À partir de 1894, la revue est de plus en plus mince. En fait, elle rivalise avec L'Enseignement primaire, revue pédagogique publiée à Québec depuis 1881. Les deux publications se battent pour obtenir des subventions. Le JIP est soutenu dans sa lutte par les enseignants de Montréal. En avril 1898, la rédaction annonce le dernier numéro du JIP, «le gouvernement provincial ayant décidé de ne pas lui annoncer l'octroi.» (9). En effet, c'est L'Enseignement primaire qui obtient les faveurs du gouvernement. Cette victoire suscite beaucoup d'amertume et de suspicion, clairement exprimées dans cette lettre d'adieu: «nous aimons à croire que, dans cette suppression, il [le gouvernement] n'a été victime d'aucune intrigue, mais qu'il a été guidé par des motifs d'économie» (10). Ce texte porte les traces de la bataille menée par les deux revues et Magnan, le fondateur du journal rival, est apostrophé: «n'en déplaise à M. le fondateur de L'Enseignement primaire, le Journal peut revendiquer sa petite part dans l'œuvre si difficile de diriger une école» (11). L'Enseignement primaire remplace dorénavant le JIP, en devenant la seule revue pédagogique officielle, publiée en français.

Orientation

Le JIP publie dans son premier numéro, en 1857, une lettre au lecteur intitulée «Au public canadien», non signée, mais attribuable à Chauveau, puisqu'il y est question de «notre journal». On y explique que cette nouvelle revue répond à un besoin du milieu et qu'elle se doit d'être polyvalente. Selon l'auteur de l'article, certains pays comme la France, l'Angleterre et les Etats-Unis peuvent se permettre, contrairement au Québec, d'avoir des journaux spécialisés en éducation: certains traitent de questions pédagogiques, d'autres sont réservés aux instituteurs, à la jeunesse ou sont spécifiques à un seul niveau scolaire. Comme le JIP est la première revue pédagogique française à paraître au Canada, elle devra combiner toutes ces vocations pour devenir«un journal général d'instruction publique» (12). Son caractère sera moins exclusif que ne le laisse entendre le titre: «on devra en faire un véritable journal des familles» (13).

En résumé, Chauveau désire que son journal remplisse principalement trois vocations en couvrant, à la fois, des aspects littéraires, pédagogiques et des sujets d'intérêt général. Tout d'abord, l'homme de lettres tient à ce que la revue comporte un important volet littéraire, comme en témoignent les rubriques intitulées «Poésie», «Revue bibliographique» et «Littérature». L'importance accordée par Chauveau à la littérature s'exprime aussi dans le choix de ses collaborateurs: son premier assistant, Joseph Lenoir, fait partie du bureau de l'instruction publique mais se distingue aussi en tant que poète. Rappelons qu'à partir de 1868, les responsables de la revue se présentent en premier lieu comme écrivains.

D'autre part, la vocation du journal et l'origine des subventions impliquent nécessairement un contenu traitant d'éducation et de pédagogie: «la pédagogie proprement dite ou science de l'éducation y tiendra, comme on peut bien le croire, le premier rang» (14). Enfin, craignant peut-être de toucher ainsi un public encore trop limité, Chauveau décide d'élargir son auditoire aux familles et tente de susciter leur intérêt en invitant «tous les amis de l'éducation et de la morale publique à nous faire connaître les choses intéressantes qui se passeront dans leur localité» (15). Chauveau se charge personnellement d'une rubrique intitulée «Petite revue mensuelle», dans laquelle il traite d'actualité internationale sur un ton badin.

Ajoutons à ces préoccupations déjà très diversifiées un domaine qui préoccupe Chauveau tout au long de sa carrière: l'agriculture. Dans l'article présentant les orientations de la revue en 1857, le rédacteur en chef propose de donner une large place à ce secteur, mais aussi de mieux préparer les jeunes Québécois aux métiers de l'industrie. Les exercices proposés à ces fins «ouvriront leur esprit à un ordre d'idées tout nouveau, et les prépareront aux graves préoccupations économiques et industrielles» (16).

Il apparaît donc clairement que les intentions de Chauveau dépassent les limites du monde éducatif:
Le «Journal de l'instruction publique» que Chauveau fonde en 1857 est à son image. Cette publication gentiment érudite, ouverte à toutes les idées, désireuse de plaire à tous les publics, prouve combien le Canada français au milieu du 19e siècle n'est pas en retard sur les autres pays. (17)

Cette volonté d'aligner le Québec sur les pays occidentaux se traduit par la pluralité des sources. Chauveau démontre un souci d'ouverture au monde extérieur et propose de puiser à «à la triple source des journaux de France, d'Angleterre et des Etats-Unis» (18) Les chroniques littéraires sont importées d'Europe ou écrites au Québec. Néanmoins, dans le bilan de la première année (19), on souligne que la section intitulée «Revues bibliographiques» n'est pas constituée de discours rapportés, mais rédigée par des journalistes de la revue, même s'ils signalent des ouvrages édités ailleurs. Quant aux articles traitant d'éducation, on emprunte beaucoup à la presse pédagogique belge et française, ainsi qu'à celle provenant d'Angleterre et des Etats-Unis. Enfin, le JIP reproduit des exercices extraits d'ouvrages français, comme le Manuel général de l'instruction primaire et le Petit Manuel des instituteurs. L'intérêt de Chauveau pour la pédagogie européenne apparaît clairement et la revue publiera, en 1868, son rapport de voyage en Europe.

Le premier numéro du Journal of Education diffuse un message similaire en ce qui concerne la diversification du contenu et la pluralité des sources. De plus, on y souligne la mission commune des deux revues, l'éducation n'ayant jamais été une cause de dissensions, contrairement à la politique ou à la religion. Le but de cette publication parallèle est même de rapprocher les deux groupes: «It will be one of our chief objects to make each section of the population better know to the other.» (20)

Malheureusement, les ambitions de Chauveau se heurtent à une réaction négative de la part du milieu scolaire, qui trouve le JIP trop littéraire. On lui reproche aussi son universalité: les pédagogues la trouvent superficielle, les enseignants déplorent son manque d'applications pratiques et la rareté des articles écrits par des instituteurs. Une lettre publiée dans L'École primaire résume, partisannerie mise à part, le regard du milieu scolaire sur le JIP:

Ne pourrait-on pas employer plus avantageusement les $2, 400 sacrifiés au «Journal de l'instruction publique»? Ce journal, tel qu'il est fait aujourd'hui, est très peu lu, et d'un bien mince avantage pour les instituteurs. De fait aussi, n'étant pas rédigé par un membre du corps, c'est plutôt une publication littéraire qu'un recueil pédagogique.

De surcroît, durant ses dernières années à la tête du journal, Chauveau oriente encore davantage son journal vers la littérature et la culture générale, en diminuant le nombre d'articles directement utilisables par l'enseignant.

Après le départ de Chauveau en 1868, la nouvelle équipe à la tête du journal semble réaffirmer son orientation pédagogique puisqu'elle augmente les articles traitant d'éducation et rajoute des exercices pratiques pour les enseignants. Cependant, cette tendance connaît des fluctuations et certains numéros se distinguent par la pauvreté du contenu.

Lorsque le JIP reparaît en 1881, en remplacement du Journal de l'éducation, sa nouvelle orientation, plus scolaire et plus pratique, apparaît clairement. On précise clairement, en page couverture, qu'il s'adresse aux enseignants de la province de Québec et l'équipe de rédaction est composée d'enseignants. Quant à la table des matières, elle comporte encore des actes officiels, mais l'espace est principalement occupé par des exercices pratiques (exercices de mathématiques, dictées) et par des sections intitulées «Bibliographie», «Géographie», «Lecture» ou «Pédagogie». Le volet littéraire a considérablement diminué et les rubriques générales, comme celles intitulées «Anecdotes», ont disparu. Le JIP gardera cette vocation centrée sur la pédagogie et la même table des matières jusqu'à son extinction, en 1898.

Bibliographie

Beaulieu, André et J. Hamelin. La Presse québécoise des origines à nos jours, t. 1 (1764-1859). Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1973.

Hamel, Thérèse. Un siècle de formation des maîtres au Québec, 1836-1939. Ville La Salle, HMH, 1995.

Hamelin, Jean et Pierre Poulin. "Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier", Dictionnaire biographique du Canada - volume xi de 1881 à 1890 (S.l., Les presses de l'université Laval, 1982):194-204.

Labarrère-Paulé, André. Les laïques et la presse pédagogique au Canada français au 19e siècle. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1963.

Sources pour Chauveau

Labarrère-Paulé, André. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau: Textes choisis et présentés par André Labarrère Paulé. Montréal et Paris, Fides, coll. Classiques canadiens, 1962.

Le Jeune, Louis. "Pierre-Joseph-Olivier Chauveau", Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, moeurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Ottawa, Université d'Ottawa, 1931, vol. 1: 380-381.

xxx. Dictionnaire des parlementaires du Québec - 1792-1992. Sainte-Foy, Les presses de l'université Laval, 1993, p. 160-161.

Sites web sur Chauveau:

Assemblée nationale du Québec:
www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/notices/c/Chaupjo.htm

Centre d'histoire de Montréal
www2.ville.montreal.qc.ca/chm/clic/chauv.htm

Encyclopédie de l'Agora
agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/ Pierre-Joseph-Olivier_Chauveau

Notes

(1) S.n., "À nos lecteurs", JIP, 2, 1(janv. 1858):10.

(2) S.n., "Partie officielle: Circulaire du Surintendant de l'instruction publique adressée à Messieurs les commissaires et les syndics de l'école", JIP, 21, 3(mars 1877):34.

(3) S.n., "Suspension de ce journal", JIP, 23, 6(juin 1879):104.

(4) S.n., Journal de l'éducation, 1, 1(janv.1880):1.

(5) André-Labarrère Paulé, Les laïques et la presse pédagogique au Canada français au 19e siècle, p. 146.

(6) S.n., "Avis important", JIP, 5, 1(mai 1886):1.

(7) S.n., "À nos lecteurs", JIP, 5, 1(mai 1886):1.

(8) S.n., "Avis", JIP, 11, 12(avril 1893): 309.

(9) Le Secrétaire de rédaction, "À nos lecteurs", JIP, 16,12 (avril 1898):309.

(10) Ibid.

(11) Ibid.

(12) S.n., "Au public canadien", JIP, 1, 1(janv. 1857):10.

(13) Ibid.

(14) Ibid.

(15) Ibid.

(16) S.n., "Au public canadien, JIP, 1, 1(janv.. 1857):11.

(17) André Labarrère-Paulé, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau: Textes choisis et présentés par André-Labarrère-Paulé, p. 7

(18) S.n., "Au public canadien", JIP, 1, 1(janv. 1857):11.

(19) S.n., "À nos lecteurs", JIP, 2, 1(janv. 1858):10.

(20) S.n., "To our readers", The Journal of Education for Lower Canada, 1, 1(feb. 1857):10.

Martine Nachbauer     

Page modifiée le : 16-05-2016
 

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