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Sources imprimées

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1966

xxx. Rapport de la commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec - Troisième partie - L'administration de l'enseignement - A - Diversité religieuse, culturelle, et unité de l'administration. S.l., s.n., [1966]. ix, 244 p.

"L’éducation des Indiens et des Esquimaux

[...]

b) corriger les manuels d’histoire du Canada

210. A ce sujet, une des choses dont l’Indien souffre le plus à l’école et dans la société, c’est d’être considéré comme le descendant de ces «sauvages» primitifs et cruels que se plaisent à décrire les manuels d’histoire du Canada. Dès sa troisième année d’école, le jeune Canadien prend contact avec les Indiens tortionnaires des missionnaires et des colons; à travers tous les manuels d’histoire qu’il utilisera au cours de ses études, il verra les Indiens, les Iroquois surtout, dépeints sous un jour moins que favorable. Toute l’histoire canadienne, notamment celle du régime français, est enseignée dans la seule perspective de l’Européen colonisateur. C’est pourquoi nos recommandons que le ministère de l’Éducation s’occupe immédiatement, en collaboration avec des spécialistes de l’histoire indienne, non seulement de purger les manuels d’histoire de tout ce qui peut être injustement déshonorant pour les Indiens et jeter le discrédit sur leur race, mais mieux encore de refaire certaines parties de ces manuels pour y inclure l’histoire des différentes nations indiennes dans une perspective plus large, plus objective et plus vraie que celle qui est présentement adoptée. Cette réforme facilitera sans doute l’intégration des jeunes Indiens dans les écoles publiques; elle apprendra aussi à l’Indien tout autant qu’au Blanc à respecter et à apprécier davantage les civilisations [127] amérindiennes et leur contribution à l’histoire et à la vie canadiennes. [128]

[...]

Nous recommandons que les manuels d'histoire du Canada soient émondés et rectifiés de façon à faire mieux connaître les civilisations amérindiennes et à présenter une image plus vraie des Indiens d'Amérique." (p. 136).

1966

Saucier, Roger. Comment enseigner l’histoire - Guide pour les professeurs de l’enseignement secondaire. Montréal, Centre de psychologie et de pédagogie, 1966. 184 p. (Chapitre II - Le vocabulaire et les manuels, p. 33-37).

“Chapitre II - Le vocabulaire et les manuels

Le professeur qui utiliserait des mots savants, des périphrases bien tournées, ne ferait qu'éblouir ses élèves: or, il doit avant tout être compris et, pour ce faire, employer un vocabulaire courant. Mais, au Québec, nos élèves emploient un langage très pauvre. Il ne nous appartient pas d'en rechercher les causes; plusieurs spécialistes se sont penchés sur cette question: milieu familial peu propice à enrichir le vocabulaire de l'enfant, voisinage anglo-saxon et, dans bien des cas, n'ayons pas peur de le dire, des professeurs ne sachant pas s'exprimer dans un français satisfaisant. Cette dernière remarque montre à quel point une action doit être entreprise sans retard pour revaloriser chez nous la langue parlée. Quels seraient les jalons à poser pour cette reconquête linguistique: l'instituteur est au centre du problème et doit s'efforcer de donner l'exemple, non seulement en classe, mais encore lors des nombreux contacts extra-scolaires qu'il a avec ses élèves. Il doit se faire un point d'honneur de s'exprimer dans une langue claire, logique et précise. Le ton d'une telle orientation doit être amorcé par une étroite collaboration entre professeurs de français et d'histoire. Le professeur de français exige de ses élèves l'acquisition de nombreux mots nouveaux que l'enfant retient avec peine. Rares sont les occasions où l'écolier pourra exposer son modeste savoir. Par conséquent, il n'apprend jamais toutes les nuances qui justifient l'emploi d'un mot. Pis encore, il oublie l'existence même d'un mot appris à l'école. Pour remédier quelque peu à cette faiblesse, l'aide du professeur d'histoire devient nécessaire. Cette science exige de grands développements, un vocabulaire riche et nuancé. Les deux professeurs peuvent s'entendre sur le choix d'une liste de mots auxquels le professeur d'histoire, avec la participation des enfants, donnerait vie en les utilisant dans ses cours. A force de les employer dans des phrases différentes, l'enfant en saisirait vite les multiples sens. Quant aux mots techniques qui ne [p. 33] relèvent que de l'histoire, comme: migration, marche, intendant, etc..., nous suggérons au professeur de ne pas en introduire plus de trois par cours.

Mais ce long et patient travail ne doit pas être entrepris au hasard. Il faut envisager un plan global s'échelonnant sur une période de deux ans couvrant la septième et la huitième année. De cette manière, dès la neuvième année l'élève sera prêt à aborder avec profit l'étude des civilisations. (1)

II ne sera pas question d'abandonner complètement la méthode à ce niveau, mais d'en restreindre l'intensité, car nous croyons que cette longue préparation aura donné à l'enfant le goût du mot juste. Gabriel Gaborit donne les quelques conseils suivants aux étudiants des classes de quatrième de l'enseignement technique en France : «Pour connaître le sens exact des mots et des expressions contenus dans votre livre ou employés par votre professeur ou par vous-même, prenez l'habitude de ne jamais entendre, lire, répéter un mot ou une expression dont vous ne connaissez pas le sens exact sans vous renseigner sur la signification précise de ce mot ou de cette expression. Cette recommandation s'applique non seulement aux mots du vocabulaire historique (bulle, édit, parlement, vénalité, alliance, entente) par exemple, mais aux mots d'usage courant (préliminaire, fructueuse, etc . . . ).» (2)

Les manuels d'histoire employés dans l'Etat du Québec peuvent-ils nous aider efficacement ? Nous ne le croyons pas. A titre d'exemple, nous avons choisi deux textes dont voici de courts extraits :

«Le roi de France fut bien étonné d'apprendre qu'un si bon pays avait été si négligé; il entreprit de le relever. Retirant à la compagnie des Cent-Associés le territoire qu'elle détenait depuis plus de trente-cinq ans (1627-1663), il prit en main les affaires du Canada. C'est ainsi que nous eûmes une nouvelle forme de  gouvernement, calquée sur celle de France. Le Canada devint une véritable province, administrée par un Conseil Souverain formé du gouverneur, de l'intendant, de l'évêque et de trois à cinq conseillers. Québec était honorée du nom de ville . . .» (3) [p. 34]

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(1) Voir note p. 32 et Braudel, Baille et Philippe, Le monde actuel, Histoire et civilisation, p. 146 au sujet du pluriel de ce terme: l'ensemble des caractères que présente la vie collective d'un groupe ou d'une époque.

(2) Gabriel Gaborit. Histoire, du début du XVlle siècle à la veille de la Révolution. Paris, J.-B. Baillère et Fils, 1958, p. 7.

(3) Guy  Laviolette,   Histoire   du   Canada   7e   année.   Procure   des  Frères   de
l'Instruction Chrétienne, La Prairie, 1954. p. 80.

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Le terme «Conseil Souverain» aurait dû être expliqué. En le comparant à ce qui existait en France, l'auteur n'explique rien, il esquive simplement la difficulté. La même idée se retrouve dans le second texte:

« ... En 1665, le Roi se fait représenter au Canada par un Conseil Souverain, dont les membres ont chacun leur fonction: le gouverneur s'occupe des relations extérieures et de la guerre, l'intendant dirige les rouages administratifs, l'évêque règle le spirituel, et cinq conseillers donnent leur avis et votent avec les autres membres les ordonnances concernant le bon ordre et la sage conduite des affaires.» (1)

Ce texte est trop difficile; là encore on ne donne pas de définition claire du Conseil Souverain mais on en profite pour accumuler les mots difficiles tels que relations extérieures, ordonnances...

N'oublions pas qu'en septième année l'enfant n'a été ni préparé ni habitué à manipuler un tel vocabulaire. On le plonge sans transition dans une véritable jungle de mots. L'explication serait à elle seule tout un programme. Pourquoi ne pas donner, en classe de septième année, une définition claire et précise de ce qu'est le Conseil Souverain et amorcer une explication souple des mots «gouverneur» et «intendant», quitte à les définir dans le système administratif de la Nouvelle-France, en classe de huitième année ?

Le manuel de Filteau (2) ne vaut guère mieux. Dans un chapitre consacré à l'Egypte, il trouve le moyen d'employer en moins de six pages une dizaine de mots tels que : foyers de haute civilisation, turbines électriques, scribes, démocratie, obélisques, moulins à vent. . . Et soulignons qu'aucun des manuels cités ne contient un glossaire. C'est au maître et à l'élève de se débrouiller seuls.

Le professeur devra faire un choix très judicieux des termes, locutions et mots qu'il emploiera dans son cours, et interroger les enfants afin de savoir s'ils ont bien saisi le vocabulaire et assimilé les mots des cours précédents. Il pourra en outre tenir sur fiches une comptabilité des progrès de ses élèves, ce qui lui permettra de mettre au point, pour les années à venir, un véritable vocabulaire adapté à sa classe. [p. 35]
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(1) F.E.C., Histoire du Canada, manuel de 8e et de 9e années. Montréal, les Frères des Ecoles Chrétiennes, 1954. p. 58.

(2) Gérard Filteau, L'héritage du vieux monde, Histoire générale à l'usage des écoles secondaires publiques, 8e et 9e années. Montréal, Centre de Psychologie et Pédagogie, 1956. pp. 26 à 33.
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Le manuel (1), d'autre part, n'offre au maître aucune bouée de sauvetage; il devrait posséder un vocabulaire adapté à l'âge des enfants, un glossaire, des illustrations bien choisies, des textes faisant corps avec la leçon, un résumé à la fin de chaque chapitre, des cartes claires et concises. Nos manuels n'offrent pas tant de qualités réunies et nous devons nous rabattre, faute de mieux, sur les manuels français.

Or, les programmes français ne coïncident ni avec les directives du Département de l'Instruction Publique ni avec les instructions des Facultés des Arts; quant au contenu des ouvrages, s'il ne répond pas toujours parfaitement à la psychologie des élèves français en raison de l'abus des termes abstraits, il correspond moins encore à celle des petits Canadiens (2)

Comment peut-on les rendre utilisables?

Le maître, tout en s'en inspirant, se doit de couper, de résumer certains chapitres, d'expliquer davantage certaines notions.(3) Le travail d'approche sera ardu au début du secondaire mais, en suivant une méthode évolutive, les manuels des classes de quatrième en France devraient être parfaitement compris de nos élèves de neuvième année.

Pour aider les professeurs dans le choix des manuels français, voici un tableau comparé et simplifié de l'enseignement donné en France et du nôtre.
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(1) Etienne Celier, Les manuels d'histoire, dans Pédagogie, mars et mai 1962, pp. 245 à 254 et 425 à 439. L'auteur nous donne de précieux conseils pour le choix d'un manuel et fait la critique de la plupart de ceux que nous utilisons.

(2) Les problèmes et préoccupations abordés dans les manuels français sont dans le sillage européen. Cependant, on fournit depuis quelque temps un effort appréciable pour élargir l'optique vers une interprétation plus internationale.

(3) Par exemple, en France, on expliquera dans le moindre détail la Révolution française avec toute la nomenclature des assemblées; ou bien les rouages des nombreuses constitutions, depuis la proclamation de la République, le 21 septembre 1792. Ce  qui  est  tout  à  fait  concevable  pour  expliquer l'histoire  de  France  aux petits  Français,  mais  n'offre  pour  nous  qu'un intérêt bien secondaire et ne saurait être retenu en détail dans nos cours. Cependant, les manuels français n'offrent pas que des inconvénients:  les textes sont bien choisis et utiles. En définitive, ils demeurent des outils de travail incomparables qui rendront de grands services aux maîtres expérimentés.
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FRANCE   QUÉBEC  
       
Classe   Âge moyen Classe
       
Cours primaire I   5-6 1re année
Cours primaire II   6-7 2e année
Primaire Cours élémentaire I 7-8 3e année
  Cours élémentaire II 8-9 5e année
  Cours moyen I 9-10 5e année
  Cours moyen II 10-11 6e année
       
Secondaire 6e des lycées et collèges 11-12 7e année
  5e des lycées et collèges 12-13 8e Elément
  4e des lycées et collèges 13-14 9e Elément
  3e des lycées et collèges  14-15 10e Méthode
  2e des lycées et collèges 15-16 11e Versification
  lre des lycées et collèges 16-17 12e Belle-Lettres
  Philosophie 17-18 Rhétorique
    19 (1)  Philosophie I
      Philosophie II

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(1) Il est question de réduire le cours des écoles publiques dans un avenir prochain. Le cours primaire serait réparti sur une période de six ans; quant au secondaire, il comporterait deux cycles d'une durée de cinq ans. Les septième et huitième années formeraient le premier cycle; les trois dernières années le second cycle. Le contenu des matières enseignées sera réadapté pour tenir compte de cette nouvelle orientation. Nous croyons que ce changement produira sur les étudiants des effets heureux car nous avons toujours été persuadés que les enfants de nos écoles étaient qualifiés pour recevoir un enseignement plus avancé. Nous avons tenu compte de ce renouveau dans nos remarques et fait, de la septième année, la première année du cours secondaire, premier cycle.”
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1966.02.10

Gérin-Lajoie, Paul. "Réalisations et projets du ministère de l'éducation", Hebdo-Éducation, 2, 37a(10 février 1966):1-20.

[...]

"Les manuels scolaires

J'en arrive à la question des manuels scolaires. Depuis sa création, le ministère de l'Éducation a pris les mesures suivantes, qu'il importait de connaître.

Premièrement, il a d'abord maintenu en vigueur la liste des manuels autorisés par le comité catholique et le comité protestant de l'ancien département de l'Instruction publique, de même que les règlements relatifs à l'approbation des nouveaux manuels, ou des manuels réédités; le 3 mars 1965, il annonçait aux commissions scolaires, aux éditeurs et aux libraires que la liste des manuels autorisés pour les écoles catholiques françaises, pour l'année 1964/65, serait encore en vigueur en 1965/66.

Deuxièmement, le ministère a aussi fait quelques additions, à ces listes de manuels autorisés.

Dans tous les cas, l'approbation requise au point de vue religieux et moral a été obtenue des comités catholiques [sic] et protestants [sic] du Conseil supérieur de l'Éducation, conformément au bill 60.

Troisièmement, le ministère sait que diverses initiatives ont été prises, soit par des éditeurs, soit par des commissions scolaires, initiatives qui entrent en conflit avec les dispositions de la loi et des règlements actuels:

A) En premier lieu, de nouveaux manuels non autorisés sont utilisés dans certaines écoles publiques.

B) En second lieu, des éditions révisées de manuels autorisés ont été mises sur le marché sans être soumises au ministère, et ce malgré l'article 162 des règlements du ministre de l'Éducation qui stipule qu'il faut l'approbation du ministre pour pouvoir modifier le texte, la typographie, la reliure, le papier, etc., des livres approuvés.

C'est ainsi, par exemple, que les manuels de lecture de mesdames Forest et Ouimet ont été offerts aux commissions scolaires dans une édition révisée dont on avait exclu toute référence à ces réalités d'ordre religieux sans que les éditeurs aient obtenu, ni même demandé, l'autorisation du ministre.

Quatrièmement:

a) En premier lieu, le ministère maintiendra en vigueur pour une autre année les listes de manuels autorisés qui existaient lors de la création au mois de mai 1964. Il convient de souligner que ces listes spécifient non seulement l'auteur et le titre des manuels autorisés, mais aussi l'édition pour laquelle ces autorisations sont valables.

b) Deuxièmement, le ministère publiera, au plus tard le 30 avril 1966, des listes supplémentaires de manuels autorisés après étude par les comités catholiques [sic] et protestants [sic].

Nous rappelons que seuls les manuels autorisés peuvent être utilisés dans les écoles des commissions scolaires.

Le ministère comprend le désir des commissions scolaires d'améliorer sans retard la qualité du matériel pédagogique mis à la disposition de leurs élèves. Mais le progrès dans ce domaine doit, pour le bien même des enfants, s'effectuer dans l'ordre et dans le respect des règlements établis." [p. 13]

1966.04.15
xxx. "Précisions sur le choix et l'approbation des manuels scolaires", Hebdo-Éducation, 2, 47(15 avril 1966):1.

"Le sous-ministre de l'Education, M. Arthur Tremblay, et le directeur général des Programmes et des Examens, M. Jean-Marie Joly, rappellent que le ministère de l'Education n'a apporté aucune modification à la loi et aux règlements régissant le choix des manuels scolaires. En conséquence, les commissions scolaires doivent exiger que dans les écoles sous leur contrôle, on ne se serve que de livres autorisés. (Art. 203, §5, de la Loi de l'instruction publique, Statuts refondus de Québec, 1964).

MM. Tremblay et Joly désirent également rappeler les précisions apportés par le ministre de l'Education, M. Gérin-Lajoie, dans le discours qui'il prononçait à l'Assemblée législative, le 3 février 1966, à savoir:

a) Les listes officielles des manuels approuvée publiés pour l'année scolaire 1964/1965, demeurent en vigueur pour 1966/1967.

b) Les manuels mentionnés dans ces listes, mais qui ont été réédités depuis, doivent être considérés comme non-approuvés, en vertu de l'article 162 des Règlements du ministre de l'Education, article qui se lit comme suit:

«Il faut l'approbation du ministre pour pouvoir modifier le texte, la typographie, la reliure, le papier, etc., d'un livre approuvé. Telle approbation ne pourra être accordée que sur présentation au ministre d'un sommaire indiquant les changements apportés.»

Par conséquent, une simple ré-impression ne modifie en rien le contenu ou la présentation d'un ouvrage et n'entraîne pas la perte de l'autorisation déjà mentionnée. c) Des listes supplémentaires seront publiées au plus tard le 30 avril 1966. En plus des manuels entièrement nouveaux, elles contiendront les manuels apparaissant sur la liste de 1964/1965, mais réédités depuis, et qui ont reçu un nouvel agrément.

Enfin, il est important de signaler que l'emploi pour fin expérimentale, d'un manuel scolaire non approuvé, doit être autorisé au préalable par le ministère."

1966.05.13
xxx. "Liste supplémentaire de manuels approuvés pour l'année scolaire 1966-1967", Hebdo-Education, 2, 51(13 mai 1966):352-358.

"Le ministère de l'Education publie aujourd'hui la liste des manuels que le ministre a récemment approuvés. Conformément à la déclaration de M. Gérin-Lajoie du 3 février à l'Assemblée législative (cf Hebdo-Éducation du 10 février - No 37A), ces livres d'enseignement s'ajoutent à la liste des manuels approuvés, en vigueur au moment de la création du ministère en mai 1964, et aux manuels qui ont reçu l'approbation du ministère en 1964 et en 1965.

Pour la bonne compréhension de cette liste, on voudra bien tenir compte des indications suivantes.

1. La présente liste ne contient que des manuels ou des séries de manuels de même que les cahiers d'exercices et les guides du maître qui les accompagnent. (Une oeuvre littéraire choisie pour servir à l'enseignement d'une langue, est considérée ici comme manuel). On n'y trouvera donc pas de matériel pédagogique: cartes géographiques, diapositives, volumes de référence, et autres; ce matériel sera porté sur des listes subséquentes. 2. La plupart des renseignements fournis au sujet des ouvrages mentionnés dans la présente liste se justifient d'eux-mêmes. On portera cependant une attention particulière aux trois points suivants:

a) Les symboles R, M et L signifient respectivement voie rapide, voie moyenne, voie lente. Cette précision est approuvée pour guider les commissions scolaires dans l'évaluation du degré de difficulté de certains ouvrages. Là où on maintiendra encore pendant quelques années les sections distinctes du cours secondaire (scientifique, général, commercial), on trouvera avantageux de s'inspirer de la gradation représentée par ces symboles. C'est cependant dans l'optique de l'établissement d'un régime «d'options graduées» que l'indication des voies prend toute sa valeur.

b) Le prix indiqué est le prix à l'unité: le prix le plus élevé qu'une commission scolaire doit payer pour un seul exemplaire d'un ouvrage. L'achat d'un nombre considérable d'exemplaires et les décisions prises par les éditeurs et les libraires quant aux remises qu'ils voudront accorder à l'acheteur, peuvent évidemment abaisser ce prix.

c) Il faut noter que l'approbation est décrétée pour une période déterminée, qui ne dépasse jamais cinq ans. La limite de l'approbation est inscrite dans la liste, en dessous du prix, à la mention durée.

3. Diverses circonstances ont empêché soit le ministère de l'Education, soit les comités confessionnels du Conseil supérieur de l'Education, de terminer en temps pour inscription dans la présente liste, l'étude de certains ouvrages susceptibles d'être utilisés avec avantage au cours de la prochaine année scolaire, [p. 352] par exemple de nombreux manuels de catéchèse soumis au Ministère il y a quelques semaines à peine. Le Ministère ou les Comités selon le cas continuent l'étude de ces manuels; la liste de ceux qui seront approuvés sera publiée à la fin de mai ou début de juin.

Toutefois, le Ministère croit opportun, dans les circonstances, de faire connaître dès maintenant la liste de ces ouvrages qui sont encore à l'étude; les commissions scolaires disposeront ainsi des renseignements qui leur permettront de prendre en toute connaissance de cause, si elles le désirent, la décision d'attendre jusqu'à la fin de mai pour établir leur choix, dans ces matières où d'autres manuels auront pu être, à cette date, ajoutés à la liste des manuels approuvés." [p. 353]

1966.08.05
xxx. "Listes supplémentaires de manuels de classe et de matériel didactique officiellement approuvés", Hebdo-Education, 3, 1(5 août 1966):4-10.

"Le ministère de l'Education rend publiques aujourd'hui des listes supplémentaires de manuels de classe et de matériel didactique approuvés pour l'année scolaire 1966/1967.

Ces listes sont un complément à celle publiée dans HEBDO-EDUCATION du 13 mai de l'année en cours (vol. 2, no 51). Tous les ouvrages qui y sont consignés ont reçu l'approbation officielle du ministre de l'Education conformément aux pouvoirs qui lui sont conférés par les Règlements du ministre de l'Education, après qu'ils eurent obtenu l'approbation requise au point de vue moral et religieux de la part des comités catholique et protestant du Conseil supérieur de l'Education, tel que l'exige la loi constitutive de cet organisme.

Il y a lieu de rappeler qu'en 1964, année de sa création, le ministère a maintenu en vigueur la liste des manuels autorisés par le comité catholique et le comité protestant de l'ancien département de l'Instruction publique, de même que les règlements relatifs à l'approbation des nouveaux manuels ou des manuels réédités. Le 3 mars 1965, les autorités du ministère annonçaient aux commissions scolaires, aux éditeurs et aux libraires que la liste des manuels autorisés pour l'année scolaire 1964/1965 demeurait en vigueur pour l'année 1965-/1966, Par la suite, de nouveaux ouvrages didactiques ayant reçu la sanction officielle, une première liste supplémentaire - celle rendue publique le 13 mai dernier - s'ajouta à la liste déjà en vigueur. Ces deux listes, ainsi [p. 4] que celles qui suivent constituent ainsi la somme des manuels et du matériel didactique que les maisons d'enseignement du secteur public sont autorisés à employer au cours de l'année scolaire 1966/1967.

Autres listes

Dans les pages qui suivent, sont consignées successivement:

1- Une liste supplémentaire de manuels approuvés. Pour la plupart, ces manuels ont apparu en appendice à liste publiée le 13 mai 1966, date à laquelle ils étaient encore à l'étude.

2- Une liste de matériel didactique également approuvé.

3- Une brève liste de manuels dont l'usage est interdit. Ces ouvrages, qui étaient encore à l'étude le 13 mai 1966, n'ont par reçu l'approbation du point de vue moral et religieux requis par la loi.

4- Une liste de corrections à la liste du 13 mai 1966. En général, ces corrections ne touchent que les prix.

5- Une liste de majorations de prix approuvées par le ministre quant à certains manuels qui apparaissent dans la brochure Manuels et matériel didactique autorisés pour l'année scolaire 1964/1965.

Dans toutes ces listes, le prix indiqué est le prix le plus élevé qu'une commission scolaire doit payer pour un seul exemplaire d'un ouvrage donné. L'achat d'un nombre considérable d'exemplaires et les décisions prises par les éditeurs et les libraires quant aux remises qu'ils voudront éventuellement consentir à l'acheteur peuvent évidemment contribuer à réduire de prix.

Indications importantes

Les personnes intéressées sont priées de noter que l'approbation est décrétée pour une période déterminée ne dépassant jamais cinq ans. La limite de l'approbation est inscrite en regard du prix, du côté droit, en dessous de la description des ouvrages catalogués. Dans le cas d'une collection ou d'une série, même si la limite est inscrite sous la description générale, l'approbation n'est valable que pour les titres de cette collection ou série qui apparaissent dans la liste.

Les symboles (R), (M) et (L), accolés parfois à l'année-degré pour laquelle un ouvrage est approuvé, signifient respectivement voie rapide, voie moyenne, voie lente. Cette précision est apportée pour guider les commissions scolaires dans l'évaluation du niveau de difficulté de certains ouvrages. Là où on maintiendra encore pendant quelques années les sections distinctes du cours secondaire (scientifique, générale et commerciale), il sera avantageux de s'inspirer de la gradation représentée par ces symboles. C'est cependant dans l'optique de l'établissement d'options graduées que l'indication des voies prend toute sa valeur." [p. 5]

1966.08.12
xxx. "Enseignement de lecture en 1re et en 2e année - La méthode du sablier approuvée à titre expérimental seulement", Hebdo-Éducation, août 1966, p. 15.

"Les commissions scolaires locale du secteur catholique de langue française sont priées de noter que la série des manuels et des cahiers pour l'enseignement de la lecture en 1re et en 2e année, selon la méthode du Sablier, de Gisèle Côté-Préfontaine et Robert-R. Préfontaine, a été officiellement approuvée en vue de son utilisation à titre expérimental seulement. La durée de cette approbation est de trois ans pour les manuels et d'un an pour les cahiers; par contre, le disque "80 Comptines du Sablier" n'est pas approuvé.

Les commissions scolaires qui désirent utiliser cette méthode dans leurs écoles doivent se soumettre aux règles suivantes:

Aussitôt après avoir pris la décision d'expérimenter cette méthode, la commission scolaire devra communiquer au ministère:

a) une copie de la résolution qui décrète l'emploi de la méthode du Sablier et l'usage qu'elle compte en faire au cours de l'année scolaire 1966/1967;

b) le nom du fonctionnaire supérieur de la commission chargée de diriger l'expérience de l'application de la méthode;

c) un rapport sur fl'utilisation de cette méthode, si elle a été en usage au cours de 1965/1966 ou des années antérieures.

Vu le caractère expérimental de la méthode du Sablier, toute commission scolaire qui l'utilise pour la première fois en 1966/1967, ne peut l'employer dans plus de 50 pour cent de ses classes à un niveau donné.

A la fin de l'année 1966/1967, les commissions scolaires devront faire tenir au ministère de l'Éducation un rapport complet touchant les points suivants:

- les résultats comparatifs des notes de fin d'année;

- les observations des maîtres et des principaux engagés dans l'expérience;

- tous autres détails pertinents."

1966.09.09
xxx. "Listes supplémentaires de manuels de classe et de matériel didactique officiellement approuvés", Hebdo-Éducation (septembre 1966):42-43.

"Le ministère de l'Éducation rend publique aujourd'hui des listes supplémentaires de manuels de classe et de matériel didactique approuvés pour l'année scolaire 1966/1967.

Ces listes sont un complément à celles publiées dans Hebdo-Éducation, livraison du 13 mai de l'année en cours (IIe année, no 51) et livraison du 5 août 1966 (IIIe année, no 1). Tous les ouvrages qui y sont consignés ont reçu l'approbation officielle du ministre de l'Éducation, conformément aux pouvoirs qui lui sont conférés par les règlements du ministre de l'Éducation, après qu'ils eurent obtenu l'approbation requise au point de vue moral et religieux de la part des comités catholique et protestant du Conseil supérieur de l'Éducation, tel que l'exige la loi constitutive de cet organisme.

Il y a lieu de rappeler qu'en 1964, année de sa création, le ministère a maintenu en vigueur la liste des manuels autorisés par le comité catholique et le comité protestant de l'ancien département de l'Instruction publique, de même que les règlements relatifs à l'approbation des nouveaux manuels ou des manuels réédités. Le 3 mars 1965, les autorités du ministère annonçaient aux commissions scolaires, aux éditeurs et aux libraires que la liste des manuels autorisés pour l'année scolaire 1964-1965 demeurait en vigueur pour l'année 1965/1966.

Par la suite, de nouveaux ouvrages didactiques ayant reçu la sanction officielle, deux listes supplémentaires - celles rendues publiques le 13 mai et le 5 août - s'ajoutèrent à la liste déjà en vigueur. Ces listes ainsi que celles qui suivent constituent ainsi la somme des manuels et du matériel didactique que les maisons d'enseignement du secteur public sont autorisés à employer au cours de l'année scolaire 1966/1967.

Indications importantes

Les personnes intéressées sont priées de noter que l'approbation est décrétée pour une période déterminée ne dépassant jamais cinq ans. La limite de l'approbation est inscrite en regard du prix, du côté droit, en dessous de la description des ouvrages catalogués. Dans le cas d'une collection ou d'une série, même si la limite est inscrite sous la description générale, l'approbation n'est valable que pour les titres de cette collection ou série qui apparaissent dans la liste." [p. 42]

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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