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Sources imprimées

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1951

xxx. Rapport de la commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, lettres et sciences au Canada, 1949-1951. Ottawa, Imprimeur de sa très excellente majesté le roi, 1951. xix, 596 p.

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"Section IV - L'humanisme, les sciences et les arts

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XV L'artiste et l'écrivain

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L'édition

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Vingt-cinq libraires à peine, nous a-t-on rapporté, ne se trouvent pas dans l'obligation de vendre d'autres articles que des livres pour continuer leurs opérations. Comment veut-on, de surcroît, que les Canadiens, qui habitent dans des centres de population trop limitée pour avoir une librairie, puissent acquérir l'habitude d'acheter des livres? Il y a un minimum d'exemplaires de chacun des livres qu'elle publie, qu'une maison d'édition doit vendre, avant de faire le moindre profit. Un éditeur de langue française nous a rapporté que ce minimum est d'environ trois mille exemplaires en anglais et quatre mille en français. Il semble que seuls quelques bons romans publiés au Canada réussissent à dépasser annuellement ce chiffre critique.

7. L'histoire de notre édition a connu une période pendant laquelle l'éditeur canadien, tout au moins celui de langue française, n'avait pas à se préoccuper de cette question de la vente minimum. Ce fut pendant la guerre, alors que l'importation de livres français étant pratiquement arrêtée, sauf pour quelques oeuvres publiées à New-York en en Amérique du Sud, l'éditeur canadien-français dût [sic] prendre la relève de ses collègues de France et réimprimer massivement des manuels scolaires, des livres d'érudition, des ouvrages pour enfants et de grandes séries d'oeuvres contemporaines dont le Canada de langue française s'approvisionnait auparavant en France.

8. Les statistiques qu'on nous a données sur ce point sont impressionnantes et elles doivent être interprétées avec précaution. Quoi qu'il en soit, la guerre a imprimé un essor extraordinaire à l'édition canadienne-française qui vendit ses produits sur 52 comptoirs étrangers. Mais dès la fin de la guerre, les choses se gâchèrent très vite, et l'on assista, à Montréal surtout, à une véritable épidémie de faillites par suite du retour graduel de l'édition française de France à des conditions normales de production et de vente à l'intérieur de la France et dans les pays acquéreurs de livres français." (p. 267)

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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