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Sources imprimées

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1925

Frères de l'instruction chrétienne. Enseignement direct de la langue anglaise. Laprairie, Frères de l'instruction chrétienne, 1925. 77 p.

[Explication de la méthode utilisée par les auteurs dans leur série de manuels "l'anglais d'après la méthode directe"].

1925.01.15
xxx. "Les images artistiques", Les études - Journal-programme paraissant les 1er et 15 de chaque mois, 26, 7(15 janv. 1925):75-77.

"Outre l'intérêt documentaire ou anecdotique que présentent les images ordinaires, on en trouve fréquemment qui, avec plus ou moins de succès, visent à l'effet artistique, c'est-à-dire qu'au lieu de satisfaire simplement notre curiosité, elles tendent à intéresser notre âme plus profondément, et à produire en notre sensibilité une certaine émotion.

En effet, la représentation fidèle des objets ou des personnages ne constitue pas, en soi, l'art de la peinture ou du dessin. Un ouvrier peut être très habile sans être un artiste. De même, un écrivain peut construire des périodes élégantes, rythmer des strophes harmonieuses, sans produire d'oeuvres véritablement littéraires. La musique des mots, les artifices de la composition ne sont que la partie matérielle de la littérature; ce qui en fait l'âme, la substance, c'est le sentiment, l'émotion poétique qui anime, soulève et transfigure tout cet appareil de rhétorique, lequel, faute du souffle de l'inspiration, n'est plus qu'un vain assemblage de syllabes, un simple jeu d'esprit.

Réciproquement, un auteur au style heurté, à la syntaxe hésitante conquiert parfois l'admiration des hommes de goût par la force des idées ou la vivacité des sentiments: Saint-Simon, par exemple. Il existe aussi des tableaux dont le dessin est imparfait, mais qui sont néanmoins de véritables chefs-d'oeuvre à cause de leur puissance d'expression: telles, les peintures de Fra Angelico.

L'art ne saurait donc être confondu avec la simple technique. C'est pourtant une erreur trop commune. On admire souvent la belle exécution d'une gravure, d'un tableau quelconque sans lui demander autre chose que le plaisir des yeux, tout comme les gens illettrés admirent un discours dont l'éloquence pompeuse n'est pas sans charmes pour l'oreille, mais où l'esprit et le coeur chercheraient en vain un aliment substantiel. [75]

Erreur commune, avons-nous dit. Cela est si vrai que des artistes ont jeté le cri d'alarme, et que des écoles se sont formées où l'on sacrifie résolument les grâces du dessin et de la couleur pour s'attacher uniquement à la culture de l'expression. Déjà, au XVIIIe siècle, Diderot combattait dans le même sens: «Touche-moi, étonne-moi,» s'écriait-il, «déchire-moi, fais-moi tressaillir, pleurer, frémir, m'indigner d'abord: tu récréeras mes yeux après, si tu peux.» Il posait ainsi la règle de l'art: l'expression d'abord, la beauté optique en second lieu. Agir autrement, c'est méconnaître la haute signification esthétique et morale de l'oeuvre d'art, c'est la faire descendre au niveau d'un amusement, d'une fête pour les yeux. Il est possible, évidemment, de concilier les deux choses, mais la technique doit toujours rester au service du sentiment, et ne pas dégénérer en simple virtuosité.

L'oeuvre d'art.

Ces principes sont peu connus; il est à propos de les exposer plus au long. L'art s'adresse au coeur et à l'intelligence. Sans doute, il parle aux sens d'abord, tout comme le langage ordinaire, mais c'est pour atteindre l'âme, pour lui communiquer des impressions, y exciter des émotions que les langues parlées sont inhabiles à traduire. La littérature, la poésie surtout, possède une incomparable puissance; bien des sentiments, néanmoins, lui sont interdits : ceux-là sont réservés au langage artistique; tous les arts tendent à ce but, chacun dans le domaine qui lui est propre.

L'oeuvre d'art prend naissance dans l'âme de l'artiste; elle est le fruit d'un sens particulier qu'on appelle ordinairement le sens artistique. Un artiste en peinture se trouve-t-il en présence d'un spectacle qui l'émeut profondément? Il exprimera son émotion dans un tableau dont les éléments matériels, évidemment empruntés à la nature, produiront dans l'âme du spectateur averti, une émotion analogue qui n'est pas dans la nature elle-même. C'est pourquoi F. Bacon définissait l'art: Homo additus naturae, l'homme ajouté à la nature; et c'est aussi dans le même sens que F. Brunetière disait qu'un paysage est un état d'âme. Ce que l'artiste exprime, c'est avant tout son âme. Un tableau où l'on ne retrouve pas une âme d'artiste peut être joli: ce n'est pas une oeuvre d'art.

Et voilà pourquoi la photographie, même si elle parvient à reproduire intégralement les couleurs, ne sera jamais un art, car elle n'a pas d'âme, et partant pas d'idéal. «L'oeil photographique, si puissant sur le monde matériel est aveugle sur le monde des esprits.»

Le musicien agit comme le peintre. À l'aide des sons, il veut exprimer les émotions de son tempérament d'artiste. Quand M. Vincent d'Indy intitule une pièce de piano: Le Lac Vert, il n'a point la prétention de faire surgir aux yeux de ses auditeurs les contours gracieux d'une pièce d'eau, ni d'en faire sonder les vertes profondeurs; ce qu'il veut, c'est éveiller dans l'âme d'autrui les impressions qui l'ont envahi lui-même devant un beau spectacle de la nature: recueillement solennel, charme de la solitude, bruissement mystérieux des mille voix de la forêt, etc. Le chant grégorien sacrifie peu à la simple satisfaction de l'oreille (et c'est en partie pourquoi tant de gens ne savent pas le goûter): il est, par contre, d'une incomparable suavité quand on l'envisage sous son véritable aspect qui est l'expression des sentiments religieux, et, dans son genre, il atteint au sommet de la perfection.

Répétons-le: ce qu'il faut avant tout demander à un tableau, à une image qui a des prétentions artistiques, c'est l'expression d'une idée noble, d'un sentiment délicat ou profond. Or, ces images existent autour de nous et même dans nos manuels scolaires. Les bonnes [76] reproductions des chefs-d'oeuvre de la gravure et de la peinture sont à la portée de tous, et si le charme du tableau original ne saurait être transmis intégralement, il en reste souvent assez pour qu'un esprit ouvert puisse en comprendre la haute signification esthétique et la portée morale. À ce propos, on nous permettra de reproduire ici une remarque très sage que nous traduisons d'un auteur américain en l'adaptant légèrement à notre sujet:

«Lorsque vous contemplez une oeuvre d'art, reconnue comme telle par les générations précédentes, il ne s'agit nullement de juger cette oeuvre à votre tour, mais bien d'être jugé par elle. C'est le tableau qui éprouve votre capacité artistique, ce n'est pas vous qui devez prononcer sur son excellence.»

Évidemment, ceci n'est strictement vrai que de l'oeuvre originale et non de ses reproductions. Il est certain, néanmoins, que, d'ordinaire, ce n'est pas sans une éducation spéciale que l'on arrive à goûter complètement les oeuvres d'art, quelles qu'elles soient. Beaucoup de personnes, même instruites, sont incapables de distinguer entre une chromolithographie banale et la reproduction intéressante d'un beau tableau.

L'étude attentive des belles images, outre l'intérêt qu'elle possède à un si haut degré, est d'une très grande utilité au point de vue de la composition littéraire. Aucune étude, peut-être, ne développe davantage l'imagination, l'esprit d'observation, le discernement dans le choix des détails, dans leur subordination à une pensée dominante, et surtout la faculté de transformer la réalité insensible ou incomprise en une chose vivante et animée. Qu'est-ce, en effet, qui donne tant de charme à une description, à un récit de R. Bazin, au Chez Nous d'Adjutor Rivard? Tout un ensemble de qualités rares, sans doute; mais, c'est, avant tout cette faculté puissante d'idéaliser leur sujet, de l'envelopper d'une lumière merveilleuse qui n'est autre chose qu'un reflet de leur magnifique intelligence : homo additus naturae. C'est bien là, on s'en souvient, ce qui fait l'oeuvre d'art, et ce qui donne à un auteur cette emprise quasi mystérieuse, ce magnétisme irrésistible qui charme et subjugue tout à la fois.

Peinture et littérature, répétons-le, tendent au même but par des procédés analogues, et il est vraiment digne de remarque combien ces deux arts ont de sympathie mutuelle et de points de contact. Nous ne pouvons entrer dans plus de détails sans sortir de notre cadre, mais nous voulons affirmer de nouveau l'immense avantage que possède l'étude des tableaux pour la formation de l'esprit et le développement des facultés littéraires. Cette assertion explique les développements qui vont suivre."

1925.02
"Un nouveau manuel d'histoire", L'enseignement primaire, 49, 6(février 1925):331-332.

"Histoire générale ou histoire de l'église d'après le nouveau programme: un volume de 450 pages - Librairie Beauchemin, Montréal - prix $0.75.

Nous avons signalé ce volume à l'attention de nos lecteurs dès son apparition. Nous y revenons aujourd'hui avec un peu plus de détails.

En supprimant toutes les histoires, comme matières distinctes, sauf l'histoire nationale, le Conseil de l'Instruction publique a sagement décidé que ces matières continueraient d'être enseignées sous forme d'Histoire Générale.

C'est ce qu'a fait ressortir le Rapporteur du programme. «Sous le titre d'Histoire de l'Église, dit-il, le programme répartit en deux années, une sorte de cours d'Histoire Générale comprenant les principaux événements religieux et profanes, depuis la venue de Jésus-Christ jusqu'à nos jours. Il va sans dire que la France et l'Angleterre seront l'objet d'une étude particulière, tant à cause du rôle qu'elles ont joué dans la vie de l'humanité, depuis le début du Moyen Age, qu'à cause de la place éminente qu'elles occupent dans notre Histoire nationale. Ce programme offre donc une synthèse de ce qu'un jeune Canadien ne devrait pas ignorer en Histoire». (Programme des écoles primaires et complémentaires, page 166: Histoire de l'Eglise.»)

Pour cette nouvelle forme d'enseignement, il nous fallait un manuel ad hoc. Celui que vient de publier la Librairie Beauchemin remplit parfaitement ce but et c'est, d'après nous, un modèle du genre.

Condenser en quelques pages animées, en traits rapides, clairs et frappants, les grandes figures et les actions essentielles de l'Histoire générale, depuis Jésus-Christ jusqu'à nos jours, n'est pas un mince mérite.

Or précisément ce manuel a l'avantage d'être complet et de réduire en un seul tous les manuels d'histoire usités jusqu'ici à l'école primaire. Et ces Histoires ne sont pas simplement juxtaposées, mais fondues dans un ensemble harmonieux où chaque fait paraît à son heure et à sa place.

D'aucuns pourraient craindre l'éparpillement des esprits par cette dispersion forcée des événements que l'ordre chronologique risque de subdiviser [331] infiniment. L'auteur a paré à ce danger trop réel en tempérant la méthode chronologique par la méthode historique. Il suit les développements successifs d'un même fait jusqu'à sa conclusion, tout en signalant, au besoin, les causes accidentelles qui ont pu modifier la direction primitive: tel un observateur élevé, qui verrait dans la plaine se dérouler différentes actions, mais attacherait ses regards sur la principale. Ce n'est rien que cela, si vous voulez, mais je vous assure qu'il fallait y penser.

Une chose importante, et qu'il faut signaler tout de suite, c'est l'apparition de notre Histoire à nous dans l'Histoire générale des peuples. Nous ne serons donc plus systématiquement ignorés dans les manuels qui nous viennent des librairies parisiennes. Au contraire, l'Histoire générale sera désormais enseignée en fonction de l'Histoire particulière du Canada.

Au cours du Moyen Age on nous rappelera [sic] que les «North Men» qui ravagèrent la France et l'Angleterre, portèrent aussi leurs pas en Amérique. On nous dira que les Leif Ericson, les Thorfinn furent les compatriotes et les contemporains des Canut et des Rollon.

D'ailleurs, tous les faits de notre Histoire nationale s'éclairent à la lumière de cette méthode d'étude. L'attaque de Québec par les Kerk - ces Ecossais nés à Dieppe d'une mère française - ne sera plus un fait sans queue ni tête, mais un épisode de la révolte des protestants français contre l'autorité de Richelieu.

Il n'est pas jusqu'aux gravures du volume qui ne portent à inculquer ce principe de l'introduction de notre histoire nationale dans l'Histoire générale. Chaque gravure-en-tête s'efforce de mettre en relief l'événement principal de la leçon. Or cette gravure représente souvent un fait de notre Histoire. C'est ainsi que nous trouvons, au chapitre des incursions normandes de l'an mille (page 66), la gravure des Normands en Amérique; au chapitre des découvertes (p. 208), Jacques Cartier à Gaspé; au chapitre de la France sous Henri IV (p. 280), la bataille des Plaines d'Abraham; au chapitre de l'Indépendance américaine (p. 322), Montgomery à Québec, etc...

On ne maquera pas de remarquer la disposition du texte. Il se compose de parties en caractères ordinaires et d'autres en caractères plus fins. Cette dernière partie ne doit pas être apprise mais lue; elle forme un utile développement du texte en gros qui, sans cela, tendrait à former une sèche et aride nomenclature de faits. Ces petits détails, ces anecdotes, venant après le texte principal, sont comme des clous d'or qui attachent à la mémoire les faits principaux auxquels ils se rapportent. Ils rendent l'étude plus agréable en même temps que plus facile.

De même rien n'a été épargné pour procurer une illustration attrayante et bien documentée. Toutes les gravures ont été faites expressément pour ce volume, d'après des documents originaux.

Des tableaux chronologiques placés à la fin du volume, permettent une récapitulation rapide à la veille d'un examen.

Comme ce manuel touche aux questions religieuses, il a été soumis à l'Ordinaire et porte l'approbation de Mgr l'Administrateur de Montréal.

Tel qu'il est, ce manuel sera très utile à l'élève et même à celui qui, ne l'étant plus, tient à se rafraîchir la mémoire sur bien des faits historiques dont il n'a plus qu'une notion confuse et sur d'autres qui lui ont échappé."

1925.05

xxx. "Cours de lecture par les frères maristes - Troisième livre", L'enseignement primaire, 46, 9(mai 1925):562-563.

"La communauté des Frères Maristes vient de publier la deuxième partie refondue de son ancien livre de lecture, le «Guide de l'Enfance», jadis approuvé par le Conseil de l'Instruction publique. Cette dernière partie fait suite, pour les élèves de 3e et de 4e années, à la première partie réservée aux élèves de 2e année, qui fut approuvée à la session du mois de mai 1924.

Ce nouveau manuel rencontre les desiderata du programme actuel, tant pour le fond des leçons que pour la manière de les présenter et de les utiliser.

Il comprend une répartition par mois, qui, sans être obligatoire, peut servir de directive à plusieurs. Chaque semaine renferme une série de cinq leçons, se succédant toujours dans le même ordre, savoir: [562]

1. Une leçon sur un point de morale;
2.Une leçon sur l'histoire ou la géographie du Canada;
3. Des leçons variées sur divers sujets;
4. Une leçon d'hygiène; les 24 leçons seront agencées de manière à obtenir un petit cours complet sur cette matière;
5. Une poésie.

Le livre étant destiné à servir aux élèves de 3e et de 4e année, les auteurs recommandent dans l'avant-propos, si on le juge opportun, de se disposer de faire lire en 2e année une des séries de leçons, afin de ménager quelque intérêt nouveau pour les élèves de 4e année.

Quelques leçons de choses au moyen d'illustrations, ainsi que cinq morceaux de chant, viennent, par intervalles, charmer et intéresser les élèves.

La série complète de livres de lecture des Frères Maristes se terminera, nous assure-t-on, par un autre ouvrage rédigé sur un plan nouveau. Cet ouvrage comprendra deux volumes détachés, se faisant suite. Le premier sera destiné aux élèves du cours supérieur, et le deuxième aux élèves du cours complémentaire."

1925.06.19
xxx. "Uniformity of school books - Delegation From The Catholic School Commission Submit Their Views", The Chronicle Telegraph, 19 June 1925, p. 3.

"Hon. Cyrille F. Delage, Superintendant of Public Instruction Instruction, received a delegation from the Catholic School Commission for the purpose of deciding on a standard set of text books at the schools under the jurisdiction of the commission. At present, complaints are being received from parents because of the necessity of buying different school books with the removal into another street or district.

T. Verret, for the delegation, said that the Catholic Commission wished to choose its own text books from the list provided by the Department of Public Instruction and Mr. Delage agreed to meet their wishes providing satisfactory arrangements would be made.

It was decided that the list would be reviewed before the next school term and one text book in each subject would be chosen for use in the schools. If the judgment should not meet with unanimous approval, the exceptional cases would be submitted to a tribunal."

1925.08.04
xxx. "School Text Book Problem Solved - Uniformity of Text Books is Decided Upon - Catholic School Commission Draws Up List of Books and Prices - Problem solved - Complicated System Comes to An End With Opening of New Term", The Chronicle Telegraph, 4 August 1925, p. 3.

"By the unanimous decision of the members of the Catholic School Commission, which body met last night for the first time in three weeks, uniformity in text books by the various educational organizations, becomes obligatory in all the schools controlled by the Commission with the reopening of classes next month.

This decision was arrived at following the presentation of the report of a special committee which inquired into all angles of the problem during the past year, by Mr. Telesphore Verret. He not only informed the Commission of the chaotic condition which they found existed on account of the great variety of text books used by children in the schools, but also submitted for their approval a scale of prices which the special committee on the subject had drawn up for the sale of text books deemed most advantageous to the children.

The great variety of text books in the schools, it had been known long ago, constituted one of the most serious educational problems with which the Catholic School Commission had had to deal in recent years, Mr. Verret said, and the fact that it now appeared to have been solved would be welcome news to the Commissioners' parents and all who were interested in the education of the city's boys and girls.

Most of the complaints registered against the schools of the Commision to date were well founded, it was discovered. Copy books could be purchased at school in the stores by the pupils, but the children found the fundamental material for their education in books which in some cases, had been the text books of their parents in the school days of the latter. The result was that many of the books, although good, were antiquated and behind the more recent and improved school books. In certain grades some of these books could be used but they had to be put aside when a child advanced to a higher class of had to change schools.

This problem operated anything but satisfactorily and was the cause of much annoyance to teachers and children. It also entailed much useless expense for parents, who had to continually buy different books for their children in order that they might follow the lessons of the majority of their class companions.

The decisive remedy for this unsatisfactory state of affairs lay in making all text books conform to suitable editions on the various subjects. The special committee, with the assistance of officials of the Department of Public Instruction and the heads of various educational institutions, had therefore prepared a list of text books on all subjects taught in the different grades. After careful study also, they had been able to fix reasonable prices at which the suggested books should be sold to the pupils. No school teacher or director should be allowed to sell these books to the children at higher prices than those authorised by the Commission. The tree recommendations were embodied in a resolution, which Mr. Verret moved at the meeting and which was unanimously carried. The chairman, Mr. J. Picard, also moved a vote of thanks to the special committee for the good work it had accomplished."

1925.10
xxx. "Vient de paraître", L'enseignement primaire, 47, 2(oct. 1925):140.

"Le livre du Maître des Lectures Littéraires. Ces analyses de textes, faites par un prêtre, professeur de littérature à l'Université catholique de Lyon, font comprendre et aussi goûter les morceaux qui figurent dans le Recueil. Dans ces explications, l'auteur a pris à tâche d'être utile aux étudiants en mettant entre leurs mains la clef de la bonne composition française, car tout art s'enseigne surtout par la pratique. De l'avis de tous les professeurs expérimentés qui ont parcouru le manuel, il semble que l'auteur ait parfaitement atteint ce but.

Prix du volume, $3.00; remises ordinaires pour quantités. S'adresser à la Procure des Frères de l'Instruction Chrétienne, Laprairie."

1925.12
Magnan, C.-J. "De l'uniformité des livres", L'enseignement primaire, 47, 4(déc. 1925):209-210.

"Depuis septembre dernier, conformément à une décision de la Commission scolaire catholique de Québec, l'uniformité des livres est établie dans toutes les écoles sous contrôle de la capitale provinciale. La même mesure fut prise il y a quelques années par le Commission scolaire catholique de Montréal.

Plusieurs personnes (on nous a écrit à ce sujet) croient que «ces deux mesures ne sont que la réalisation d'une réforme préconisée naguère par les tenants de la loge l'Émancipation de Montréal, réforme encore chère aux unions ouvrières internationales»: ce que nous dit en particulier l'un de nos correspondants.

Ces personnes sont dans l'erreur. En établissant l'uniformité des livres dans les limites de leur municipalité respective, les commissions scolaires de Montréal et de Québec se sont tout simplement conformées à l'un des articles des Règlements du Comité catholique du Conseil de l'Instruction publique, l'article 14. Voici comment se lit cet article: «Les commissaires ou les syndics d'écoles ne feront usage, pour toutes les écoles de leurs municipalités, que de la même série de livres classiques autorisés. Ils en feront une liste qui sera déposée dans chacune des écoles sous leur contrôle».

Cet article des Règlements du Comité catholique n'est qu'une direction interprétative de la première partie du paragraphe 4 de l'article 2709 du Code scolaire qui traite des devoirs des commissaires et des syndics d'écoles. Ce paragraphe 4 débute ainsi: «D'exiger que, dans les écoles sous leur contrôle, on ne se serve que de livres autorisés qui doivent être les mêmes pour toutes les écoles de la municipalité».

Dans le Code scolaire de 1899, le paragraphe ci-dessus se trouve mot à mot au paragraphe 4 de l'article 215, et l'article 131 des Règlements du Comité catholique publiés dans ce code (1899) est rédigé presque dans les mêmes termes que l'article 14 de l'édition de 1919.

Remontons plus loin.

Dans le Code de l'Instruction publique de la Province de Québec (2ème édition, 1890), (La première édition de ce code fut publiée en 1888) le premier alinéa du paragraphe 4 de l'article 224 se lit comme suit: «D'exiger (il est du devoir des commissaires) que dans les écoles sous leur contrôle on ne se serve que des livres autorisé par le Conseil de l'Instruction publique ou par l'un ou l'autre de ses comités suivant le cas».

On voit que la loi, en 1890, n'impose pas encore l'uniformité par municipalité scolaire: elle se contente d'exiger que les livres soient approuvés. Il n'est pas de même des Règlements du Comité catholique que contient cette deuxième édition du Code de l'Instruction publique (1890). En effet l'article 131, page 51, dit: «Les commissaires ou syndics d'écoles de chaque municipalité devront choisir parmi les livres autorisés par le comité catholique du conseil de l'instruction publique un ouvrage ou une série d'ouvrages pour l'enseignement de chacune des matières du cours d'études; il ne sera fait usage dans les écoles que des livres qu'ils auront ainsi choisis; ils en feront une liste qui sera déposée dans chacune des écoles sous leur contrôle».

. Notons ici que les règlements édictés par l'un ou l'autre des deux comités du Conseil de l'Instruction publique, ont force de loi après leur sanction par le Lieutenant-Gouverneur en conseil.

L'uniformité des livres par municipalité scolaire est donc une mesure du Comité catholique qui remonte à trente ans au moins. Le législateur n'a qu'incorporé dans la loi un article du Comité catholique.

Tandis que l'uniformité des livres pour toute la Province est un projet mis jadis de l'avant par quelques réformateurs mal inspirés et qui n'a aucune chance de réussir dans un vaste pays plus grand que la France, et dont les besoins varient suivant les régions.

D'ailleurs, l'uniformité absolue des manuels scolaires est une utopie anti-pédagogique comme l'obligation et la gratuité scolaires sont des utopies administratives dangereuses." (p. 209-210).

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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