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Sources imprimées

* * *

1922

xxx. Règlements du comité catholique du conseil de l'instruction publique de la province de Québec (Refondus en 1915 et amendés jusqu'au 1er janvier 1923). Québec, s.n., 1922. x, 227 p.

"Devoirs des inspecteurs d'écoles.

225. Les inspecteurs d'écoles doivent:

[...]

14. Transmettre un rapport de leurs visites aux secrétaires-trésoriers des municipalités scolaires visitées

[...]

Dans ces rapports, ils doivent particulièrement appeler l'attention des commissaires ou des syndics d'écoles:

1. Sur:

[...]

b) L'emploi de livres de classe autorisés, [38]

[...]

Règlements concernant les instituteurs.

[...]

227. Il est du devoir de chaque instituteur:

[...]

8. De ne permettre que l'usage des livres autorisés; [40]

[...]

Approbation des livres de classe.

243. Toute personne qui désire soumettre un ouvrage à l'approbation du comité catholique du conseil de l'instruction publique doit, un mois au moins avant les sessions du comité, en envoyer un exemplaire imprimé ou clavigraphié à chacun des membres de ce comité avant que ceux-ci en autorisent l'impression. Il devra aussi envoyer six exemplaires semblables au département de l'instruction publique en donnant en même temps le prix de chaque exemplaire et celui de la douzaine, ainsi que la mention du cours auquel il est destiné.

244. Lorsque l'examen d'un ouvrage soumis à l'approbation du comité est renvoyé à quelque personne dont il a fallu s'assurer le concours à raison de ses connaissances spéciales, le Surintendant doit exiger de la personne qui demande l'approbation une somme suffisante pour la rémunérer.

245. L'éditeur de tout livre autorisé doit en déposer un exemplaire de chaque édition au département de l'instruction publique et obtenir du surintendant un certificat attestant qu'il est approuvé; et chaque fois qu'il en publiera une nouvelle édition, il devra obtenir du surintendant un nouveau certificat attestant que telle édition est approuvée.

246. Le comité peut, quand il le juge convenable, retirer son approbation à un ouvrage autorisé.

A l'avenir, tout ouvrage qui recevra l'approbation du comité catholique du conseil de l'instruction publique devra porter, avec la mention de cette approbation, la date à laquelle elle a été accordée et indiquer le cours auquel il est destiné. Le défaut de se conformer à cette injonction fera perdre à l'auteur de tel ouvrage l'approbation obtenue.

247. Tout ouvrage approuvé doit porter le nom de l'éditeur et le prix de chaque exemplaire sur la couverture ou sur la page du titre; il ne peut y être inséré aucune annonce sans le consentement du surintendant de l'instruction publique. [43]

248. Il faut l'approbation du comité catholique pour pouvoir modifier le texte, la typographie, la reliure, le papier, etc., d'un livre approuvé. Telle approbation ne pourra être accordée que sur présentation au comité catholique d'un sommaire indiquant les changements apportés.

249. Les ouvrages recommandés pour l'usage des instituteurs ne doivent pas servir aux élèves comme livres de classe.

250. Tout livre classique devra être imprimé en caractères suffisamment gros et interlignés, et toute gravure devra être faite avec soin et sur papier de bonne qualité.

Toute carte géographique dont on demande l'approbation doit être préalablement soumise à la commission de géographie de Québec, pour examen et rapport au comité catholique. [44]

XV. Le manuel.

- En parlant de la leçon et de la manière de la donner, le livre n’est guère intervenu. A l’école primaire, surtout aux cours préparatoire, inférieur et moyen, le maître doit se dispenser du [65] manuel pendant la leçon, sauf pour le lecture. L’enseignement se donne comme expliqué plus haut: c’est l’unique moyen de pénétrer dans l’intelligence des enfants de cet âge. On explique comme si le manuel n’existait pas, et on fait rendre compte de la leçon dans les propres termes de l’élève, sans s’occuper du manuel. Mais la leçon terminée, le maître prendra le manuel et fera constater qu’il résume toute la substance de ce qui a été enseigné; au besoin, il expliquera les mots et les phrases qui pourraient offrir quelque difficulté à l’élève. Puis l’enfant pourra ensuite se servir de son manuel comme aide-mémoire, afin de s’aider à graver dans sa mémoire des idées qui pourraient lui échapper, et les termes précis dans lesquels se moulent les idées qui ont pénétré son intelligence.

Par là on voit l’usage qu’il faut faire du manuel. Les directions suivantes, qui résument et précisent toute la théorie de l’emploi du livre de classe, doivent être scrupuleusement observées par le personnel enseignant.

1. L’enseignement purement livresque est partout prohibé.

2. L’usage du manuel est absolument interdit aux cours préparatoire et inférieur, sauf les livres de lecture. A ce stage de leur développement, les enfants ne savent pas lire suffisamment pour tirer profit d’un livre, et son usage ne peut avoir d’autre effet que de substituer la culture de la mémoire des mots à la culture de l’esprit par les idées.

3. Aux cours moyen et supérieur, on utilise le manuel pour atteindre deux objectifs: a) comme aide-mémoire, après la leçon apprise par l’enfant sans le livre, suivant ce qui a été expliqué plus haut; b) comme auxiliaire, parce que le manuel bien fait apporte des applications qui fournissent à l’élève une matière sur laquelle il pourra occuper son activité pendant la classe, entre les leçons, ou à domicile.

En toute éventualité, le livre ne doit arriver que pour confirmer, consolider, synthétiser l’enseignement oral.

Dans ces limites, le livre est utile et nécessaire à l’élève et au maître: à l’élève qui y trouve le condensé de ce qu’il a appris pour se le graver davantage, et des applications qui lui permettront de faire un travail personnel; au maître pour lequel il sera un guide et un aide pour interpréter le programme, préparer ses leçons, et fournir des applications à ses élèves.

Le manuel est nuisible lorsqu’il remplace l’enseignement oral; quand on le suit servilement d’une leçon à l’autre; quand il se borne au par coeur qui ne permet pas de rendre compte d’une définition, d’une règle, ou d’un fait, sans employer les mots mêmes du livre; lorsqu’il emprisonne dans les formules sans pénétrer dans l’idée.

L’utilité du livre varie selon les spécialités. Dans la lecture il est évidemment indispensable. En catéchisme, aux cours moye et supérieur, il est nécessaire, pour que le texte soit confié à la mémoire, mais le texte expliqué, compris par l’élève, avant que la formule soit logée dans la mémoire. En histoire, le manuel n’est qu’un aide-mémoire, un moyen de recherche et de contrôle. En mathématiques et en grammaire, le tableau noir et la leçon orale sont presque tout. En géographie et dans les leçons de choses, le livre ne peut avoir d’utilité qu’après [66] l’étude de la carte ou l’observation des objets, et son importance est bien secondaire.

Mais encore une fois, et c’est le point à retenir, toute étude dans un manuel, pour être profitable, suppose et exige des explications suffisantes et de nombreuses interrogations de contrôle.

Le livre ne devient l’ami de l’enfant que quand celui-ci le comprend bien, quand il lui sert d’auxiliaire pour retrouver les choses dont le maître lui a parlé. Il l’ouvre avec plaisir, et se plaît à chercher et à apprendre la leçon qui lui a été expliquée.

Mais il importe que les élèves, après avoir étudié le texte, ne soient pas forcés de le réciter mot à mot. Sans doute, le maître sera nécessairement amené à exiger le texte exact, littéral, quand il s’agira d’une définition qui ne comporte pas d’à peu près, d’une formule qui doit rester gravée dans la mémoire, des résumés de l’histoire, des prières, des leçons de catéchisme et des morceaux qui servent d’exercices de diction. Pour le reste, il acceptera volontiers tout ce qui reproduira la pensée du manuel, sous quelque forme que l’enfant l’exprime. Il encouragera même les écoliers à dire les choses à leur façon, se contentant de redresser avec douceur les incorrections de langage et les termes impropres." [67]

1922
Frères de l'instruction chrétienne. Catalogue de livres classiques pour l'enseignement de l'anglais d'après la méthode directe avec des extraits illustrant le contenu et la disposition de ces livres. Laprairie, Procure des frères de l'instruction chrétienne, 1922. 96 p.

[Explication de la méthode utilisée par les auteurs dans leur série de manuels "l'anglais d'après la méthode directe"].

1922
Frères de l'instruction chrétienne. Catalogue des livres classiques pour l'enseignement du français et des mathématiques - ouvrages approuvés par le comité du conseil de l'instruction publique. Laprairie, Procure des frères de l'instruction chrétienne, 1922. Pagination variée.

[Extraits de différents manuels publiés par la communauté].

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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