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Sources imprimées

* * *

1913

xxx. Étude critique de notre système scolaire - Congrès des Trois-Rivières, les 28, 29, 30 juin et 1er juillet 1913. Montréal, Bureaux de l'A.C.F.C., 1913. vi, 188 p. ISBN 0-665-73537-5.

Hervé Brunelle, "Modifications inopportunes au système scolaire de Québec.

"L'uniformité des livres.

Et l'uniformité des livres? Il suffit pour se convaincre de l'inopportunité de cette mesure de jeter un coup d'oeil sur les autres pays. En France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Irlande, aux États-Unis, les éducateurs les plus qualifiés combattent l'uniformité des livres.

M. Omer Héroux, à plusieurs reprises, traita naguère cette question dans L'Action Sociale. Voici en résumé quelques-uns des motifs qu'il apportait pour combattre l'uniformité des livres: 1° L'uniformité paralyserait la concurrence et le progrès. 2° Dans notre province nous avons besoin de multiples séries de livres, pour les catholiques et pour les protestants, pour les Français et les Anglais, pour les enfants des villes et pour ceux des campagnes; il faut donner à l'écolier une éducation proportionnée à son milieu, à ses habitudes, à sa destinée probable. 3° L'uniformité serait, elle aussi, un instrument aux mains des politiciens.

On a dénoncé avec force les dépenses considérables occasionnées par le changement d'écoles qui entraîne le changement de livres.

En 1908, M. Omer Héroux écrivait dans L'Action Sociale du 14 mai: "Les Frères des Écoles chrétiennes possédaient à Montréal, en 1906, onze écoles fréquentées par 7,000 élèves, exactement 7,761. Sur ce total, 53, vous avez bien lu, 53 venaient d'autres écoles et risquaient par conséquent d'avoir à se procurer de nouveaux manuels".

De dates plus récentes sont les témoignages donnés devant la commission royale à Montréal, l'enquête du groupe Pie X et celle de l'Association, qui font voir à leur tour que les dépenses encourues par les changements de livres sont loin d'être ce que prétendent certaines gens.

Comme dernier mot sur l'uniformité des livres, disons que "hors de quelques villes - on pourrait presque dire hors de Montréal - la question de changement d'écoles est presque inexistante". (Le Semeur, juin-juillet, 1913).

Que nos réformateurs modernes s'y prennent donc autrement pour nous faire du bien, quelques-uns d'entre eux, pour cacher la moitié de leur pensée." (p. 118-119).

1913
Boucher de la Bruère, Pierre. Rapport du surintendant de l'instruction publique de la province de Québec pour l'année 1912-1913. Québec, E.-E. Cinq-Mars, 1913. xxxii, 621 p.

Rapport de l'inspecteur J.-A. Cléroux. (Inspecteur pour les Laurentides).
"Sur l'emploi des livres autorisés, j'ai le plaisir de faire rapport qu'à part de très rares exceptions tous les livres en usage dans mon district d'inspection sont autorisés et que l'uniformité des livres est établie pour toutes les écoles de chaque municipalité." (p. 217).

Rapport de l'inspecteur M.-J. Curot. (Région des cantons de l'est).
"Dans tout mon district je n'ai pas été capable de trouver un seul livre approuvé parmi l'édition en usage de la série des «Dominion Catholic Readers» par «A catholic teacher».

Les intéressés, c'est-à-dire, ceux qui perdent des points à l'appréciation de l'inspecteur d'écoles, m'informent qu'ils n'ont pu se procurer nulle part une édition autorisée de ces livres; cependant, cette série de livres anglais est en évidence en tête de la page 6 de la liste de 1911." (p. 226)

Comité protestant.
Réunion du 29 nov. 1912.
"Lecture d'une lettre de l'évêque de Québec, concernant l'achat des manuels pour les élèves des écoles du Labrador. Le comité décide d'autoriser le paiement de la somme de $61.90 à M. Hollis Corey, afin de l'indemniser pour les livres qu'il a laissés sur la Côte, lors de son départ, mais il est entendu que les livres seront donnés gratuitement aux élèves et que cette mesure du comité ne doit pas être considérée comme un précédent." (p. 568).

[...]

"Lecture d'une lettre du secrétaire de l'Association des instituteurs, demandant la nomination d'un comité consultatif sur l'uniformité des livres. Comme le sous-comité des manuels de ce Comité, est en rapports intimes avec les comités des manuels, l'Association des instituteurs, et est toujours disposé à prendre en considération les suggestions venant de qui que ce soit, le Comité décide de ne pas se rendre à cette demande." (p. 572).

Circulaire aux inspecteurs 23 août 1912.
"Il est de votre devoir d'expliquer aux commissaires d'écoles la portée de la loi adoptée à la dernière session de la Législature au sujet des livres de classe. Désormais ces livres peuvent être achetés par la commission scolaire et distribués dans les écoles. Voici le texte de cet amendement à la loi.

«Il est loisible aux commissaires et aux syndics d'écoles de fournir, en tout ou en partie, les livres de classe à tous les enfants qui fréquentent les écoles sous leur contrôle; ces livres sont payés à même le fonds scolaire de la municipalité.» Statut de 1912, 2 George V, chap. 24, sec. 3. (p. 594).

[...]

Il importe, dès votre première visite, de vous assurer que les livres en usage dans les écoles sous contrôle sont approuvés par le Comité catholique. Examinez aussi la qualité matérielle de ces livres et la date de leur édition. Dans certains cas, il y a abus de la part des éditeurs: veuillez m'informer de toute infraction aux règlements scolaires." (p. 596).

Circulaire aux inspecteurs 23 décembre 1912.
"Il est arrivé souvent que les commissions scolaires se désintéressent du choix des livres de classe, laissant ce soin aux titulaires des écoles. Veuillez rappeler aux commissaires et aux syndics que l'article 14 des Règlements refondus du Comité catholique leur ordonne de ne faire usage, pour toutes les écoles de leurs municipali-tés respectives, "que de la même série des livres classiques autorisés". Le choix des livres, parmi les manuels autorisés, est donc du ressort des commissaires.

A moins d'avoir été consulté officiellement par la commission scolaire, l'inspecteur ne doit pas recommander, parmi les livres autorisés, un manuel de préférence à un autre.

N'oubliez pas d'attirer l'attention des commissaires scolaires sur la nouvelle disposition de la loi concernant leur droit de fournir les livres de classe à tous les enfants qui fréquentent les écoles sous leur contrôle, et vous devrez vous renseigner à ce sujet afin de me faire connaître les noms des municipalités scolaires qui, en vertu de l'article 2709a du nouveau code, auront fourni elles-mêmes les livres de classe aux enfants de leurs écoles." (p. 599-600).

Circulaire aux commissaires 21 octobre 1912.
"Il est arrivé assez souvent que les commissaires scolaires se désintéressent du choix des livres de classe, laissant ce soin aux titulaires des écoles. Veuillez vous rappeler, M.M. les commissaires et les syndics, que l'article 14 des REGLEMENTS REFONDUS du Comité catholique vous ordonne de ne faire usage, pour toues les écoles de votre municipalité respective, "que de la même série des livres autorisés". Le choix des livres, parmi les manuels autorisés, est donc du ressort des commissai-res." (p. 603).

Circulaire aux commissaires. Non datée.
"L'on a inséré l'article suivant, après l'article 2709, S.R.Q. «2709a. Il est loisible aux commissaires et aux syndics d'écoles de fournir, en tout ou en partie, les livres de classe à tous les enfants qui fréquentent les écoles sous leur contrôle: ces livres sont payés à même le fonds scolaire de la municipalité.»" (p. 612).

1913.01

xxx. "L'histoire d'Angleterre de Drioux", L'enseignement primaire, 34, 5 (janv. 1913):317.

"La plupart des journaux anglais du Canada ont fait un grand tapage au sujet d'une page de l'Histoire d'Angleterre de l'abbé Drioux, page évidemment démodée au point de vue géographique. C'est le Pays, de Montréal, qui découvrit l'erreur et la lança dans le public, accusant d'incurie le comité catholique du Conseil de l'Instruction publique.

Voici, réduite à sa juste valeur, à quoi se résume "l'affaire Drioux":

Le chapitre Histoire des colonies anglaises, qui se trouve à la fin de l'Histoire d'Angleterre de l'abbé Drioux, N'EST PAS DANS LE PROGRAMME des écoles catholiques, comme on peut le constater à la page 106 des Règlements refondus du Comité catholique.

Maintenant, quant à l'histoire d'Angleterre elle-même, elle est absolument exacte.

Si le chapitre "extra programme" qui a fourni l'occasion aux ennemis de la province de Québec de jeter les hauts cris, a été toléré dans le volume l'année dernière, c'est que 1º le manuel Drioux était le seul publié en langue française sur l'histoire d'Angleterre 2º que les élèves de 8e année qui seuls sont tenus d'étudier l'histoire d'Angleterre - A peine 1350 sur 350,000 élèves des écoles primaires - n'étudient pas ce chapitre hors programme.

Notons, de plus qu'un nombre très restreint d'élèves, ceux de la 8e année, étudient l'Histoire d'Angleterre et que tous ces élèves ont déjà appris toute l'histoire du Canada et toute la géographie des cinq parties du monde, particulièrement de leur pays. Par conséquent, les quelques erreurs géographiques renfermées dans le chapitre hors programme dont je viens de parler ne sont d'aucune importance, attendu que la géographie est étudiée dans des manuels à date et absolument exacts."
1913.06
xxx. "Impressions d'enquête scolaire", Le semeur, 9, 11-12( juin-juill. 1913):299-305.

"Dépenses dues à la diversité des livres

Hors de quelques villes - on pourrait presque dire hors de Montréal - la question du changement d'écoles est presque [300] inexistante et personne ne réclame l'uniformité des livres au delà des limites du district scolaire, où elle existe de fait presque partout. Quant à la question plutôt locale de l'uniformité des livres à Montréal et aux environs, les témoignages donnés dans une enquête officielle ont déjà parfaitement renseigné le public sur la valeur des arguments apportés de part et d'autre. Les intéressés peuvent la régler sur place en laissant tranquilles ceux qu'elle ne concerne pas. Il est vrai que les fervents de l'amplification oratoire, les journalistes en quête de copie facile y perdront un beau thème d'exercice verbal, mais trop de problèmes sérieux nous pressent de toutes parts pour que nous perdions le temps à écouter, bouche bée, "les grelots des mules sonores", comme le poète qui ne croyait pas si bien dire." (p. 300-301).

1913.08
[Circulaire dont on trouve un exemplaire aux archives des Soeurs du Bon-Pasteur d'Angers. Le texte est en écriture cursive].

"Montréal, Août 1913.

M.

Un nouvel ouvrage qui a reçu et reçoit chaque jour de précieux et remarquables encouragements de nos plus éminents professeurs de piano et de nos distingués artistes est actuellement en vente à nos bureaux.

Nous voulons parler de la «Théorie Musicale spécialement dédiée aux jeunes Pianistes» de S.M. de S.M. - Cet ouvrage est déjà introduit dans les meilleures maisons d'éducation tant de Montréal que de Québec, des Trois-Rivières, etc.

Plusieurs institutions semblent même en avoir définitivement adopté l'usage.

Les membres de l'Académie de musique de Québec, du Conservatoire national et voire du Dominion College recommandent aux aspirants des diplômes de préparer leurs examens par l'étude de ce petit traité.

En effet, l'auteur a prévu toutes les questions pouvant être posées aux élèves et y a répondu d'une manière claire et précise.

Cette «Théorie» sous un format plutôt restreint est plus complète que celles employées jusqu'ici - Par son chapitre des "Pédales" elle aborde un sujet très-pratique pour les pianistes et qu'on ne trouve exposé nulle part ailleurs.

Veuillez donc M..... prendre connaissance de cet ouvrage théorique, l'étudier sans parti pris, le comparer à ceux que vous employez déjà et voir si vous ne devez pas donner la préférence à cette oeuvre canadienne qui ne le cède en rien aux théories empruntées à l'étranger.

Conditions de Vente.

Théorie Musicale de S.M. de S.M. (Texte français) Cartonnée $1 - Brochée 75c.
(Texte anglais) Cartonnée $1 - Brochée 75c.
N.B. La reliure est très-bonne - pleine toile - avec titre doré sur les plats.

Précis du même ouvrage pour les commençants - avec texte français et anglais. Broché - 25c.
Une remise de 20% sera faite aux communautés religieuses et aux professeurs.

Votre très-dévoué,
Ed. Archambault."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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