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Sources imprimées

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1910

Boucher de la Bruère, Pierre. Rapport du surintendant de l'instruction publique de la province de Québec pour l'année 1908-1909. Québec, Charles Pageau, 1910. xxxvii, 544 p.

"Livres classiques.

Le comité catholique du conseil de l'Instruction publique a fait faire une revision complète des ouvrages classiques en usage dans les écoles primaires. Cette revision s'imposait, car elle n'avait pas eu lieu depuis plusieurs années et la liste des livres approuvés renfermait des ouvrages qu'il importait d'en [sic] retrancher, soit à cause de l'insuffisance de leurs qualités pédagogiques, soit à cause de l'usure des clichés qui servaient à leur impression.

La commission de revision, nommée en 1907, par le comité catholique, se composait de M. l'abbé N. Dubois, principal de l'école normale Jacques Cartier, de M. John Ahern, professeur de mathématiques à l'école normale Laval, de M. H. Nansot, inspecteur d'écoles, et du surintendant de l'Instruction publique. M. J.-N. Miller en était le secrétaire. De novembre 1907 à mars 1909, elle eut dix réunions plénières dans le but d'examiner les différentes catégories de livres classiques dont une étude particulière était d'abord faite par chacun des membres. Après avoir examiné 209 ouvrages inscrits sur la liste des livres approuvés, la commission proposa d'y retenir 151 de ces livres et de retrancher les 58 autres.

Les membres de la commission ayant procédé méthodiquement à cette revision, dressèrent donc une liste des ouvrages à approuver et une liste de ceux qui ne devaient pas être autorisés. Puis, ils présentèrent un rapport très soigné, que le comité catholique recommanda à l'approbation de l'Exécutif.

Le travail de la commission dont je viens de parler aura des résultats très avantageux. Il est à désirer que les auteurs d'ouvrages classiques se conforment strictement aux règlements et aux décisions de l'autorité en la matière et que, tout en sauvegardant dans une juste mesure leur intérêt personnel, ils fournissent au public des séries de livres bien faits, bien imprimés et bien reliés." (p. xiv).

Rapport de l'inspecteur J.-A. Chabot (Lauzon).
"Emploi des livres autorisés. Ici je dois faire remarquer qu'aucune municipalité se charge d'en fournir aux élèves. Quand ils n'en sont pas pourvus convenablement, il en dépend du manque d'habileté chez les titulaires. Car il est reconnu qu'une bonne maîtresse trouve toujours le moyen d'amener ses élèves à se procurer livres, ardoises, cahiers, etc. Alors, si la note de quelques municipalités n'est pas aussi satisfaisante qu'elle devrait l'être, il en dépend assez souvent du titulaire de l'école." (p. 16).

1910
Boucher de la Bruère, Pierre. Rapport du surintendant de l'instruction publique de la province de Québec pour l'année 1909-1910. Québec, Louis-V. Filteau, 1910. xxvi, 521 p.

Rapport de l'inspecteur J.-V. Beaumier (Trois-Rivières).
Son rapport comporte un tableau de statistiques sur l'ensemble de son district. On y trouve une colonne intitulée "Emploi des livres de classe autorisés" dans laquelle on accorde une note, de 1 à 10, à chaque municipalité suivant qu'on y utilise plus ou moins de manuels autorisés. Ce tableau revient fréquemment dans les rapports des inspecteurs.

Rapport de l'inspecteur P.-J. Ruel (St-Charles).
"Le changement des livres a donné lieu à quelques plaintes, mais la plupart des contribuables ont compris que c'était un léger inconvénient pour un plus grand bien. Plusieurs commissions scolaires ont tout de suite passé des résolutions adoptant une série de livres recommandés, avec instruction aux institutrices d'y voir au plus tôt. Cette série a été imprimée et est affichée dans presque toutes les écoles. Plusieurs même, et ce sont naturellement les plus zélées, ont acheté une série de ces livres et les ont déposés dans l'école pour l'usage des institutrices. Je me suis fait un devoir de remercier ces commissions scolaires pour leur zèle en faveur des enfants dont elles ont la charge." (p.113).

1910.04.25
Thivierge, A. [Mémoire soumis au nom de l'éditeur J. A. Langlais. On peut en consulter un exemplaire aux Archives nationales du Québec, Fonds Correspondance du département de l'instruction publique, E13/899 1A24-1101A, dossier 1400/1910].

"Québec, 25 Avril 1910.

A l'Honorable Surintendant de l'Instruction Publique, aux révérendissimes et honorables membres du Comité catholique du Conseil de l'Instruction publique.

Messieurs,

Nous avons l'honneur de vous soumettre, pour approbation, une Nouvelle Méthode de Langue française (Livre de l'élève) destinée aux écoles élémentaires du 1er degré.

Le Livre du Maître qui contient une véritable direction pédagogique, vous sera soumis en septembre prochain.

Les Deuxième et Troisième livre sont en préparation. Les trois ouvrages élémentaire, intermédiaire et supérieur, couvriront les huit années du programme de langue française.

Afin de pouvoir offrir aux écoles catholiques de notre province des grammaires ou cours de langue française de tout premier ordre, nous avons profité du récent voyage de M. C. J. Magnan en Europe. Nous avions prié ce Monsieur d'examiner les différentes méthodes de langue française en usage en France et d'en choisir une, parmi les mieux faites, qui pût s'adapter, en la modifiant, à nos écoles primaires. C'est ce que M. Magan a bien voulu faire; et sur ses conseils, la librairie J. A. Langlais & Fils a acheté les droits d'auteur, au prix d'assez lourds sacrifices pécuniers [sic], de la Nouvelle Méthode de Langue française de Brunot et Bony, ouvrage d'une facture pédagogique admirable et qui facilite l'étude de la grammaire et la rend agréable aux enfants.

D'après cette méthode, la grammaire s'enseigne par la langue. A chaque page du manuel que nous vous soumettons, l'effort qu'on demande à l'écolier est un effort léger, mais toujours personnel et par conséquent profitable. Par une étude systématique du vocabulaire emprunté d'abord aux choses qui l'entourent, par l'étude de choses et de textes qui lui sont familiers et dans lesquels il découvre les règles de la grammaire, par des entretiens - à propos de lectures et de récitations - propres à le rompre à l'exercice de la parole orale ou écrite, l'enfant apprend vraiment sa langue.

De nombreuses gravures parlent aux yeux de l'élève et éclairent les diverses leçons qu'elles accompagnent.

Afin de tirer profit d'une méthode aussi précieuse, nous avons confié la rédaction de l'édition canadienne de cette Nouvelle Méthode de Langue française à deux professeurs distingués de l'Ecole normale Laval, MM C. J. Magnan et N. Tremblay. Ces éducateurs expérimentés ont conservé au manuel Brunot et Bony l'excellence de sa méthode et sa clarté toute française. Mais ils l'ont modifié de façon à le transformer en un manuel vraiment canadien, en un ouvrage digne de nos écoles officiellement catholiques. De nombreuses gravures ont été remplacées par des dessins exécutés par deux artistes canadiens qui ont à leur acquit [sic] un assez long séjour en Europe.

Dans les cours qui suivront (moyen et supérieur) l'âge des élèves permettra de faire la part plus large à l'histoire du Canada et aux abstractions.

Nous avons entrepris la publication d'un cours de langue française adapté en tout point à nos besoins. Cette entreprise s'effectue au prix de nombreuses difficultés matérielles et de lourdes dépenses. Mais nous désirons la poursuivre jusqu'au terme.

Nous sommes convaincus, Révérendissimes et Honorables Messieurs que vous nous accorderez le concours officiel de votre approbation.

Bien respectueusement,
La cie J. A. Langlais & Fils,
A. Thivierge."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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