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Sources imprimées

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1909

xxx. Liste des livres approuvés pour les écoles catholiques par le comité catholique du conseil de l'instruction publique le 12 mai et extraits de la loi et des règlements scolaires concernant les livres autorisés. S.l., s.n., [1909]. 16 p.
1909
Boucher de la Bruère, Pierre. Rapport du surintendant de l'instruction publique de la province de Québec pour l'année 1907-1908. Québec, Charles Pageau, 1909. xxviii, 494 p.

"Proposé par M. Cyrille Delâge, appuyé par M. J.-V. Desaulniers, et résolu: Qu'à l'avenir, tout ouvrage qui recevra l'approbation du Comité catholique du Conseil de l'Instruction publique, devra porter, avec la mention de cette approbation, la date à laquelle elle a été accordée et la mention du cours auquel il est destiné.
Que le défaut de se conformer à cette disposition fera perdre, à l'auteur de tel ouvrage, l'approbation obtenue." ( p. 418).

"Ce sous-comité [chargé de la revision des ouvrages classiques] émet l'opinion qu'il est opportun que M. le Surintendant envoie des circulaires aux éditeurs des ouvrages classiques, pour leur recommander d'observer tous les règlements relatifs à l'approbation des ouvrages classiques." (p. 429).

1909

Desrosiers, Adélard. Les écoles normales primaires de la province de Québec et leurs oeuvres complémentaires - Récit des fêtes jubilaires de l’école normale Jacques-Cartier - 1857-1907. Montréal, Arbour & Dupont, 1909. 390 p.

“Disons tout d'abord que, dans notre province, quoi qu’on en ait dit, il ne fut jamais question, à une ou deux exceptions  près, de l’uniformité absolue des livres pour toutes les catégories d’enfants et pour toutes les écoles. Le choix des manuels classiques, confié successivement aux instituteurs, aux Bureaux d’examinateurs et au Conseil de l’Instruction publique, donna lieu parfois, il faut le reconnaître, à de véritables abus, Dès 1846, le surintendant Meilleur se plaignait du désarroi causé dans l’enseignement par la trop grande variété des livres de classe. Pour en réduire le nombre, il demanda une certaine règlementation qui n'allait pas toutefois jusqu’à interdire tous les manuels au profit d’un seul, et s’il recommanda si instamment le “Guide des Instituteurs” de l’inspecteur Valade, il ne l’imposa à aucune municipalité scolaire.

Dans les rapports annuels ou dans les écrits de M. Chauveau et de l’abbé Verreau, on ne trouve pas une seule phrase qui justifie le sentiment qu’on leur a trop longtemps prêté. Il n’ont toujours demandé, eux aussi, que la diminution des manuels classiques autorisés, mais jamais le monopole en faveur d’une série unique qu’il eût d’ailleurs été difficile de dresser. C’était aussi le but poursuivi par le surintendant Ouimet, quand, en 1876,la Législature l’autorisa à former, au département de l'Instruction publique, un “Dépôt de livres, cartes, plans, etc ” afin d’en réduire, à l’avantage des municipalités pauvres surtout, le prix de revient. Quatre ans plus tard, le ministère Chapleau abolissait le “Dépôt” mais décrétait l’uniformité des livres par toute la province. Grâces aux

[p. 210]

protestations du Conseil de l’Instruction publique, dont faisaient partie MM. Cbauveau et Oùimet qui se prononcèrent contre cette mesure radicale, grâce à l’opposition du corps enseignant et à l’exemple des autres pays, cette loi resta lettre morte et fut même bientôt rappelée. Elle compte encore quelques rares partisans.

Toutefois, les débats de la dernière session provinciale (1908) lui ont porté de rudes coups. Que dans le passé, le caprice des instituteurs, le patronage officiel et l’avidité des libraires, aient conduit à des abus regrettables, cela ne constitue pas un argument péremptoire en faveur de l’uniformité absolue des livres pour toute la province. D’ailleurs, il faut compter àvec la minorité protestante — elle se prononça contre cette mesure dès 1881 — le nombre considérable des écoles indépendantes, les obligations particulières à l’enseignement selon les aptitudes, les sexes, les nécessités locales.

Aussi bien les législateurs sont-ils intervenus dans ce sens pour établir l’uniformité régionale, telle que statuée par le code scolaire qui oblige les commissaires “d’exiger que dans les écoles sous leur contrôle, on ne se serve que de livres autorisés, qui doivent être les mêmes pour toutes les écoles de la municipalité”.

Dans les districts ruraux, la diversité des livres n’a que de moindres inconvénients, la population étant généralement stationnaire. Dans les villes, et surtout à Montréal, les changements de domiciles, fréquents et onéreux pour des centaines de familles, n’obligent pas toujours à de nouvelles dépenses scolaires. Car l’uniformité absolue des livres existe dans les sept écoles de garçons: les écoles du Plateau, Montcalm, Olier, Champlain, Murphy, Sarsfield et Belmont; l’uniformité

[p. 211]

mitigée dans les autres écoles subventionnées et non possédées par la commission scolaire. D’ailleurs cinq séries de livres classiques seulement sont en usage: celle des Frères des Écoles Chrétiennes et celle des Sœurs de la Congrégation dépassent de beaucoup toutes les autres en importance et en étendue.

En outre, le Conseil de l’Instruction publique s’occupe en ce moment de la révision de la liste des quelque 200 manuels scolaires déjà approuvés.”

[p. 212]

1909
Frères de l'instruction chrétienne. Programme d'études des élèves - Province St-Jean- Baptiste. Laprairie, Noviciat du Sacré-Coeur, 1909. Pagination multiple.

[Comprend des renvois aux manuels publiés par les auteurs].

1909
Mailloux, Alexis. Manuel des parents chrétiens, ou devoirs des pères et mères dans l'éducation de leurs enfants. Québec, L'action sociale, 1909. 279 p. ISBN 0-665-72783-6.

"Chapitre XVI.
Faire apprendre la lettre du catéchisme aux enfants.

Dès que les enfants sont capables de comprendre, il est du devoir des pères et des mères de leur faire apprendre le petit catéchisme du diocèse. Ne vous imaginez pas, pères et mères, que ceci ne regarde que votre curé. Il ne peut se charger de cette tâche sans perdre un temps précieux, qu'il doit employer à autre chose. Vous ne pouvez même compter qu'il pourra le faire pendant le catéchisme préparatoire à la Première communion, parce qu'il lui faudrait prolonger la durée des leçons et, par conséquent, multiplier les voyages des enfants plus instruits; ce qui serait injuste envers eux et envers les parents qui sont en règle sur ce point.

Le curé est tenu d'expliquer à vos enfants la doctrine chrétienne contenue dans le catéchisme, et les parents doivent leur en faire apprendre la lettre avant l'âge requis pour être admis au catéchisme préparatoire. Sans cela, comme l'expérience le démontre, ils ne pourront suffire à la double tâche d'apprendre le texte et de retenir les explications. Vous devez commencer ce travail quand ils sont encore jeunes, à l'âge de sept ans environ. Un petit calcul convaincra les parents les plus incrédules.

Le Catéchisme du diocèse contient quatre cent quatre-vingt-dix-sept demandes et questions. Supposons que vous commenciez à le faire apprendre à votre enfant à l'âge de

[p. 127]

sept ans, vous avez trois ans à votre disposition, ou cent cinquante-six semaines; ce qui donne environ trois réponses par semaine. Quel est l'enfant qui ne puisse venir à bout de cette tâche?"

[p. 128]
1909
Paquet, Louis-Adolphe. Droit public de l'église - L'église et l'éducation à la lumière de l'histoire et des principes chrétiens. Québec, Imprimerie de l'Événement, 1909. iv, 346 p. ISBN 0-665-75442-6.

"Droits et devoirs des parents en matière d'éducation" (p. 167).

[...]

C'est dire que le droit de contrôle des parents sur les écoles n'atteint pas seulement les maîtres, mais qu'il s'étend également aux livres mis entre les mains des élèves, ainsi qu'aux méthodes employées dans l'éducation. Ces livres doivent être bons, ces méthodes doivent être saines. S'ils ne le sont pas, comment ne pas s'en effrayer, de nos jours surtout où le poison de l'erreur et du mal s'insinue sous tant de formes diverses dans les esprits et dans les coeurs? En matière aussi délicate, toute imprudence est une faute, toute insouciance est un crime.

Surveiller les maîtres, contrôler les livres et les méthodes en usage dans les écoles, c'est donc pour les chefs de famille, en même temps qu'un droit, une grave obligation de conscience; mais tous évidemment ne peuvent s'en acquitter par eux-mêmes. Leur rôle est d'y pourvoir par des hommes de leur choix, d'élire dans ce but et de soutenir de leur confiance des commissions scolaires chargées par eux d'ériger des écoles, de nommer des maîtres, de désigner des livres de classe, de surveiller et d'inspecter l'enseignement. Ces commissions n'ont qu'un pouvoir représentatif. Leur utilité s'apprécie dans la mesure même où elles se conforment aux voeux, aux sentiments, aux croyances religieuses des parents. Ajoutons: dans la mesure où elles tiennent compte des voeux et des sentiments de l'Église.

Car si les droits des parents, qui leur donnent naissance, sont considérables, ils ne sont pourtant pas illimités.

De même qu'il n'est loisible à personne de professer la religion qui lui plaît ou de n'en professer aucune, de vivre sans foi, sans honnêteté, sans morale, on ne saurait non plus reconnaître aux parents la liberté juridique d'élever leurs enfants en dehors des lois de Dieu, en dehors de la religion véritable, de ses principes et de ses préceptes. La religion est nécessaire à l'homme, elle est nécessaire à l'adolescent, elle est nécessaire à l'enfant. Elle s'incarne dans l'Eglise catholique, unique héritière de l'esprit du Christ et dépositaire souveraine de ses doctrines comme de ses pouvoirs. (179-180).

Les droits de l'église en matière scolaire" (p.181).

[...]

"Troisièmement, quant à la qualité des livres.

On sait combien aisément, surtout de nos jours, l'erreur, poison subtil, s'infiltre dans les ouvrages de littérature, d'histoire, de droit social, d'enseignement philosophique et religieux. L'Eglise a donc le droit, bien plus le devoir strict de prendre connaissance des livres mis, dans les écoles, les collèges, les universités, aux mains des enfants et des jeunes gens, et de ne souffrir sous aucun prétexte que par des écrits dangereux, d'une doctrine fausse, d'une moralité suspecte, d'un esprit tendancieux, on corrompe insensiblement l'esprit et le coeur de la jeunesse. "L'Eglise, dit Léon XIII, en ce qui regarde la méthode de l'enseignement religieux, la probité et la science des maîtres, le choix des livres, établit certaines règles, détermine certains moyens, et elle le fait de plein droit. Elle ne peut agir autrement; car elle est soumise au grave devoir de veiller à ce que dans l'enseignement rien ne se glisse de contraire à l'intégrité de la foi et des moeurs; rien qui nuise au peuple chrétien."

Sa sollicitude exige davantage. Elle veut que les livres en usage dans les classes catholiques, à travers tous leurs textes, à travers tous leurs commentaires, par l'à-propos des remarques et par le choix des exemples, exhalent comme un parfum de pureté morale et d'orthodoxie religieuse. C'est ce que demandait naguère le souverain Pontife dans son encyclique aux évêques canadiens: "La justice et la raison, disait-il, exigent que nos élèves trouvent dans les écoles, non seulement l'instruction scientifique, mais encore des connaissances morales en harmonie avec les principes de leur religion, connaissances sans lesquelles, loin d'être fructueuse, toute éducation ne peut être qu'absolument funeste. De là la nécessité d'avoir des maîtres catholiques, des livres de lecture et d'enseignement approuvés par les évêques, et d'avoir la liberté d'organiser l'école de façon que l'enseignement y soit en plein accord avec la foi catholique, ainsi qu'avec tous les devoirs qui en découlent."

La pensée de l'Eglise est là tout entière." (p. 196-197).

1909
Ruel, P.-J. Liste des livres en usage dans les écoles du district de M. P.J. Ruel, inspecteur d'écoles. S.l., s.n., [1909?]. N.p. [On peut en consulter un exemplaire aux Archives nationales du Québec, Fonds Correspondance du département de l'instruction publique, E13/887 1A23-3304B, dossier 290/1909].

"DEVOIRS DU CHRETIEN, pour les élèves de 3ème et 4ème années seulement.
MON PREMIER LIVRE, par Magnan.
SYLLABAIRE: Livre de lecture courante, Cours élémentaire et Cours moyen, par les Frères du Sacré-Coeur.
GRAMMAIRE ELEMENTAIRE, par Robert.
EXERCICES ORTHOGRAPHIQUES, par Robert.
LEÇONS DE STYLE, par les Clercs St-Viateur.
ABREGE D'HISTOIRE SAINTE par les Soeurs de la Congrégation.
PRECIS D'HISTOIRE DU CANADA, par Leblond de Brumath, 3e édition.
GEOGRAPHIE, Cours primaire et Cours intermédiaire par les Soeurs de la Congrégation.
GEOGRAPHIE J. N. pour les institutrices.
TRAITE D'ARITHMETIQUE COMMERCIALE par les Frères des Ecoles Chrétiennes.
MANUEL DES BIENSEANCES par l'abbé Th. G. Rouleau.
RECUEIL DE LEÇONS DE CHOSES par J. B. Cloutier.
LE MANUEL D'AGRICULTURE par les Frères de l'Instruction Chrétienne.
SERIE DE CAHIERS D'ECRITURE par J. A. Langlais.
DICTIONNAIRE par Larousse, édition canadienne publiée par Beauchemin.

ANGLAIS

DOMINION CATHOLIC: First, Second, Third.
MAXWELL'S ELEMENTARY GRAMMAR par G. G. Maguire.
NOUVEAU COURS DE LANGUE ANGLAISE par Ollendorf.
THE CHILD'S HISTORY OF CANADA.
CHILD'S CATECHISM OF SACRED HISTORY par A Catholic Teacher.
THE NEW ILLUSTRATED GEOGRAPHY par les Frères des Ecoles Chrétiennes.
COMMERCIAL ARITHMETIC par les Frères des Ecoles Chrétiennes.
SERIE DE CAHIERS D'ECRITURE par J. A. Langlais, édition anglaise.
NUGENT'S UP-TO-DATE DICTIONARY revu par Clapin, édité par Beauchemin."
1909
Verville, Alphonse, Gus. Francq, Isidore Tremblay et Narcisse Arcand. Mémoire du parti ouvrier à la commission royale concernant les commissions scolaires de Montréal et de la banlieue. S.l., s.n. [1909]. N.p. Reproduit dans Eric Leroux, "Les syndicats internationaux et la commission royale d’enquête sur l’éducation de 1909-1910", RCHTQ -Bulletin, 23, 2(print. 1997):5-28.

"Nous avons l’honneur de déposer devant cette commission, au nom du parti ouvrier, qui a pris délibération sur les différentes [sic] sujets y contenus, le mémoire suivant:

Le parti ouvrier, représentant 20,000 membres en activité, croit devoir, dans l’intérêt des classes ouvrières et des familles pauvres, réclamer la création d’une commission scolaire unique, pour Montréal et la banlieue, car cette réforme comporte la solution naturelle d’une question qui touche de très près tous les pères de famille, savoir: les livres de classe.

L’article [215] du Code Scolaire impose actuellement l’uniformité des livres dans toutes les écoles par une même commission scolaire: ce qui signifie que si nous avions une seule commission scolaire à Montréal, la question de l’uniformité des livres se trouverait réglée d’elle-même et nous aurions alors l’immense avantage de pouvoir avoir ce que nous réclamons depuis si longtemps, -des livres à bon marché. Plus, l’on mettrait fin ainsi, automatiquement à l’achat de livres inutiles, chaque fois qu’il arrive à un père de famille de changer de quartier.

En outre, l’organisation d’une commission scolaire unique déterminerait l’abolition de ce règlement de la commission scolaire de Montréal, qui impose une rétribution mensuelle de .50¢ aux enfants habitant son territoire et une rétribution de $2,00 aux enfants habitant hors de son territoire. Ce règlement est vexatoire, injuste et dommageable à la cause de l’instruction publique.

Vous comprenez combien nous intéresse cette question de commissions scolaires, puisque cette réforme principale entraînerait avec elle, la réalisation des réformes non moins importantes et auxquelles nous tenons beaucoup.

Nous tenons à déclarer ici, au nom de 20,000 ouvriers qui composent notre parti, combien nous nous intéressons à la cause de l’instruction publique et combien nous apprécions les immenses services qu’une bonne école peut rendre à nos enfants.

Dans un grand centre industriel et ouvrier comme Montréal, nous devons avoir l’instruction gratuite. Aux États-Unis, dans les états du Connecticut, Delaware, Maine, Massachussets, Michigan, Minnesota, New Jersey, Rhode Island, Vermont, etc., les livres de classe sont fournis gratuitement aux enfants d’école, dans quelques autres états, ils sont vendus au prix coûtant, etc. En France, dans un très grand nombre de municipalités, les livres sont achetés par la municipalité qui les prête aux élèves.

En Suisse, dans la plupart des cantons, les fournitures scolaires sont remises gratuitement aux élèves.

En Belgique, en vertu de l’article 3 de la loi organique de l’instruction publique, la gratuité scolaire existe pour l’enseignement primaire dans la presque totalité des communes.

Dans les provinces anglaises de notre confédération canadienne, on a résolu le problème des livres, en adoptant une série uniforme de livres que l’on fait imprimer à grand tirage et que l’on vent présentement au prix coûtant. C’est ce qui fait que les 5 livres de lecture qui se vendaient $1.20 dans la province d’Ontario, se vendent actuellement pour .35¢. Le prix des cahiers d’écriture, de dessin, et autres livres de classe a été réduit, dans la même proportion.

Au nom des familles pauvres et nombreuses que nous représentons et dont la vie est faite de travail pénible, incessant, et de sacrifices de tous genres, nous vous demandons de nous donner l’instruction gratuite. Et si cela est impossible pour le moment, du moins nous réclamons une instruction meilleure et à meilleur marché.

Dans les classes aisées composées des capitalistes, des industriels, des financiers, des négociants, la question de la rétribution mensuelle, et de l’uniformité des livres est virtuellement une question sans importance, parce que tous ces gens ont les moyens de faire donner à leurs fils et à leurs filles l’instruction qui leur plaît dans les institutions qui leur conviennent. Mais l’ouvrier, le journalier, le père de famille pauvre qui a presque toujours une famille nombreuse, qui gagne péniblement son pain de chaque jour et dont le salaire ne suffit pas souvent pour payer le loyer, la nourriture, les vêtements, les frais de médecins, etc., qui composent son budget inévitablement, n’a pas toujours l’argent nécessaire pour acheter les livres que l’on paie très cher et pour payer une rétribution mensuelle, excessive.

Pourquoi n’aurions-nous pas des livres à bon marché comme on en a aujourd’hui dans la province d’Ontario?

Pourquoi n’aurions-nous pas l’instruction gratuite?

Tous les pays en progrès répandent l’instruction à pleines mains dans toutes les couches de la société.

Ce qui importe avant tout et par-dessus tout aux classes ouvrières et pauvres, c’est l’école primaire, et les pouvoirs publics devraient rendre aussi facile que possible l’accès à cette école primaire. Le capital d’un fils de famille pauvre consiste généralement dans le peu d’instruction qu’il a reçu à l’école. Votre commission comprendra par là combien nous avons raison de réclamer la réforme plus haut mentionnée.

Ceux qui portent le plus haut intérêt a la question de l’instruction publique, dans la province de Québec, ce sont probablement les ouvriers, parce que ce sont eux qui souffrent le plus de l’insuffisance de l’instruction; c’est parce qu’ils ont manqué d’instruction dans le passé, que toutes les meilleures situations pour l’industrie ont été remplies par des ouvriers venus de l’étranger.

Pour nous, cette question de réformes scolaires n’est pas une question religieuse, mais uniquement nationale.

C’est pourquoi nous réclamons la création d’une commission scolaire unique élue par le vote populaire et, en tête de toutes les réformes, nous réclamons la création d’un ministère de l’instruction publique, à Québec. C’est, suivant l’avis des ouvriers, le remède infaillible à l’apathie que l’on trouve partout et c’est le moyen le plus pratique pour mettre le gouvernement et le parlement en contact direct avec le peuple, sur la question de l’instruction.

Nous voulons un ministère d’éducation tout en réclamant le maintien du Conseil de l’Instruction Publique actuel, qui pourra exercer ses hautes fonctions morales et la surveillance des intérêts religieux qui lui sont confiés.

Il est de la plus haute importance que des réformes soient accomplies sous le plus bref délai, car l’élément canadien-français est en train de perdre une part de son influence et de sa prépondérance dans la province de Québec même, pour n’avoir pas été armé suffisamment pour les luttes quotidiennes de la vie.

Tout observateur impartial est forcé de reconnaître que la population canadienne-française, malgré ses talents naturels, son énergie au travail, son ambition et ses efforts de tous genres, est reléguée au second et troisième plans, dans la Confédération.

Dans la haute finance, dans la grande industrie, dans les grandes administrations de chemins de fer et de navigation, dans les grandes compagnies de services publics, telles que compagnies d’éclairage, compagnies de tramways, etc., le Canadien français n’existe virtuellement point. Nous trouvons les nôtres dans les petits magasins, dans les métiers durs et pénibles, dans les situations les moins élevées et partout où les salaires sont dérisoires.

La province de Québec aussi est le seul pays au monde où l’on confie l’instruction des enfants à des institutrices, lesquelles ont des salaires de $7 et $8 par mois.

L’école, telle qu’elle existe actuellement est une cause de la faiblesse pour la province de Québec.

L’école, telle qu’elle devrait exister, serait un instrument de relèvement et de force entre les mains des Canadiens-français."

1909.03.02
[Circulaire signée "L'auteur" pour mousser la vente de English accentuation du Clerc de Sainte-Croix François-Théophile Barré publié en 1909 et approuvé l'année suivante; on peut en consulter un exemplaire aux Archives nationales du Québec, Fonds Correspondance du département de l'instruction publique, E13/8961 A23-3503B, dossiers 571/1910 et 1129/1910.]

"But de l'auteur du livre "English accentuation."

Fournir:-

1º Des règles faciles, courtes et peu nombreuses, pour l'accentuation des mots anglais.

2º Des données, claires, simples et frappantes, pour la prononciation de presque tous les mots anglais": environ tris cent mille.

3º Une liste assez riche des mots anglais tirés des langues étrangères, avec prononciation figurée.

4º Une règle facile, réputée infaillible, pour la prononciation du th anglais, pierre d'achoppement pour les étrangers.

5º Un système gradué, commençant par colonnes, diversement ordonnées, des voyelles et des consonnes, avec cette prononciation qui facilite davantage le progrès.

6º Une méthode graduée pour l'étude des voyelles, donnant d'abord les vingt-cinq sons réguliers des voyelles, puis les exceptions principales, parfois toutes les exceptions.

7º Un double travail classifié de principaux termes à voyelles ou à consonnes muettes.

8º Deux listes des principales bizarreries ou particularités de prononciation anglaise.

9º Par tout le livre, une transition du facile au plus difficile, au moyen d'astérisques et de divers caractères d'imprimerie, donnant l'avantage de revenir plus tard sur ce qui a été négligé d'abord, comme trop difficile, ou moins utile. Le commençant y apprend ses lettres, puis l'épellation et la lecture des mots ordinaires; l'élève plus avancé s'exerce sur les expressions moins faciles ou plus rares; l'étudiant en Sciences, en Philosophie, en Théologie, y trouve des règles pour la généralité des termes techniques qui abondent en ces matières.

10º Surtout, prononciation figurée, et accent abondamment utilisé: des signes conventionnels, permettant à tous d'entrer dans le plus fines distinctions, dans les nuances pratiques les plus délicates de la prononciation anglaise.

11º Une Revue, sans signes conventionnels, de termes déjà étudiés, afin de se rendre compte des progrès accomplis.

12º Les exceptions en petits caractères, bien détachés du reste, pour assister l'oeil et la mémoire.

13º Quelques exercices d'amusement pratique pour l'analyse et la prononciation distincte des mots anglais prêtant à l'équivoque.

14º Quelques pages de termes plus ou moins semblables, à épeler; avec du secours quant aux sens différents. On a cru ceci supérieur au système de donner toujours au long la signification du mot: tâche surchargeant le mémoire, et rebutant l'élève.

15º La possibilité d'obtenir par quelques mois de pratique plus de progrès qu'en plusieurs années, sans règles. A cet effet, on a voulu présenter:

16º Cinq règles d'accentuation, ni plus ni moins: les Lemmes [sic] n'étant qu'une entrée en matière.

17º Des Illustrations, ou explications, faisant comprendre la portée des Règles, en démontrant l'opportunité et la facilité d'emploi.

18º Un livre suffisant à lui seul, pour tous les degrés de lecture et d'épellation: les traités d'histoire, de géographie, de sciences, de littérature et de piété, fournissant amplement tout le reste.

19º Un seul livre de moins de cent pages qui, bien apprises, rendent compétent à enseigner la lecture de l'anglais dans n'importe quelle Institution. La connaissance du français donne pour la lecture anglaise, un certain avantage; et pour l'épellation, une supériorité réelle sur la généralité de ceux qui ne connaîtraient que l'anglais.

20º Enfin, des prix modérés, et nous l'espérons, destinés à le devenir bien davantage. On en comprendra la modicité si l'on se rend compte qu'un seul livre de moins de cent pages doit contenir les règles plus compréhensives, quoique très faciles; expliquer plus de difficultés; donner plus de compétence dans l'accentuation, et conséquemment dans la lecture de l'anglais, que ne le pourraient faire cinq livres de lectures graduées quelconques connus par nous.

Au public de juger à quel degré ces aspirations ont été réalisées.

L'auteur.
Collège de Saint-Laurent, 2 mars 1909.

Pour le présent: 75cts l'unité; $60.00 le cent; Pour votre Maison, $____ la doz."

1909.10.05
Magnan, Charles-Joseph. [Mémoire aux membres du Comité catholique. On peut en consulter un exemplaire aux Archives nationales du Québec, Fonds Correspondance du département de l'instruction publique, E13/891 1A23-3403B, dossier 3798/1909].

"Québec, 5 octobre 1909.

Aux Révérendissimes et aux honorables membres du Comité Catholique,

Messieurs,

J'ai l'honneur de vous soumettre, pour la deuxième fois, mon manuel d'Instruction civique. Cette nouvelle édition a été soumise

1. A Sa Grandeur Mgr. l'Archevêque de Québec.

2. A M. L. P. Sirois, professeur de droit administratif à l'Université Laval.

L'ouvrage a été modifié dans le sens indiqué par Sa Grandeur, au point de vue religieux, et corrigé au point de vue civil, d'après les remarques de M. Sirois.

Les deux lettres placées en tête du manuel: l'une de Sa Grandeur Mgr. Bégin et l'autre de M. le professeur de l'Université Laval, attestent des efforts faits pour rendre ce livre aussi parfait que possible.

J'ai aussi tenu compte des suggestions de M. le Surintendant, qui a bien voulu me communiquer les appréciations des membres du sous-comité des livres, appréciations faites lors du premier examen du manuel.

Enfin, l'honorable juge Archambault, a [sic] qui j'ai soumis la seconde édition de cet ouvrage, a bien voulu se déclarer satisfait de cette édition, telle que corrigée.

Permettez-moi, Messieurs, d'attirer votre attention sur les faits suivants:

1. Mon Manuel d'Instruction Civique est le seul du genre publié au Canada.

2. Il est destiné exclusivement aux aspirants et aspirantes aux Brevets de capacité et aux élèves des écoles normales;

3. Le manuel étant un livre préparatoire aux examens des différents Brevets, le plan suivi dans sa rédaction concorde absolument avec le programme d'études: degré par degré, et année par année.

J'espère, Messieurs, que cette nouvelle édition sera agréée par votre honorable comité.

J'ai l'honneur d'être,
Messieurs,
Vtre tout dévoué serviteur,
C. J. Magnan."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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