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Sources imprimées

* * *

1907

xxx. [Circulaire donnant la liste des livres approuvés par le Comité protestant. On peut en consulter un exemplaire aux Archives nationales du Québec, Fonds Correspondance du département de l'instruction publique, E13/843 1A23-1405B, dossier 1101/1907].
1907
Baril, Hermyle. Comment enseigner le catéchisme à l'école primaire: conférence donnée au Congrès pédagogique tenu aux Trois-Rivières durant le mois d'août 1906. Québec, Dussault & Proulx, 1907. 25 p.
1907
Boucher de la Bruère, Pierre. Rapport du surintendant de l'instruction publique de la province de Québec pour l'année 1905-1906. Québec, Charles Pageau, 1907. xxvi, 504 p.

Rapport de l'inspecteur M.-J. Curot:
"Maintenant qu'un nouveau programme d'études a force de loi par toute la province, il est plus temps que jamais, dans mon humble opinion, 1° de songer à faire une revision complète de la liste de livres autorisés, et d'obliger tous les auteurs et éditeurs de bien mettre en évidence le titre de l'année du cours pour laquelle le livre est destiné; 2° d'exiger que tous les livres, sans exception, rencontrent les besoins de la pédagogie, de la méthodologie, et qu'ils soient conformes au nouveau programme; 3° de n'approuver que les livres dont le papier, l'impression, les illustrations, le FORMAT et la RELIURE ne laissent rien à désirer.

Si l'on a soin de n'autoriser que le livre le mieux fait sur chaque matière, l'on donnera immédiatement une solution pratique à la brûlante question de l'uniformité des livres, uniformité que la grande majorité des contribuables demande et désire depuis longtemps." (p. 31-32).

Rapport de l'inspecteur J.-B. Demers (St-Jean).
"Les matières dans lesquelles il a été fait le plus de progrès, pendant ces deux décades, sont d'abord l'écriture. En 1885, d'après un relevé aussi exact qu'il m'a été possible de le faire alors, à peine cinq pour cent des élèves des écoles sous contrôle écrivaient avec la plume et l'encre sur le papier; en 1905, au delà de quatre-vingt-cinq par [sic] cent des élèves de ces mêmes écoles écrivent sur un cahier d'application avec modèle imprimé en tête de la page, et non sur des chiffons de papier recouverts de morceaux de journaux tout roulés et en partie déchirés, comme la chose se faisait en 1885.

En 1885, à l'exception des écoles des villes de St-Jean et d'Iberville, dans aucune autre école, faisait-on usage du cahier de devoirs journaliers; on n'avait même pas la moindre idée de ce genre de travail.

En 1905, au-delà de soixante-cinq pour cent des élèves des écoles font régulièrement leurs devoirs quotidiens dans ces cahiers.

Il a fallu près de dix ans pour parvenir à cette amélioration qui est due au dévouement ainsi qu'aux efforts constants et persévérants des membres du personnel enseignant, lesquels avaient à lutter à chaque instant contre l'opposition de parents qui persistaient à ne voir en cela qu'un gaspillage de papier et un surcroît de dépenses inutiles pour eux: Si bien, qu'en 1893, il a été impossible de faire préparer des travaux d'élèves présentables pour envoyer à l'exposition de Chicago." (p. 42).

[...]

Ne serait-il pas opportun de faire une revision sérieuse et complète de tous nos prétendus livres classiques, afin d'éliminer au moins tous ceux qui portent ce titre sans le mériter. Je considère qu'en cela on rendrait un service considérable à la cause de l'instruction dans cette province." (p. 44).

Rapport de l'inspecteur G.-S. Vien (Lauzon):
"Je me permettrai de vous dire, Monsieur le Surintendant, que je suis en faveur de l'uniformité mitigée des livres. Rien de plus nuisible au progrès qu'un trop grand nombre de manuels. Cette uniformité devrait s'étendre à toutes les écoles d'une même municipalité (c'est ce qu'ordonnent d'ailleurs nos règlements scolaires), et non à toutes celles de la province, ce qui n'est ni désirable ni réalisable.

Il est vrai que quelques titulaires imposent assez souvent leurs auteurs de prédilection: c'est le mal et non la cause; aux commissaires incombe le devoir d'empêcher les changements inutiles et préjudiciables. D'ailleurs, Monsieur le Surintendant, l'on doit se rappeler que le livre ne doit être autre chose qu'une aide mémoire, et que celui qui possède bien ses matières, avec de la préparation et de la réflexion, peut en faire comprendre le sens à ses élèves." (p. 138).

1907
Perrault, Denis-Romulus et Élodie Perrault. Méthodes Sténographiques (Système Duployé). S.l., s.n., [1907?]. N.p. [Mémoire dont on peut consulter un exemplaire aux Archives nationales du Québec, Fonds Correspondance du département de l'instruction publique, E13/882 1A23-1405B, dossier 882/1907].

"Monsieur et Madame Denis R. Perrault viennent de publier deux nouveaux Cours de Sténographie et un Traité d'Abréviations (4e édition) qui vont révolutionner le monde sténographique.

Ces cours rendront d'incalculables services aux professeurs et à tous ceux qui étudient ou pratiquent l'art abréviatif.

Les leçons sont graduées et théoriques. Grâce au système d'enseignement qu'ils préconisent dans leurs ouvrages, la tâche du professeur devient un véritable passe-temps.

Chaque leçon est exposée d'une manière claire et concise et est accompagnée de très nombreux exemples qui servent de guide au professeur et tiennent l'élève constamment en éveil. Ceci comble une grand lacune. Jusqu'ici, l'élève était livré à ses propres ressources, car il n'y a RIEN dans les autres méthodes qui explique la position des voyelles ni la manière de tracer logiquement les sténogrammes. Aussi, l'élève n'ayant aucun point de repère, rien pour s'orienter, tombe dans la plus funeste des habitudes, qui une fois invétérée résiste à toutes les tentatives.

Comme la sténographie supérieure ou professionnelle doit nécessairement reposer in toto sur les principes élémentaires, on comprendra facilement combien il est important d'avoir une méthode qui PRÉPARE le sentier de l'étudiant.

Les dictées des auteurs ont été préparées avec le plus grand soin et sont, sans contredit, les meilleures qui aient encore été publiées. Elles sont un excellent entraînement pour l'élève et un précieux auxiliaire au professeur soucieux de former d'excellents sténographes.

Les exercices de lecture sténographiques, étant strictement écrits d'après les règles des cours, familiariseront le professeur aussi bien que l'élève aux sténogrammes préconisés par les auteurs.

Le "Cours Supérieur" et "Deux Mille Abréviations Sténographiques" permettent aux sténographes d'atteindre une vitesse de 250 à 300 mots à la minute, ainsi qu'on peut s'en convaincre par les nombreuses attestations des élèves de Mr et Mme Perrault qui figurent dans leurs ouvrages.

On devrait encourager une oeuvre aussi essentiellement canadienne, surtout quand elle est supérieure à tout ce qui nous vient de l'Étranger.

Lors de la réception de leur Cours élémentaire (3e édition), le T. C. Frère Mathias, du Collège St-François-Xavier, de l'Islet, écrivait: "J'ai écrit en France pour avoir une méthode abrégée de sténographie, car je ne savais pas qu'on put être aussi bien servi à Montréal." En effet, leur méthode est la plus complète et la plus perfectionnée de toutes celles parues en Europe et au Canada. Le chaleureux accueil qu'on a fait aux trois précédentes éditions prouve surabondamment qu'elles ont été fort appréciées et c'est ce qui a engagé les auteurs à poursuivre leur oeuvre pour l'avancement de cet art au Canada. Les plus grands éloges leur ont été adressés par les sommités sténographiques de Belgique, de Suisse, de France, des Etats-Unis et du Canada. Tous s'accordent à dire que leurs méthodes sont incontestablement supérieures à toutes celles publiées jusqu'ici.

A ce propos, on nous permettra bien de dire ici que, pratiquement parlant, la plupart de ces soi-disant méthodes n'en sont point.

On lira avec intérêt, nous en sommes convaincus, les flatteuses attestations émanant des directeurs de nos principales maisons d'éducation et collèges commerciaux du Canada.

Le Conseil de l'Instruction publique a aussi hautement approuvé l'ouvrage des auteurs.

La réputation de Mr et Mme Perrault comme théoriciens, praticiens et professeurs n'est plus à faire, s'étant consacrés depuis vingt ans à l'étude, au perfectionnement et à l'enseignement de la sténographie. Ils ont été reconnus comme des autorités par le monde sténographique et par le corps enseignant.

Les huit sténographes judiciaires et les nombreux sténographes professionnels qu'ils ont formés et qui, aujourd'hui, occupent des positions très importantes, prouvent amplement la supériorité de leur système de sténographie et d'enseignement.

Nous engageons les directeurs à comparer les méthodes de Mr et Mme Perrault avec celles qu'ils peuvent posséder déjà ou de les consulter avant d'en introduire d'autres dans leurs établissements."

1907.02
xxx. "Nouveautés pédagogiques", L'enseignement primaire, 28, 6(fév. 1907):374-376.

"«Sous presse»

MANUEL DES SCIENCES USUELLES, par les abbés V.-A. Huard, directeur du Naturaliste canadien, et H. Simard, professeur de Physique et d'Astronomie à l'Université Laval.

La Propagande du Livre (bureau de la Vérité, Québec) s'étant chargée de la vente de cet ouvrage, depuis longtemps annoncé et impatiemment attendu par le personnel enseignant des écoles, est en mesure de donner quelques détails dès aujourd'hui sur ce livre.

Ce Manuel aura environ 400 pages de texte compact, et sera illustré d'à peu près 200 vignettes. Malgré cela, son prix de vente sera modique.

L'ouvrage comprendra six traités distincts sur les sujets suivants: Zoologie, Botanique, Minéralogie, Physique, Astronomie, Industrie. Ces sujets font partie obligatoire du nouveau programme d'études: les instituteurs et institutrices doivent donner aux élèves des leçons orales sur ces sujets. Mais comme, pour donner de bonnes leçons de choses, il faut soi-même bien comprendre et posséder le sujet que l'on a à traiter brièvement, les auteurs du Manuel ont eu soin de développer assez au long toutes les questions mentionnées au programme. De cette façon, les instituteurs et institutrices pourront se mettre facilement en mesure de donner aux enfants des notions précises et même de répondre à leur curiosité si facilement éveillée.

Les auteurs du manuel ne se sont pas même bornés à développer strictement les questions du programme. Ils ont cru devoir faire des traités complets des sciences dont ils avaient à parler. Il y aura donc, dans cet ouvrage, un véritable Traité de Zoologie, un véritable Traité de Physique, etc. Ces traités, quoique complets, seront pourtant des abrégés de chacune des sciences enseignées. Et surtout, sachant que beaucoup des titulaires de l'enseignement n'auront que cet ouvrage pour se renseigner sur les sujets scientifiques dont ils auront à entretenir les enfants, les auteurs se sont appliqués à éviter une phraséologie trop technique, et à tout dire en un langage très clair et très simple. Nous sommes bien convaincus qu'ils nous donneront un livre absolument facile à bien comprendre: car, après le grand nombre d'années qu'ils ont passées tous deux dans l'enseignement, ils n'ont pu manquer d'acquérir à un haut degré le don de l'enseignement. D'ailleurs, ceux qui ont lu les ouvrages de M. Simard, à l'Université, savent avec quelle limpidité de style ces messieurs parlent ou écrivent.

C'est une véritable bonne fortune, pour l'instruction publique en notre province, que des maîtres si distingués aient bien voulu s'imposer la tâche de rédiger un manuel scientifique élémentaire pour aider les titulaires de l'enseignement primaire à bien remplir leur tâche. [374]

Nous n'avons qu'un reproche à faire aux auteurs du Manuel des Sciences usuelles: c'est d'avoir commandé un tirage beaucoup trop faible de leur ouvrage. Cette première édition ne suffira malheureusement pas à pourvoir du livre tous les titulaires de l'enseignement. Aussi, les commissions scolaires, les couvents, les instituteurs et les institutrices pourraient envoyer tout de suite leur commande à la Propagande du Livre, ils seront les premiers servis, et ne risqueront pas de ne pouvoir obtenir le volume que lorsqu'il sera réimprimé.

L'ouvrage paraîtra dans quelques semaines seulement. Il restera assez de temps avant les vacances, pour que les candidats et candidates aux examens de l'été prochain puissent s'en servir pour être en état de répondre aux questions scientifiques du programme.

S'adresser immédiatement à la Propagande du Livre (bureau de la Vérité, Québec.) LA PROPAGANDE DU LIVRE.

«CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET USUELLES» par le professeur N. Tremblay.

Par suite du retard dans la préparation des vignettes et autres causes imprévues, le traité sur les connaissances scientifiques et usuelles que nous avions annoncé pour le mois de janvier ne sera prêt que dans la première semaine de février. Ce sera un volume abondamment illustré et divisé par lecture, avec notes pédagogiques et questionnaire à la fin de chaque lecture.

Les candidats à l'examen pour le brevet de capacité y trouveront ce qu'exige le programme du comité catholique du Conseil de l'Instruction publique, et les titulaires de nos écoles primaires auront désormais un guide pratique dans l'enseignement de cette matière.

Comme il s'agit moins, à l'école primaire, de l'enseignement purement scientifique que de la vulgarisation de la science, les leçons sont présentées jusqu'en une certaine mesure, sous forme de leçons de choses, exemptes des divisions arbitraires et des mots techniques trop arides pour les élèves.

Ce sera un volume de 200 à 225 pages, format de nos livres d'école ordinaires, que les élèves aimeront à se procurer.

Inutile d'ajouter que les candidats à l'examen auront amplement le temps de se préparer pour la fin de juin prochain. LA CIE J.-A. LANGLAIS & FILS.

L'ANALYSE GRAMMATICALE ET L'ANALYSE LOGIQUE aux Brevets de capacité, à l'école Normale et à l'École Primaire (Intermédiaire et Supérieure). Manuel conforme au nouveau Programme d'Etudes. Par C.-J. Magnan, professeur et membre du Bureau central de Examinateurs.

A notre demande, M. Magnan a bien voulu s'imposer la tâche de rédiger un traité pratique d'analyse, débarrassé des entraves qui ont trop souvent fait de cette matière importante un exercice stérile.

Ce manuel arrive à son heure: les rares recueils d'analyse que possède notre pédagogie canadienne datent déjà de 1887 à 1880, et ne sont nullement adaptés aux besoins actuels. Voici le but que se propose M. Magnan dans son nouvel ouvrage: Habituer les élèves à réfléchir, leur donner plus de facilité pour appliquer les règles de la grammaire, comprendre ce qu'ils lisent et rédiger convenablement. [375]

Les candidats aux brevets de capacité (soit aux Ecoles normales soit au Bureau central) pourront aussi, avec l'Analyse de M. Magnan, se préparer facilement à subir, sur l'analyse logique et grammaticale, les examens requis par les Règlements officiels.

Ce livre offre deux avantages appréciables dans nos écoles canadiennes: il simplifie l'analyse, l'analyse logique surtout, et il emploie des exemples empruntés à la vie canadienne. Doctrine chrétienne, Histoire et Géographie du Canada, enseignement Anti-alcoolique, Hygiène, voilà les sources où l'auteur a puisé les textes nombreux à étudier dans son livre.

Les grands maîtres de la littérature française n'ont pas été oubliés: ils occupent une place d'honneur dans le recueil.

Fait pour notre pays, ce livre offrira un véritable attrait aux maîtres et aux élèves.

Ajoutons que le texte et la solution des questions d'analyse posées par le Bureau central depuis 1898 suit chacune des deux parties du manuel. L'ouvrage ne comprend qu'un volume de deux cents pages à peine, imprimées en caractère interligné. Il contient de nombreux exercices accompagnés de solutions. Plusieurs exercices d'application, à l'usage des élèves, sont placés à la suite de chapitres.

Rédigé d'après les meilleures méthodes actuellement en usage et revêtu d'une forme toute nouvelle, ce manuel, fruit d'une longue expérience et d'un labeur considérable, sera accueilli, nous osons l'espérer, avec bienveillance par le personnel enseignant. LA CIE J.-A. LANGLAIS & FILS."

1907.02
Laflamme, J.-C.-K. "Bibliographie", Bulletin du parler français au Canada, 5, 6(février 1907):218-221.

«M. L'abbé Victor-A. Huard, A. M. Traité élémentaire de zoologie et d'hygiène. Deuxième édition. Québec (H. Chassé), 1906.

Écrire un livre technique sérieux, après y avoir consacré douze années d'étude et de préparation prochaine ou éloignée; puis voir ce livre - lequel, de sa nature, ne s'adresse pas au grand public - couronné par un succès de librairie sans égal dans les annales de notre littérature scientifique: voilà ce dont nous félicitons cordialement l'auteur du nouveau Traité élémentaire de zoologie et d'hygiène. Evidemment, s'il nous était permis de nous servir d'un cliché dont on abuse trop souvent, nous devrions dire, en face de cette vente merveilleuse, que le besoin d'un tel ouvrage se faisait vivement sentir. M. l'abbé Huard a donc eu bonne raison d'affirmer dans la préface de la seconde édition, qu'il concevait "de belles espérances pour la culture des sciences chez nos compatriotes».

L'auteur nous dit qu'il revendique pour son livre "le mérite d'une suffisante exactitude scientifique", que «chacune des phrases a été rédigée avec un soin extrême», et qu'il serait surpris «que l'on pût relever dans ces pages plus que des imperfections de détails, qu'il n'est au pouvoir de personne d'éviter complètement". Pour cette deuxième édition, il a revu "le texte avec le plus grand soin, améliorant le [sic] phraséologie pour la rendre plus claire, et parfois donnant à certains détails plus d'exactitude scientifique».

Le livre de M. l'abbé Huard est un excellent manuel, étant donnée la compétence du directeur du Naturaliste canadien, et sa valeur indiscutable d'écrivain.

Les gravures, empruntées à différents manuels, sont nombreuses et de nature à faciliter l'intelligence du texte. Cependant nous croyons que le mode de reproduction employé a été parfois quelque peu défectueux. L'auteur sera le premier à le [218] le reconnaître. Ainsi quelques-unes laissent à désirer au point de vue de la netteté, et les élèves auront peut-être quelque difficulté à en débrouiller les légendes. Telles sont, entre autres, du moins à notre avis, celles des pages 61, 62, 94 et 130. Si nous l'osions, nous ajouterions que d'autres gravures, par exemple celles des pages 102 et 103, nous paraissent trop compliquées, nous voulons dire trop chargées de détails. Nous ne croyons pas que les élèves, qui, en somme, ont relativement peu de temps à consacrer à la zoologie, se donnent la peine d'apprendre, et encore moins de retenir ces cartes de la masse encéphalique, cartes très complètes, nous le voulons bien, mais, par suite, un tant soit peu embrouillées, étant donnée leur petite dimension. Le professeur en tirera sans doute profit pour lui-même, à condition toutefois qu'il trouve ailleurs l'explication détaillée de plusieurs termes qu'il ne comprendra guère, si ses connaissances ont été exclusivement puisées dans le livre dont nous nous occupons en ce moment. Qui lui dira, par exemple, ce que c'est que le nerf pathétique, le nerf trijumeau, le nerf pneumo-gastrique, le petit nerf de wrisberg?

Nous pensons que de simples schémas auraient pu remplacer avec avantage quelques-unes de ces figures trop chargées que donnent l'auteur, et qui se rapportent à l'encéphale, au coeur, aux muscles, à l'oeil, etc. C'eût été beaucoup plus facile à comprendre et à retenir. C'est un peu dans ce sens d'ailleurs que semblent avoir agi les quelques auteurs de zoologie que nous avons consultés.

Dans le même ordre d'idées, nous aurions été bien aise de trouver plus courte, beaucoup plus courte, la partie de l'ouvrage qui a trait à l'anatomie et à la physiologie humaine. Il n'y a pas lieu d'espérer que jamais les élèves de nos collèges, sous prétexte d'étudier la zoologie, veuillent en apprendre bien long sur ces deux branches de la science médicale. Et, après tout, nous ne voyons pas que cela soit si nécessaire. Qu'ils saisissent bien les grandes lignes de la structure du corps humain, qu'ils comprennent suffisamment le rôle de nos organes, très bien! Mais qu'ils réservent à plus tard, si cela leur devient plus immédiatement utile, à l'étude détaillée de tout ce mécanisme.

Sans doute, le difficile est ici de savoir où finissent les généralités nécessaires et où commencent les détails superflus. C'est là un point où l'appréciation personnelle joue un grand rôle et sur lequel les opinions peuvent varier. Cependant nous croyons [219] que, dans un manuel de zoologie, c'est faire un peu large la part de ces généralités que d'y consacrer presque les deux tiers de l'ouvrage, et de n'en réserver qu'un tiers pour la description des espèces. Les élèves profiteraient plus, nous semble-t-il, si, après une étude très sommaire du corps humain, on leur donnait une description plus étendue des espèces indigènes, en y ajoutant des détails bien choisis sur la manière de vivre de nos animaux. Nous sommes surtout convaincu que ces zoologistes en herbe s'y intéresseraient davantage.

On dit que M. l'abbé Huard est à préparer un autre manuel, spécialement destiné, celui-là, aux élèves de nos collèges. Qu'il nous permette de lui demander s'il ne serait pas à propos d'orienter son nouveau livre dans le sens que nous venons de dire. Il ne faut pas avoir une longue expérience de l'enseignement pour se convaincre que ce n'est pas toujours les bonnes et savantes choses que l'on dit et que l'on détaille aux élèves à bouche que veux-tu, qu'ils retiennent le mieux, mais plutôt les faits, qui les intéressent davantage. Et cela, dans nos collèges, s'applique surtout, et tout naturellement, à une science qui n'entre pas encore de droit dans la catégorie des matières exigées aux examens, et sur lesquelles il n'y a pas de programme officiellement défini.

De la partie, «hygiénique» de l'ouvrage, nous ne dirons rien. L'hygiène, ou science de la santé, est avant tout une science humaine et ne se rapporte que de très loin à la zoologie générale.

Nous ne voulons pas, à propos d'inexactitudes possibles, faire à notre ami une querelle d'allemand. Cependant nous nous demandons si l'on peut bien écrire que le pied des pachydermes se termine par un sabot; nous croyons que cela doit se dire plutôt de chacun des doigts. Plusieurs faits parfaitement constatés établissent nettement que le zèbre se dompte assez facilement, surtout s'il est pris jeune; et dire qu'il est à peu près indomptable est peut-être forcer la note. Le bison américain se rencontre encore à l'état sauvage; il y en a, ainsi, un troupeau de plusieurs centaines au Parc National de Wyoming, sans parler de celui de Banff. Les pics ne se contentent pas de découvrir sous l'écorce les insectes dont ils se nourrissent; ils attaquent profondément les bois des tiges. L'aigle à tête blanche est presque aussi commun, croyons-nous, que l'aigle doré. Les noctiluques remontent plus haut que Tadoussac; en on voit souvent à la Rivière Ouelle. [220]

Nous demandons pardon à l'auteur de signaler ces minuties, si tant est que cela en vaille la peine. Notre excuse sera qu'il n'y a rien en tout cela qui soit de nature à enlever de la valeur à son livre. Ce sont bien, tout au plus, de ces «imperfections de détail qu'il n'est au pouvoir de personne d'éviter complètement». D'ailleurs, les qualités réelles de l'ouvrage n'en sont pas sensiblement diminuées, et nous terminerons par ce mot d'Horace, qui résume toute notre pensée: «Ubi plura nitent ... non ego paucis Offendar maculis.»"

1907.02
Magnan, Charles-Joseph. "Nos livres classiques", L'enseignement primaire, 28, 6(fév. 1907):323-325.

"Dans une autre page de la présente livraison, nous publions, sous le titre de Nouveautés pédagogiques, des notes intéressantes communiquées par les éditeurs de certains manuels scolaires qui seront incessamment livrés au public.

Nous nous réjouissons à la pensée que bientôt nos écoles primaires seront pourvues de livres de classe canadiens. Le temps est arrivé pour les catholiques de la province de Québec, de songer à donner à leurs enfants, par l'entremise du livre, une éducation bien canadienne et franchement chrétienne.

Nous ne saurions donc trop encourager les professeurs et les instituteurs, qui ont pour eux l'expérience, la science et le talent, à mettre leur plume au service de notre enseignement qui, jusqu'ici, s'est trop souvent vu dans la nécessité d'offrir à notre jeunesse une nourriture intellectuelle composée en grande partie d'aliments étrangers.

N'oublions pas que l'éducation a pour objet de former l'âme de l'enfant. Si donc nous employons à cette formation des idées, des pensées et des exemples qui n'ont aucun point de contact avec l'âme canadienne-française, il en résultera que la génération de demain sera affligée d'une mentalité plutôt étrangère que canadienne.

Ici, dans notre heureux pays, et plus particulièrement dans la province de Québec, nous ne séparons pas la Patrie de la Religion. La Religion fait absolument partie de notre trésor national; elle en est comme le joyau, suivant un vénérable évêque. La Religion a été mêlée à tous les faits importants de l'histoire du Canada, depuis le jour où Jacques Cartier planta une croix dans la baie de Gaspé jusqu'aux premières années de la domination anglaise, époque angoissante d'où nous sommes sortis triomphants, grâce au zèle et au patriotisme de notre généreux clergé. Et même depuis ce temps déjà loin, la Religion a soutenu notre nationalité, l'a guidée avec tendresse et défendue au besoin contre les ennemis du dedans, et ceux du dehors.

Comprend-on que tout, dans nos écoles primaires, doit rappeler ce fait historique qu'il serait criminel de laisse ignorer à nos enfants, nos successeurs de demain.

[p. 323]

Néanmoins, si nous continuons à importer d'Europe une notable partie de nos livres d'école, il arrivera que par notre incurie, nous aurons tué tout sentiment réellement patriotique dans l'âme de nos fils et de nos filles.

De plus, inutile de le taire, la France passe par une crise morale épouvantable. Aussi, sa production pédagogique, considérable et attrayante, est-elle déjà mauvaise; et l'on peut prévoir que sous la poussée violente de l'impiété haineuse qui couvre notre ancienne mère-patrie comme une lèpre, la librairie classique française sera perverse avant longtemps.

Il n'est donc pas superflu de songer à nous protéger contre l'importation de livres qui n'ont rien de commun avec nos aspirations religieuses et nationales. Déjà, dans cette revue, nous avons mis nos lecteurs en garde contre certaines grammaires imprimées en France qui, de neutres qu'elles étaient, ont été transformées en manuels sectaires. Afin de suivre le courant, les éditeurs parisiens altèrent le texte des ouvrages, et effacent avec soin toutes les traces chrétiennes qui se retrouvent ça et là dans les manuels anciens.

Lisez plutôt ce qu'Une Maîtresse d'école bretonne écrit au Noël du 20 décembre 1906:

«L'éditeur Belin ne s'est pas arrêté en si bon chemin! Le petit Livre de lecture et d'instruction pour l'adolescent, cours élémentaire, 2e semestre, par G. Bruno, a subi la même épuration que le tour de France par deux enfants. Le chapitre dangereux intitulé: La prière du matin, a disparu. Socrate, dans les leçons de morale, est devenu le modèle présenté en exemple, etc. Il est inutile de multiplier les citations, de souligner toutes les preuves de cet esprit sectaire, aussi étroit que niais, qui précise dorénavant à la formation de la nouvelle génération. La nuance de ces livres, très à la portée des enfants, était cependant d'un christianisme bien modéré, et l'on sentait déjà un goût affadi de philosophie neutre dans le programme en tête du petit livre et qui a aussi disparu. "L'instituteur s'attache à faire comprendre et sentir à l'enfant que le premier hommage qu'il doit à la divinité, c'est l'obéissance aux lois de Dieu, telles que les lui révèle sa conscience". Ce vague spiritualisme était encore trop pour ces Messieurs de la libre-pensée.

Un livre analogue au Tour de la [sic] France, très bien fait et moins répandu, est Petit Jean, par Ch. Jannet, ill. cart., 1 fr. 50, chez Delagrave, 15, rue Soufflot: il pourrait rendre service dans les écoles chrétiennes.»

Nous avons sous les yeux un nouveau cours d'histoire de France publié à Paris chez Henry Paulin et Cie. Les auteurs, MM. Naudy et Rascol, ont le soin de déclarer dans l'Avertissement que leur manuel «est résolument

[p. 324]

laïque.» On sait quel sens a ce dernier mot en France, par le temps qui court.

C'est donc un devoir tout à la fois national et religieux qui s'impose aux éducateurs canadiens-français: doter nos écoles de livres canadiens et catholiques. Certes, nous savons que les malheureux catholiques de France luttent avec un courage admirable; que malgré la dureté des circonstances ils fournissent encore aux quelques écoles qu'ils peuvent soutenir, d'excellents livres scolaires. Mais il n'en reste pas moins vrai que ces manuels, excellents au point de vue de la doctrine, ne conviennent nullement au Canada, dont ils ne mentionnent pas même le nom. Et, d'ailleurs, l'on sait que les mauvais livres s'exportent plus facilement que les bons.

Que les instituteurs Canadiens soient donc de plus en plus sur leur garde à l'égard des publications qui nous seront envoyées de France. N'encourageons que ce qui porte ostensiblement l'étiquette catholique.

Et avant longtemps, espérons-le, grâce à l'encouragement intelligent du personnel enseignant, chez nous, nos écoles trouveront tout ce qui leur faut sur les rives du Saint-Laurent."

[p. 325]

1907.03
Rivard, Adjutor. "Livres et revues", Bulletin du parler français au Canada, 5, 7(mars 1907)277-:278.

"M. C.-J. Magnan, dans L'Enseignement Primaire de février, a donné un bon article sur Nos livres classiques. Il se réjouit à la pensée que bientôt nos écoles seront pourvues de livres de classe canadiens.

«Le temps est arrivé pour les catholiques de la province de Québec, de songer à donner à leurs enfants, par l'entremise du livre, une éducation patriotique et franchement chrétienne.»

Nous pensons, avec le directeur de L'Enseignement Primaire, qu'il faut encourager par tous les moyens possibles la publication de livres classiques canadiens-français. Mais veillons à ce que ces livres soient, tant au point de vue scientifique qu'au point de vue pédagogique, de premier ordre." (p. 278).

1907.04
xxx. "Nos livres classiques", L'enseignement primaire, 28, 8(av. 1907):505.

"M. Adjutor Rivard écrit dans la dernière livraison du Bulletin du Parler français: "M. C.-J. Magnan, dans L'Enseignement Primaire de février, a donné un bon article sur Nos livres classiques. Il se réjouit à la pensée que bientôt des écoles seront pourvues de livres de classe canadiens.

«Le temps est arrivé pour les catholiques de la province de Québec, de songer à donner à leurs enfants, par l'entremise du livre, une éducation patriotique et franchement chrétienne.»

Nous pensons, avec le directeur de L'Enseignement Primaire, qu'il faut encourager par tous les moyens possibles la publication de livres classiques canadiens-français. Mais veillons à ce que ces livres soient, tant au point de vue scientifique qu'au point de vue pédagogique, de premier ordre.»

C'est bien là notre avis."

1907.04
xxx. "Vient de paraître", L'enseignement primaire, 28, 8(avril 1907):505-506.

"L'Analyse Grammaticale et l'Analyse Logique.

Nous sommes heureux d'annoncer au personnel enseignant de la province de Québec la mise en librairie du manuel d'Analyse du professeur C.-J. Magnan. Ce traité pratique de langue française était attendu avec impatience.

L'Analyse grammaticale et l'analyse logique aux Brevets de capacité, à l'Ecole normale et à l'Ecole Primaire, Intermédiaire et Supérieure forme un très joli petit volume de 164 pages, y compris les Réponses aux Questions d'analyse posées par le Bureau central depuis 1898, et deux tables des matières: une Table Méthodique et [505] et une Table Synthétique. L'ouvrage est bien imprimé sur bon papier et très joliment relié avec toile de couleur sur carton flexible.

Le traité d'analyse de M. Magnan est conforme au nouveau programme d'Etudes. Il contient 300 exercices dont un grand nombre sont accompagnés de solutions. Peu de théories, beaucoup de pratique. La méthode employée dans le nouveau manuel est absolument rationnelle: elle s'inspire des meilleurs procédés actuellement en usage en France et au Canada. L'auteur y a ajouté le fruit de sa longue expérience. Tout en se familiarisant avec les règles de la langue française, l'élève puisera dans le livre de M. Magnan des notions sur la Doctrine chrétienne, l'Histoire et la Géographie du Canada, l'Agriculture, l'Hygiène et l'enseignement Anti-alcoolique. Les auteurs français (du 17e et du 19e siècle) et les auteurs canadiens occupent une large place dans l'ouvrage. Une table synthétique des exercices facilitent [sic] la préparation de la classe.

Rédigé avec coin, d'une grande correction typographique, le manuel d'Analyse que nous sommes heureux d'offrir au public constitue le traité le plus pratique qui ait jusqu'ici été publié sur la matière.

Prix: 50 centins l'unité; frais de poste en plus
$5.20 la douzaine. Prix spécial au cent.
En vente chez tous les libraires de la province. S'adresser spécialement à J.-A. LANGLAIS & FILS, EDITEURS, RUE ST-JOSEPH, QUÉBEC.

Connaissances usuelles

Ce petit traité, si vivement attendu, est enfin mis en vente. Déjà nous avons rempli de nombreuses commandes.

Le traité de Connaissances Usuelles, par le professeur N. Tremblay est rédigé conformément au nouveau Programme d'Etudes. S'inspirant des Instructions pédagogiques du Programme, l'auteur a réduit son traité «aux notions d'usage ordinaire - et réellement mesuré sur les besoins des élèves.» M. Tremblay, dans son manuel, a laissé de côté, comme le dit le Programme: «ce qui est savant: les nomenclatures, les classifications, les formes abstraites.» L'auteur a visé à ce qui est utile: «ce qui est applicable à l'industrie et au commerce, dans les villes; à l'agriculture et à l'horticulture dans les campagnes.»

L'auteur des Connaissances usuelles suit le Programme pas à pas, année par année. Sa longue expérience dans l'enseignement primaire à la campagne et dans l'enseignement primaire supérieur à l'Ecole normale, lui a permis de rédiger son manuel de façon à ce qu'il soit non seulement un livre des plus attrayants pour l'élève, mais encore et surtout un guide méthodique pour l'instituteur et l'industrie.

Les leçons sont courtes, simples et rédigées avec clarté. Plus de deux cents illustrations ornent l'ouvrage qui compte à peine deux cents pages. Des Questions et Notes pédagogiques sont placées à la suite de chaque chapitre. Les candidats aux brevets y trouveront un guide sûr pour se préparer en peu de temps aux examens.

Prix: 40 centins l'unité. Frais de poste en plus. S'adresser à J.-A. LANGLAIS & FILS, ÉDITEURS, QUÉBEC".

1907.05
xxx. "Vient de paraître", L'enseignement primaire, 28, 9(mai 1907):572-573.

"MANUEL DES SCIENCES USUELLES, par les abbés V.-A. Huard, directeur du "Naturaliste canadien", H. Simard, professeur de sciences à l'Université Laval. - Beau volume de 384 pages, imprimé avec soin et contenant 234 gravures. Ce manuel, rédigé conformément au programme d'études des écoles primaires catholiques de la province de Québec, fait grand honneur à la librairie classique de chez nous. Au point de vue littéraire et scientifique, les manuels qui nous viennent de Paris ne sont en aucune façon supérieurs au dernier ouvrage de MM. les abbés Huard et Simard. Ces auteurs distingués ont droit à la reconnaissance du personnel enseignant primaire pour l'effort considérable et heureux qu'ils ont fait dans le but de mettre les principales sciences usuelles à la portée de tous. La clarté et la correction, voilà les deux qualités maîtresses du Manuel des Sciences usuelles. En plus, ce livre, qui devrait se trouver dans toutes les bibliothèques scolaires, constitue un guide scientifique des plus sûrs, et une mine précieuse pour candidats aux brevets d'enseignement. En vente chez tous les libraires, et plus particulièrement à La Propagande du Livre. (La Vérité).

PREMIÈRE SÉRIE DE LECTURES SUR LES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES USUELLES. Aux brevets de capacité et à l'école primaire élémentaire. - Par le professeur N. Tremblay, Québec

Nous avons déjà publié l'annonce de l'éditeur concernant ce manuel vraiment pratique. M. Tremblay s'est proposé de présenter au personnel enseignant, des Leçons de sciences, conformément au programme d'étude, toutes faites, prêtes à être données aux élèves des écoles primaires. Et il a voulu aussi mettre à la disposition de ces derniers le moyen d'apprendre les éléments des sciences usuelles en se récréant. L'auteur a parfaitement atteint son but. Grâce à une grande expérience dans l'enseignement, grâce aussi à des connaissances pédagogiques sérieuses, M. Tremblay vient d'enrichir notre pédagogie canadienne d'un manuel pratique et qui servira de guide méthodique aux instituteurs et aux institutrices dans l'enseignement des connaissances scientifiques usuelles.

Le manuel de M. Tremblay est illustré avec soin.

Nous avons remarqué avec plaisir que M. Tremblay a introduit dans son joli manuel une nomenclature canadienne, accompagnée de la nomenclature scientifique ou française. En vente chez J.-A. Langlais & fils, éditeurs, Québec.

L'ANALYSE GRAMMATICALE ET L'ANALYSE LOGIQUE, aux brevets de capacité, à l'Ecole normale et à l'Ecole primaire (Intermédiaire et Supérieure), par C.-J. Magnan. J.-A. Langlais & fils, éditeurs.

Il nous est interdit de dire du bien de ce manuel, dont nous sommes l'auteur. L'éditeur l'a annoncé déjà dans cette revue en termes sympathiques. Contentons-nous de dire qu'avant de publier ce travail, nous l'avions soumis à des instituteurs, à un inspecteur d'écoles et à des professeurs, l'un appartenant à l'enseignement primaire et l'autre à l'enseignement secondaire: ce dernier, un linguiste distingué. Tous ont bien voulu reconnaître à notre petit livre des qualités réelles. Le nouveau programme d'étude fait une part importante à l'analyse dans l'enseignement du français, et cela avec raison. Afin d'aider le personnel enseignant à réaliser le voeu du comité catholique, nous avons rédigé notre manuel conformément au programme d'études. Et comme ce programme est nécessairement encyclopédique, nous avons choisi les exercices de telle sorte qu'ils permettront aux instituteurs et aux institutrices non seulement de familiariser les enfants avec les règles de la langue française, mais en même temps, ils leur fourniront occasionnellement le moyen d'acquérir des notions utiles sur la Doctrine chrétienne, l'Histoire et la Géographie du Canada, l'Agriculture, l'Hygiène et l'Alcoolisme. [572]

Les auteurs français (du XVIIe et du XIXe siècle) et les auteurs canadiens occupent une large place dans notre modeste ouvrage. Un coup d'oeil sur la table synthétique des exercices permet de constater le nombre et le choix opportun des exemples.

Dans la Vérité du 20 avril, M. Omer Héroux consacre à notre traité un article des plus bienveillants. Nous reproduirons cette appréciation dans la prochaine livraison.

LES TABLEAUX DE LECTURE de M. B. Lippens, imprimés en deux couleurs avec un soin remarquable, méritent spécialement l'attention. La méthode est simple, rapide et très attrayante pour les jeunes enfants. Elle n'exige aucune étude spéciale et s'accommode de tous les genres d'épellation et de tous les Syllabaires en usage.

Les petites Cartes de Lecture sont très économiques et commodes; elles servent de trait d'union entre les Tableaux et le Syllabaire, chez les commençants.

M. B. Lippens offre d'envoyer une série de Tableaux de lecture pour examen à toutes les commissions scolaires ainsi qu'aux instituteurs ou institutrices qui désirent se rendre compte de leur utilité. Chacune est libre de les renvoyer ou d'en payer la valeur qui est de $1.00 la série. S'adresser à l'auteur, 842, Rue Notre-Dame-Ouest, Montréal."

1907.05.11

xxx. "Vient de paraître", La vérité, 11 mai 1907.

"Première séries de lectures sur les connaissances scientifiques usuelles - Aux brevets de capacité. Et à l'école élémentaire primaire - Par le professeur N. Tremblay de Québec.

Ce nouveau manuel, qui a reçu des éloges mérités, est en vente à la Propagande du Livre, Bureaux de La Vérité, Prix: 40 sous l'exemplaire, $4.20 la douzaine, 45 sous franco par la poste.

Voici ce que La Semaine religieuse dit de ce joli manuel:

«L'occasion s'offre d'elle même d'annoncer aussi le traité des Connaissances Usuelles, que vient de faire paraître M. N. Tremblay, professeur à l'Ecole Normale de Québec. L'un est le manuel de l'élève, l'autre la manuel du maître.

Ce dernier traité compte environ deux cents pages et renferme plus de deux cents illustrations. Il se vend 40 cents l'unité, frais de poste en plus. On peut se le procurer chez les éditeurs, J.-A. Langlais & fils, Québec. L'auteur s'est encore inspiré du nouveau programme, qu'il suit pas à pas, année par année. Il a réussi à produire une oeuvre vraiment pédagogique, un livre rempli d'attraits pour l'enfance qui étudie, et puis un guide aussi sûr que méthodique pour ceux qui enseignent.»"

1907.06

Rivard, Adjutor. "Bibliographie (Reproduit du Bulletin du Parler français)", L'enseignement primaire, 28, 10(mai 1907):626.

"C.-J. MAGNAN. L'analyse grammaticale et l'analyse logique aux brevets de capacité, à l'école normale et à l'école primaire, intermédiaire et supérieure. Québec, (la compagnie J.-A. Langlais & Fils), 1907, in-18, 165 pages.

Ce manuel, à l'usage des instituteurs et des élèves, est rédigé suivant le nouveau programme d'études pour les écoles catholiques de la province de Québec.

«Ce modeste traité d'analyse offre, dit l'auteur, deux avantages appréciables dans nos écoles canadiennes: il simplifie l'analyse, l'analyse logique surtout, et il emploie des exemples empruntés à la doctrine chrétienne, aux grands maîtres de la littérature française, à l'histoire du Canada, à l'agriculture, à la géographie de notre pays, à l'hygiène, à l'enseignement anti-alcoolique.»

Nous pensons qu'en effet l'ouvrage de M. Magnan est, mieux que plusieurs traités d'analyse plus considérables, adapté aux besoins de nos élèves. Les notions sur la nature, les modifications, la fonction des mots et des propositions, y sont exposées dans un ordre logique et ne comportent pas de détails minutieux qu'il est inutile d'enseigner aux enfants et que ceux-ci comprendront mieux plus tard. De plus, par le choix des exemples, M. Magnan a fait de son manuel un livre bien canadien: les maîtres d'écoles y trouveront l'occasion de faire connaître à leurs élèves non seulement les meilleurs auteurs français, mais aussi les écrivains de chez nous: à côté de citations empruntées à Bossuet, Fénelon, Boileau, Lafontaine, Corneille, Racine, Fléchier, Massillon, Pascal, Victor Hugo, Lamartine, Louis Veuillot, Lacordaire, François Coppée, etc., ils trouveront des textes de Crémazie, de Fréchette, de Routhier, de Lemay, de Garneau, de Ferland, de Chauveau, de Casgrain, etc. Un grand nombre de phrases données comme exercices se rapportent à la doctrine chrétienne, à l'histoire et à la géographie du Canada, à l'agriculture, etc. Ici et là, des notes sur les homme et les choses de chez nous ajoutent à l'intérêt des citations."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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