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Sources imprimées

* * *

1905

Boucher de la Bruère, Pierre. Rapport du surintendant de l'instruction publique de la province de Québec pour l'année 1903-1904. Québec, Charles Pageau, 1905. xxi, 415 p.

Rapport de l'inspecteur J.-E. Belcourt (Nicolet).
"Les commissaires d'écoles devraient avoir une liste des livres approuvés par le Conseil de l'Instruction publique, et s'y conformer strictement. L'institutrice devrait être pourvue d'un exemplaire de chacun de ces livres. Dans mon district, il y a des réformes à faire sous ce rapport.

L'enseignement du dessin et de l'agriculture ne se donne pas d'une manière pratique, parce que l'institutrice n'a pas les livres et les cahiers nécessaires pour cela. Les effets classiques nécessaires à cet enseignement pourraient être achetés par les commissaires aux librairies des villes, et vendus aux élèves par l'intermédiaire de l'institutrice." (p. 10).

1905
Cazes, Paul de. L'instruction publique dans la province de Québec. Québec, Dussault & Proulx, 1905. 67 p.

Parmi les attributions des comités, catholique ou protestant, "le choix qu'ils doivent faire des livres de classe qui, seuls alors, peuvent être en usage dans les écoles". (p. 20).

Parmi les devoirs des commissaires: "D'exiger que, dans les écoles sous leur contrôle, on se serve que de livres autorisés qui doivent être les mêmes pour toutes les écoles de la municipalité. Toutefois, le curé ou le prêtre desservant de l'église catholique romaine, a le droit de faire le choix des livres ayant rapport à la religion et à la morale, pour l'usage des élèves de sa croyance religieuse, et le comité protestant a les mêmes pouvoirs, en ce qui concerne les élèves protestants." (p. 24).

Subventions: "L'achat des livres de classe, étant une charge particulièrement lourde pour les contribuables de la province de Québec, où les familles sont la plupart du temps très nombreuses, les enfants étaient, le plus souvent, insuffisamment pourvus des livres nécessaires. Pour obvier à ce grave inconvénient, le gouvernement fournit gratuitement aux élèves des écoles élémentaires des livres préparés sous la direction du Conseil de l'Instruction publique, par des spécialistes compétents." (p. 41).

1905
Cazes, Paul de. Manuel de l'instituteur catholique de la province de Québec. Montréal, Beauchemin, 1905. ii, 156 p. ISBN 0-665-71125-5.

"L'instituteur ne doit se servir, dans son école, que des livres de classe approuvés par le comité catholique du conseil de l'instruction publique." (p. 16).

1905
Dionne, Narcisse-Eutrope. Inventaire chronologique des livres, brochures, journaux et revues publiés en langue française dans la province de Québec, depuis l'établissement de l'imprimerie au Canada jusqu'à nos jours - 1765-1905. Québec, s.n., 1905. viii, 175 p.

"[...] nous avons résolu dès l'abord de mettre de côté [...] la plupart des livres de piété, les livres destinés aux écoles [...]. (p. 1).

1905
Gagnon, Ernest. Choses d'autrefois - Feuilles éparses. Québec, Dussault & Proulx, 1905. viii, 320 p.

"L'agriculture à l'école.

"Bibliographie (Novembre 1870).

Petit manuel d'Agriculture, à l'usage des écoles élémentaires, par Hubert La Rue Léger Brousseau, éditeur.

Voici un petit livre que tout le monde doit avoir. La meilleure preuve que j'en puisse donner, c'est que je l'ai entre les mains!

Le Conseil de l'Instruction publique a déjà donné son approbation à l'opuscule de M. La Rue; ce dernier sait donc à quoi s'en tenir sur l'opinion des hommes compétents. S'il désire maintenant connaître l'appréciation de tout le monde, qu'il veuille bien m'écouter. Je consens [193] volontiers à représenter le gros public; et cela sans mandat, comme MM. Gambetta et Jules Favre, et aussi sans salaire, comme ... Mais ne parlons pas de politique.

Le petit manuel d'agriculture que j'ai devant les yeux a été écrit expressément pour les écoles élémentaires. Vous allez peut-être croire que la tâche de l'auteur en était d'autant plus facile? Il n'en est rien.

D'abord, pour qu'un livre soit digne d devenir livre de classe, il lui faut être irréprochable non seulement sous le rapport de la science ou de la doctrine, mais encore sous le rapport de la forme. De quelle autorité n'est pas un livre imprimé pour un jeune élève, et combien ne doit-on pas soigner la rédaction de ceux que l'on met entre ses mains! Sous ce rapport, je n'hésite pas à dire que le petit livre de M. La Rue est parfait. Le littérateur le plus minutieux n'y trouverait pas la moindre incorrection de langage, et les épreuves et revises [sic] ont été corrigées avec tant de soin que M. l'abbé Laverdière lui-même n'y saurait découvrir une seule erreur typographique! [194]

Quant à écrire pour les écoles élémentaires, pour les enfants, c'est plus qu'une difficulté, pour certaines gens; et si M. le docteur La Rue n'était pas lui-même professeur, s'il n'avait pas lui-même enseigné pendant bien des années, son livre eût été certainement tout autre.

Je défie l'homme le plus instruit du monde (il serait assez difficile d'identifier cet homme-là!) de bien rédiger un ouvrage didactique quelconque, si, auparavant, il ne s'est jamais livré à l'enseignement.

Je me souviens d'avoir vu à l'oeuvre un homme fort instruit, mais tout à fait novice dans l'art de l'enseignement, à qui l'on avait confié la direction de quelques élèves. Il parlait, expliquait, dissertait, interrogeait; parfois même il s'élevait à une véritable éloquence. Cependant les élèves ne comprenaient absolument rien. Un professeur expérimenté vint prendre sa place au bout de huit jours. Il commença par exposer un principe, une vérité - une seule: simple, si simple qu'il semblait puéril d'en parler; puis vint une seconde donnée [105] se rattachant à la première; et le professeur continuant ainsi, procédant constamment et patiemment par la synthèse, les élèves connurent parfaitement, après trois ou quatre leçons, les principes généraux, base et fondement de la science dont ils voulaient se rendre maîtres.

Pour bien enseigner, il faut d'abord bien posséder son sujet, puis savoir se faire petit avec intelligence.

Or, je crois pouvoir affirmer que la méthode comme la forme littéraire ne laisse rien à désirer dans le petit livre qui nous occupe. Essentiellement élémentaire, clair, concis et d'une grande correction typographique, on dirait un de ces livres de classe si méthodiques et si parfaits de forme dont la dixième ou quinzième édition nous arrive de la vieille France.

M. La Rue débute par cette phrase laconique:

«Dans la rédaction d'un petit manuel de ce genre, deux graves défauts sont à éviter: 1º ne pas atteindre le but; 2º le dépasser.» Ce laconisme se soutient cinquante pages [196] durant. Pas de lignes courbes; pas de lignes prisées: lignes droites partout.

L'application de la partie purement scientifique de l'opuscule qui nous occupe, est, je l'avoue bien humblement, en dehors de ma portée. Là-dessus je me repose, comme à peu près tout le monde, sur la décision du Conseil de l'Instruction publique. Je me permettrai seulement de dire ici que le avis de l'auteur, touchant le chaulage des prairies, ont été, à ma connaissance personnelle, exécutés à la lettre, il y a quelques années, pur un cultivateur du comté de Maskinongé, et que les résultats obtenus ont été véritablement étonnants.

L'auteur parle tout à tour de la qualité des terres et des moyens de les amender, de l'appropriation des semences aux diverses qualités du sol, du drainage, des bestiaux, etc., etc. Ajoutons qu'il insiste assez longuement sur le traitement et l'usage des ...fumiers.

M. La Rue, poète et chimiste - ce qui ne s'exclut pas - avait sans doute devant les yeux des moissons jaunissantes, de blonds épis et des fleurs aux fraîches corolles, quand il écrivait [197] sur les fumiers pailleux, chauds, froids, etc. Tout le monde peut dire cela; il s'agit seulement de porter sa pensée de la cause aux effets, et ... de prendre une prise!

En résumé, M. La Rue a, de l'avis de tous, fait un travail éminemment utile. Je voudrais en voir quelques milliers d'exemplaires entre les mains du peuple, certain que je suis que sa diffusion produirait les plus heureux résultats." (p. 1905-198).

1905.04

"Le cabinet de l'instituteur", L'enseignement primaire, 27, 4(déc. 1905):246.

"En garde!

De nouvelles éditions des Grammaires Claude Augé et Larive & Fleury ont été récemment faites à Paris. Pour flatter les impies qui gouvernent la France et dirigent l'enseignement dans ce pays, les éditeurs de ces ouvrages ont remplacé toutes les expressions chrétiennes par des termes purement profanes, quand ils ne sont pas ridicules. De neutres ou honnêtes qu'étaient les grammaires Augé et Larive & Fleury, on en a fait des véhicules de la libre-pensée. N'introduisons dans nos écoles que des livres imprimés chez nous et approuvés par les autorité compétentes: telles les grammaires des Frères de Ecoles chrétiennes, des Frères du Sacré-Coeur, des Soeurs de la Congrégation, etc.

Nous avons précédemment mis nos lecteurs en garde contre les grammaires Claude Augé et Larive et Fleury. Les éditeurs de ces deux ouvrages, voulant plaire au public français, déchristianisent petit à petit les manuels. Après avoir comparé la Troisième année de Grammaire de Claude Augé, édition portant le chiffre 230e mille, avec une édition antérieure, nous sommes en mesure d'indiquer quelques-uns des nombreux changements apportés à l'édition que nous dénonçons:

Exercice 153, on a remplacé Dieu par courage; Exercice 203, on a supprimé Science qui a Dieu pour objet: théologie; Exercice 266, on a remplacé les noms bibliques Gédéon, Jephté, Samson, par Benvenuto, Cellini, Léonard de Vinci; Exercice 269, on a remplacé David par Hoche; Moïse par Michelet; Exercice 279, on a remplacé la phrase La Bible nous enseigne que l'oeuvre de la création fut achevée en six jours, par cette autre phrase: André Chénier a laissé son oeuvre inachevée; Exercice 795, Le roi prophète (David) par Le pays des pharaons; Exercice 800, Moïse par Thiers; Saint-Jean (le disciple bien-aimé) par Austerlitz; Exercice 805, Saint Paul par Colbert.

Ainsi, tous les mots qui ont un sens chrétien sont impitoyablement chassés de certains livres qu'on laisse pénétrer complaisamment dans nos écoles catholiques. Avant longtemps, les grammaires ci-dessus mentionnées seront de nouveau modifiées conformément aux théories des libres-penseurs."

1905.05
Magnan, Charles-Joseph. "La gratuité des livres à l'école primaire", L'enseignement primaire, 22, 9,(mai 1905):515-520.
1905.12

xxx. "Bibliographie", L'enseignement primaire, 27, 4(déc. 1905)249.

"Géographie-atlas - Cours Moyen et supérieur, troisième édition revue et corrigée, approuvée par le Conseil de l'Instruction publique.

L'auteur de ce très bel ouvrage est une Soeur de la Congrégation Notre-Dame. Qu'il nous soit permis de féliciter bien hautement l'humble religieuse qui vient de doter nos écoles d'un manuel vraiment canadien. La méthode suivie dans cette Géographie-Atlas est des plus attrayantes; les cartes et les gravures qui ornent le texte sont nombreuses et d'une exécution parfaite. Des cartes semi-muettes qui retracent sur une petite échelle, mais avec beaucoup d'exactitude, .les continents, avec leurs reliefs, y ont été introduites. La Géographie-Atlas contient de nombreuses notions scientifiques puisées aux meilleures sources: elle est tout à la fois une excellente géographie et une encyclopédie.

Nous avions déjà la Nouvelle Géographie de M. J. N. Miller, d'une exécution admirable, et l'Atlas des Frères des Ecoles chrétiennes (cours supérieur), pour les écoles moyennes et supérieures. Pour le cours élémentaire, le petit Atlas des Frères et la Géographie élémentaire des soeurs de la Congrégation (Texte-Atlas). Relativement à la géographie, la province de Québec n'a rien à envier aux autres pays, quant à ce qui se rapporter aux Atlas."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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