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Sources imprimées

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1885.01.23

Un autre instituteur canadien. "Le bureau de l'instruction publique et les RR. Frères des écoles chrétiennes", Le Canadien, 23 janv. 1885, p. 2.

"Hébertville, 12 janvier 1885.

Un de mes amis de Montréal vient de me transmettre les trois numéros de l'Etendard dans lesquels se trouve une longue correspondance signée, un instituteur canadien, où l'auteur se plaint amèrement de la conduite du Conseil de l'Instruction publique envers les Chers Frères des écoles chrétiennes. Le Saint homme qui préside à la direction du pieux journal a jugé à propos de faire précéder cette épitre [sic] de quelques remarques, ayant pour titre «Le Bureau de l'Instruction publique contre les RR. Frères des écoles chrétiennes.» Ce titre seul comporte une méchanceté car tout le monde sait que le département de l'Instruction publique n'a absolument rien à voir dans l'examen ni dans l'approbation des livres classiques; qu'au contraire, ces attributions sont exclusivement du ressort du Conseil de l'Instruction publique, lequel est composé de huit évêques, d'un vicaire apostolique et de neuf laïques, choisis parmi nos hommes les plus éminents et les plus distingués.

Or, voici comment ce haut tribunal procède. Tout ouvrage soumis à son approbation est d'abord examiné par un sous-comité permanent, dont un évêque, qui a fait sa marque dans l'enseignement, et un laïque, non moins distingué par la haute position qu'il a occupée dans l'administration scolaire, font partie. Après un examen minutieux de l'ouvrage soumis, le sous comité fait son rapport au Conseil et celui-ci base sa décision sur ce document. Ainsi, lorsqu'un livre ne reçoit pas l'approbation, ce n'est ni au surintendant ni au département de l'Instruction publique qu'il faut s'en prendre, mais au Conseil lui-même.

Dans le cas actuel, voici ce dont il s'agit. Le conseil aurait, paraît-il, refusé l'approbation à un ouvrage soumis par les Chers Frères des Ecole s Chrétiennes; c'est ce qui engage un instituteur canadien de venir régenter non-seulement l'évêque chargé d'examiner ces livres, mais tous les autres évêques et les membres laïques de ce respectable corps.

Mais c'eût été un peu raide, pour un journal religieux comme l'Etendard, de publier un écrit aussi peu respectueux envers l'épiscopat; pour sauver les apparances [sic] et donner le change, le Grand-Vicaire a remplacé le mot Conseil par le mot Bureau et le tour était joué. Il a ensuite ouvert ses colonnes toutes grandes à l'écrivain en question, tout en informant ses lecteurs que: «Depuis plusieurs années, les amis de la saine doctrine chrétienne, en cette province, se sont fait un devoir de dénoncer l'hostilité regrettable qui paraît régner dans le département de l'éducation contre RR. Frères des écoles chrétiennes, leurs livres, leurs méthodes d'enseignement.»

Mais, brave homme, est-ce que dans tout le cours de son long article, votre correspondant dit un sel [sic] mot contre le département de l'éducation? N'est-ce pas plutôt le sous-comité de l'examine des livres et les membres du conseil qu'il veut atteindre?

Quant à l'auteur de cette critique, il dit être un instituteur canadien, enseignant aux Etats-Unis depuis douze ans; cela peut-être [sic] vrai, mais dans tous les cas, quel qu'il soit, il montre bien peu de respect pour les autorités religieuses et civiles. Qu'on en juge plutôt par les citations suivantes. Plein d'admiration pour les livres que le Conseil n'a pas cru devoir approuver, il s'écrie:

«Mon Dieu, qu'ils sont beaux, qu'ils sont bons surtout, ces quatre volumes! Je n'ose pas dire qu'on les a pas trouvés trop bons, ce serait de la méchanceté; mais je crois qu'on ne les a pas compris.»

Beau compliment pour les évêques et les autres membres du Conseil, n'est-ce pas? Puis il continue:

«Je ne sais si ma mémoire est fidèle, mais il me semble que l'examen des nouveaux ouvrages classiques est soumis à un homme de métier qui fait rapport au Conseil. Dans le cas qui nous occupe, je crains que le Conseil n'ait pas eu la main heureuse et qu'il ait soumis ce travail à un vieux pédagogue routinier ou à un jeune maître encore novice en méthodologie.»

Autre compliment peu flatteur à l'adresse de l'évêque qui a fait ce travail.

Pour infirmer le rapport qu'il critique, au sujet de cette remarque: conjugaison avant le verbe, il répond:

«Cette méthode, que les Frères tiennent de leur Fondateur, est une preuve de l'habileté et du maître et des disciples dans l'art de l'enseignement. Tous les lexicologues et les grammairiens en [sic] renom, des ministres même, donnent gain de cause aux Frères sur ce sujet.

Puis il cite le Père Girard, Herder, Bréal, Trouillet, Duruy, Julien, Larousse et Pélissier, afin de prouver l'exactitude de cette doctrine; peut-être aussi désire-t-il montrer qu'il sait la pédagogie, ou du moins qu'il connaît les noms de ceux qui ont écrit sur cette importante matière.

Mais, mon cher instituteur, vous ne ferai pas croire à vos compatriotes du Canada, ni au [sic] Chers Frères eux-mêmes que cette méthode vient du B. de la Salle. Comment! ces bons religieux tiendraient de leur digne fondateur une méthode, consistant à commencer l'étude de la langue maternelle par le verbe, et ils auraient laissé s'écouler deux cents ans avant de la mettre en pratique? Non! ce serait le comble de l'absurdité. La doctrine que vous préconisez est celle du Père Girard, ni plus ni moins, et non celle de de la Salle.

D'ailleurs, les faits sont là pour prouver le contraire de ce que vous dites; car jusqu'à ces dernières années, le Chers Frères enseignaient la grammaire comme tout le monde, en commençant par le nom, l'article, le pronom, puis le verbe. J'ai eu moi-même l'avantage de fréquenter leurs classes, et c'est ainsi qu'ils procédaient.

A cette autre question du rapport: Comment les enfants peuvent-ils écrire ces dictées avant d'avoir étudié les parties du discours? le critique répond:

«Ici encore le critique a été distrait. Je le prie d'ouvrir le livre de l'élève, page 7, et il y trouvera réponse à sa question. Mais comme il me paraît étranger aux divers procédés d'enseignement, je vais lui dire, pour cette fois, comme on y procède.»

Ici, il s'étend longuement sur la manière de préparer de jeunes enfants à faire une dictée avec intelligence; il leur fait lire une phrase, les arrête sur chaque mot, leur fait distinguer les voyelles des consonnes, donner la significative [sic] des mots, grouper les mots par familles au moyen de préfixes et de suffixes, etc., etc.

Vous venez, mon ami, d'exposer une méthode excellente, mais qui n'est pas une nouveauté pour les instituteurs, qui la connaissent et la pratiquent depuis longtemps, et au lieu d'adresser vos explications à un évêque qui est beaucoup plus versé que nous ne l'êtes dans la science pédagogique, il vous siérait mieux de les publier sous formes de leçons pratiques dans une de nos revues d'éducation, où l'on en trouve tous les jours de semblables. Par ce moyen, vous pourriez être utile à quelques jeunes confrères et vous vous dispenseriez de commettre une impertinence.

Après avoir cité le journal The Board of Education, le Times, le Pall Mall Gazette, qui tous parlent avantageusement des ouvrages de [sic] Chers Frères, il ajoute:

«Aussi le jury international de Londres, dont le [sic] journaux nous apportent un écho affaibli, a-t-il décerné à nos bons Frères du Canada, pour leurs méthodes, leurs livres et les travaux scolaires, la plus haute récompense: un DIPLÔME D'HONNEUR. Et ces mêmes livres, ces mêmes méthodes que le jury couronne à Londres, notre critique leur refuse son approbation, à moins que, préalablement, les auteurs ne retirent de ces ouvrages, ce plan, cette méthodologie, ces procédés qu'on a admirés outre-mer et qu'on y introduise les diphtongues et les voyelles composées! Et le Conseil, endossant ce verdict, le laisse publier sur les toits! Qu'on dise qu'il n'y a rien de fourchu là-dedans!

Nous laissons de côté quelques observations tout aussi peu fondées que celles que nous venons d'étudier. Ce que nous avons dit suffit à démontrer que le critique, dans les notes qu'il a soumises au Conseil, ne peut guère invoquer pour justifier son travail, que le bénéfice d'une bonne volonté. Certes, cette bonne volonté était grande, puisque, manque de fautes sérieuses, il s'est vu réduit à ramasser quatre coquilles et à substituer à d'éminentes qualités des défauts imaginaires.»

Comme on le voit, le confrères ne se départit pas un seul instant de son arrogance et parle aux évêques sur le ton d'un maître voulant régenter ses serviteurs. Si ce langage n'est pas fourchu, il n'est cependant pas très respectueux pour les hauts personnages auxquels il s'adresse.

De plus, il ne faut pas se faire illusion sur la portée des appréciations données par des journalistes anglais à des livres dont ils n'entendent pas le premier mot. Quant à moi, jusqu'à preuve du contraire, je préfèrerai le jugement de nos évêques canadiens, sur le mérite d'ouvrages classiques français, à celui des juges anglais de l'exposition de Londres.

La dernière pièce de conviction produite pour prouver que le Conseil a deux poids et deux mesures, consiste en une verte critique des ouvrages de M. le professeur F.X. J'avoue, avec mon ami, que ces livres ne sont pas exempts de fautes, mais la popularité qu'ils ont acquise et leur grande circulation sont des preuves irrécusables que le Conseil a eu raison de leur accorder son approbation.

On les trouve non-seulement dans les écoles communes, mais encore dans les couvents, dans les collèges et dans la plupart de nos maisons d'éducation supérieure. Sachez, M. l'instituteur, que nos institutions scolaires, religiouses [sic] ou laïques sont sur un aussi bon pied que celles des autres pays, et que leurs directeurs ou leurs directrices ont toute la compétence nécessaire pour faire un choix judicieux des meilleurs livres qu'il convient de mettre entre les mains de leurs élèves.

Voilà, Monsieur le rédacteur, les réflexions que m'a suggéré [sic] la lecture de la correspondance d'un instituteur, et que j'ai cru devoir communiquer aux lecteurs de La Liberté.

Permettez-moi, en terminant, de vous remercier de votre bienveillante hospitalité, et veuillez agréer l'assurance de mes sentiments très distingués."

1885.06.01

xxx. "Bibliographie", L'enseignement primaire, 5, 11(1er juin 1885):125-126.

"Nous accusons réception d'un nouveau livre intitulé: Histoire du Canada - Le premier cours à l'usage de la jeunesse par l'abbé Provancher. Que l'auteur veuille bien agréer nos remerciements pour cet envoi. Le livre forme un volume de 84 pages, in-12, et renferme plusieurs portraits des principaux personnages de notre histoire. L'impression comme le papier, pour un livre d'école, ne laisse rien à désirer.

Quant au mérite pédagogique de l'ouvrage, il suffit de nommer l'auteur pour en connaître la valeur. D'ailleurs nous ne voulons pas devancer le Conseil de l'Instruction publique sur ce point.

Qu'on nous permette cependant de citer [125] ici la préface, pour faire connaître le plan qui a été suivi.

«Il existe déjà plusieurs abrégés de l'Histoire du Canada. MM. Garneau, Ferland, Laverdière Gauthier, Les Frères de écoles chrétiennes, LaRue, Toussaint, de Cazes, les Soeurs de la Congrégation en ont tour à tour publié des cours. Cependant les instituteurs en sont encore à attendre un traité qui se prête plus efficacement à l'enseignement.

C'est que le but à atteindre, le point à toucher est fort difficile. Dire beaucoup sans être confus; parler pour être toujours compris des enfants; narrer des faits brièvement, sans pour cela leur faire perdre l'intérêt qui leur est propre; lier ces faits entre eux, sans entrer à peine, pour être bref, dans le détail des circonstances qui les ont amenés, etc. Ce n'est pas, on le comprend, un problème facile à résoudre. C'est, cependant, ce que l'on demande, ce que l'on exige.

Parmi les auteurs cités plus haut, les uns, comme MM. LaRue, de Cazes, n'ont pas écrit en vue de l'enseignement. D'autres ont adopté la forme catéchistique qui nuit considérablement à un récit historique, en isolant les faits les uns des autres. On peut avec cette méthode, rendre des élèves capables de répondre d'une manière satisfaisante aux questions qu'on leur posera, sans que pour cela ils sachent bien leur histoire, qu'ils retiennent grand'chose de ce qu'ils ont appris à réciter. D'autres, pour être brefs, ont plutôt consigné des éphémérides que rédigé un récit historique. D'autres enfin sont entrés dans des détails superflus, sur certains faits, et en ont omis de notables et de bien dignes d'attention.

Ai-je paré à tous ces inconvénients? Ai-je résolu le problême [sic] difficile? Je n'oserais le prétendre. Je me suis efforcé de toucher le but; mais j'ai saisi les difficultés de la tâche, et je laisse aux instituteurs qui feront usage de ce Premier Cours à décider jusqu'à quel point j'ai pu en approcher. L'abbé L. Provancher.»"
1885.06.30

xxx. "Recueil de leçons de choses", L'enseignement primaire, 5, 12(30 juin 1885):142-143.

"Tel est le titre d'un livre que nous offrirons dans quelque jours à nos confrères les instituteurs.

Depuis plus de vingt-cinq ans, les hommes les plus compétents, les plus zélés, les plus avides de voir progresser l'instruction publique, se sont efforcés de propager les leçons de choses dans les écoles. Nommons entre autres, les honorables MM. Chauveau et Ouimet, Mgr de Rimouski, l'Honorable Conseil de l'instruction publique, etc.

Malgré tous les efforts qu'ont faits ces vrais amis de la jeunesse canadienne pour introduire et propager un enseignement si fructueux, un grand nombre d'instituteurs et d'institutrices n'ont pas cru devoir tenter l'essai, et ces leçons, si utiles et propres à développer l'intelligence des enfants, ont été négligées dans la plupart de nos écoles. Ce n'est que dans ces dernières années que, grâce à un ordre formel du Conseil [142] de l'Instruction publique, on en donne quelques-unes, ça [sic] et là.

La raison que l'on donne de cette quasi abstention, c'est qu'il y n'y a encore aucun ouvrage spécial sur le sujet.

Cette objection ne manque assurément pas de vérité, car pour l'instituteur capable, compétent, muni de tous les ouvrages spéciaux, il faut au moins une heure de préparation pour donner convenablement une de ces leçons.

Par conséquent, une jeune institutrice, qui ne connaît la chose que de nom, est absolument incapable de s'aventurer dans cette voie. C'est pourquoi nous ne craignons pas d'affirmer que le manque de livre a été jusqu'ici le plus grand obstacle qui se soit opposé à la propogation [sic] des leçons de choses.

Il est bien vrai que depuis cinq ans nous en avons publié de temps en temps dans notre Journal, mais il n'y avait que nos abonnés qui en profitaient, et encore n'étaient-ce que des sujets disparates.

Nous nous sommes enfin décidé de combler cette lacune, en publiant un livre où nous avons réuni tous les sujets que nous avons traités, en en ajoutant un grand nombre d'autres. Nous avons mis ensemble les choses de même espèce, afin de former un tout à peu près complet.

Le volume, grand In-12, contient soixante-douze leçons en 360 pages.

Nous espérons que tous ceux qui ont à coeur le progrès de l'instruction publique en ce pays l'accueilleront favorablement, et nous accorderont leur bienveillant concours, pour nous aider à le propager dans les écoles.

Nous reproduisons ci-après la préface de cet ouvrage, et la note pédagogique qui l'accompagne.

PRÉFACE

La question des leçons de choses n'est plus à discuter; tout le monde en reconnaît l'importance. Il n'est personne aujourd'hui qui ne sache qu'elles sont un des plus puissants moyens éducatifs que puisse employer la classe enseignante, puisqu'elles ont pour but la culture simultanée de toutes les facultés intellectuelles de l'enfant.

En effet, au moyen des leçons d'intuition, toutes les opérations de l'esprit se développent, se fortifient par des exercices convenables et à leur portée, tandis qu'elles s'affaiblissent et se fatiguent par des sujets en dehors de leur sphère.

Les derniers rapports des inspecteurs d'écoles constatent que les leçons de choses commencent à s'introduire dans presque toutes les écoles; mais un grand obstacle à leur propagation, c'est le manque d'un ouvrage spécial sur le sujet.

C'est pourquoi nous avons cru qu'en remplissant cette lacune, nous rendrions à la cause de l'éducation un service réel.

A cet effet, nous avons réuni dans ce volume toutes les leçons de choses que nous avons publiées dans l'Enseignement primaire depuis cinq ans, auxquelles nous avons ajouté un grand nombre d'autres puisées ailleurs.

Voici la provenance de ces leçons: deux appartiennent à Mgr de Rimouski: Le sucre d'érable et le castor; une à M. Frève: La plume; une à M. Magnan: Le lion; un grand nombre sont de nous, et les autres ont été empruntées à l'Education, à l'Instruction primaire, à l'Ecole primaire de Huy et au livre de M. Mouzon.

Puisse ce modeste travail obtenir l'assentiment de nos confrères, et remplir le but que nous nous proposons!

NOTE PÉDAGOGIQUE

Les leçons que nous offrons aux instituteurs et aux institutrices ne sont pas classées par ordre de difficulté, attendu que, pour cela, il aurait fallu faire un mélange de sujets tout à fait disparates. C'est pourquoi nous avons préféré réunir ensemble les choses de même espèce, laissant à chacun le soin de choisir les plus faciles pour les commençants, et les autres pour les élèves les plus avancés, si l'on donne ces leçons à chaque division séparément. Mais le meilleur moyen, c'est de les faire à toute la classe à la fois. Dans ce cas, on questionne les petits sur les parties les plus faciles, et les grands, sur celles qui offrent quelque difficulté. Tous les mots techniques doivent être expliqués, écrits au tableau et appris par les élèves. Chaque leçon fournira un sujet [143] de composition pour les élèves avancés et un récit oral pour les petits.

Au moyen de ce Recueil, le maître pourra, en quelques minutes, se mettre en état de donner une bonne leçon de choses, qui, sans ce secours, lui aurait demandé de longues heures de préparation.

L'instituteur doit toujours avoir en main l'objet, ou une image de l'objet dont il parle. Sil ne l'a pas, qu'il le dessine de son mieux sur le tableau; autrement ce ne sera pas une leçon d'intuition.

Il ne faut pas donner de ces exercices trop souvent, ni les faire trop longs. Deux ou trois par semaine suffisent amplement; et ceux que nous donnons peuvent quelquefois se diviser en deux ou trois leçons, selon le cas. Quant aux autres règles à appliquer, on pourra suivre, avec beaucoup d'avantage, les conseils que donne sur ce sujet Mgr de Rimouski, dans son excellent Traité de Pédagogie."

1885.10.15

xxx. "Recueil de leçons de choses", L'enseignement primaire, 5, 16(15 octobre 1885):189-190.

"Comme on le verra par la lettre suivante et par la lecture du compte rendu de la dernière réunion du comité catholique du Conseil de l'Instruction publique, notre Recueil de leçons de choses a été approuvé à l'unanimité. Ce fait est d'autant plus encourageant pour nous, que ce même Conseil, dans ces dernières années, s'est montré très réservé au sujet de l'approbation des nouveaux ouvrages.

«Département de l'Instruction publique

Québec, 2 octobre 1885.

J.-B. Cloutier, Ecr.,

Ecole normale Laval,

Québec.

Monsieur,

J'ai l'honneur de vous informer qu'à sa séance du 24 septembre dernier, le comité catholique du Conseil de l'Instruction publique a adopté le rapport du sous-comité chargé de l'examen des livres approuvant unanimement le "Recueil de leçons de choses" dont vous êtes l'auteur.

J'ai l'honneur d'être,

Monsieur,

Votre obéissant serviteur,

Paul de Cazes.

(Pour le Surintendant).»

A cette note flatteuse décernée à notre ouvrage par le plus haut tribunal du pays, en fait d'instruction populaire, vient s'ajouter celle des instituteurs, nos confrères, celle de toute la classe enseignante.

Depuis à peine trois mois que ce livre est en vente, nous en avons déjà écoulé six cents sur notre première édition de mille exemplaires.

Non seulement les instituteurs de la province de Québec s'en munissent, mais un grand nombre de ceux de la province d'Ontario, enseignant le français, nous en demandent tous les jours. Cette spontanéité des gens d'école à se procurer le Recueil de leçons de choses prouve que, si jusqu'ici cette partie si importante de l'enseignement a été tant négligée, c'est parce qu'un ouvrage spécial sur le sujet faisait défaut.

L'accueil bienveillant que nous rencontrons [189] partout nous fait espérer que cet humble recueil remplira le but que nous nous sommes proposé en le publiant."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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