logo manuels scolaires québécois



Université Laval




pix
Manuels scolaires québécois > Sources imprimées
 
Sources imprimées

* * *

1872

Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier. Rapport du ministre de l'instruction publique pour la province de Québec, pour l'année 1870, et une partie de l'année 1871. Montréal, La minerve, 1872. xviii, 116, 623 p.

"Après avoir passé en revue chacune des municipalisés scolaires comprises dans son district d'inspection, M. l'inspecteur Tanguay [côte du sud] se résume en constatant que les plus grands obstacles à une diffusion plus rapide de l'instruction primaire dans nos campagnes, sont:
[...].
2° Le manque de livres et de fournitures d'écoles." (p. v).

"Rapport de l'école normale Jacques-Cartier
[...]
Mais en attendant, permettez-moi, Monsieur le Ministre, de vous faire remarquer l'absence de cartes murales pour l'enseignement de la géographie canadienne. Je n'ai de suggestion à faire, ni au gouvernement, ni au conseil de l'instruction; il est certain, toutefois, qu'une carte dont les lignes seraient visibles de toutes les parties de la classe faciliterait beaucoup un enseignement sur lequel on ne peut trop insister.

La multiplicité des livres finit par être dispendieuse: elle est plutôt un obstacle qu'un avantage. Les cartes murales pour l'enseignement de la lecture et de l'arithmétique seraient certainement aussi utiles qu'un livre et beaucoup moins coûteuses. Une fois adoptées, elles seraient multipliées par les libraires canadiens, tandis que maintenant il les faut acheter en France, ce qui est presqu'impossible dans quelques circonstances.

Parmi les instituteurs, il n'y a qu'une voix pour affirmer que les dépenses occasionnées pour l'achat des livres, du papier, etc., constituent un véritable obstacle à l'enseignement.

Il y des endroits où des vendeurs peu scrupuleux exigent le triple de la valeur de ces objets. Les parents riches hésitent quelquefois à faire ces dépenses: les pauvres à plus forte raison, eux qui ont encore à se priver du travail de leur enfant, et à l'habiller d'une manière convenable pour l'envoyer à l'école.
[...]
H.A.B. Verreault". (p. 4).

"Concours pour la publication d'une série de livre [sic] de lectures [sic] en langue française pour les écoles publiques." (p. 589). Le même texte avait paru dans le Journal de l'Instruction publique, vol. 16, no 3-4(mars-av. 1871):42.

"Liste des livres approuvés par le conseil de l'instruction publique depuis sa formation jusqu'à ce jour." (p. 590-594).
"Livres approuvés à la dernière réunion du conseil de l'instruction publique." (p. 595).

1872
Royal, Joseph. Rapport du surintendant de l'instruction publique pour les écoles catholiques de la province de Manitoba. St-Boniface, Le métis, 1872. 17 p. ISBN 0-665-93525-0.

"Laissant aux deux grandes croyances religieuses qui se partagent la province, le soin de contrôler exclusivement la morale de leurs livres d'école [...]." (p. 5).

[Dans les rapports de visites d'école, on trouve souvent la mention]:

"Élèves dans le Syllabaire [...]
Élèves dans le Devoir [...]".

[Il semble qu'il s'agit de deux manuels publiés par les Frères des écoles chrétiennes de Montréal: Syllabaire: premier livre c1872, et Nouveau traité des devoirs du chrétien].

1872.03

xxx. "Avis officiels", Journal de l'instruction publique, 16, 3-4(mars-av. 1872):42-43.

"Concours pour la publication d'une série de livres de lecture en langue française pour les écoles catholiques.

Sur la recommandation du comité spécial de la section catholique romaine, chargé d'aviser aux moyens de pourvoir à la publication d'une série de livres de lecture en langue française, pour les écoles catholiques romaines, il a été résolu à la dernière réunion du Conseil de l'instruction publique d'ouvrir un concours à cet effet, et ce concours est actuellement ouvert aux conditions suivantes:

1° La série devra se composer de cinq livres, trois pour les écoles élémentaires, et deux pour les écoles modèles et les académies.

2° Chacun de ces livres devra contenir, le premier, environ cent cinquante (150) pages; le deuxième et le troisième environ deux cent cinquante (250) pages; le quatrième et le cinquième, environ trois (300) cents pages: les trois premiers devront être de format in-18 et les deux derniers, de format in-12, la série de Lovell devant servir de type pour la partie matérielle. Dans les trois premiers livres, chaque leçon devra être précédée de colonnes de mots à épeler et suivie d'un petit résumé sous forme de questionnaire.

3° Les sujets devront être traités d'une manière graduée et comprendront ce qui suit: Pour les trois premiers livres, des morceaux de littérature en prose et en vers, choisis au point de vue moral et religieux; des articles courts et faciles à retenir, sur l'histoire et plus particulièrement sur l'histoire sainte et l'histoire du Canada, et sur l'agriculture (spécialement appropriée aux besoins du pays); et, pour les deux derniers livres, des morceaux de littérature et de poésie d'un ordre plus élevé, choisis au même point de vue moral et religieux; des articles sur les mêmes sujets, mais plus étendus; et, en sus, des articles sur les sciences, les arts et l'industrie.

4° Les autres conditions du concours sont comme suit:

1.- Les manuscrits doivent être adressés au secrétaire du Conseil de l'instruction publique, avant le 1er septembre 1872.

2.- Après que le Conseil, sur la recommandation du comité catholique romain, aura approuvé la série de livres qui aura été déclarée la meilleure par les juges, il en prendra le droit de propriété littéraire d'après la loi et en concédera l'usage à l'auteur ou aux auteurs pour l'espace de cinq années." (p. 43).

1872.11

xxx. "Pédagogie", Journal de l'instruction publique, 16, 10-11(oct.-nov. 1872):143-144.

"Tableau stéréométrique de M. Baillairgé.

Nous avons déjà eu occasion de parler de ce tableau, et de l'impression extraordinaire qu'il doit donner à l'étude du toisé. L'auteur a, depuis, obtenu les certificats les plus flatteurs de tous les hommes compétents sur cette matière. Ce tableau, avec la formule qui l'accompagne, est appelé, au dire de tous, à faire une véritable révolution dans les méthodes de mesurage pour les solides. Le conseil de l'instruction publique, à sa dernière séance l'a approuvé, avec le «Traité de géométrie» du même auteur. Ce tableau, de six pieds par quatre, contient deux cents modèles en bois, comprenant toutes les variétés de formes, depuis les corps les plus simples jusqu'aux corps les plus bizarres et les plus difficiles à toiser. Ces modèles sont mobiles et ne sont fixés au tableau que par une petite tige en fer, de sorte que les élèves peuvent les examiner et les étudier de main en main. L'auteur espère que son oeuvre, tout en simplifiant et en facilitant les calculs du savant, aura surtout pour résultat de mettre à la portée de tous, une science demeurée jusqu'ici, par ses difficultés presque insurmontables, en dehors des atteintes du plus grand nombre. Tous les colléges [sic] trouveront dans le «Tableau [143] stéréométrique» un puissant moyen de progrès sûrs et rapides.

Nous en publions ci-dessous une gravure, et nous renvoyons le lecteur, pour de plus amples détails, à notre bulletin bibliographique, où un homme expert en cette matière, M. Blain de St. Aubin, en fait une excellente appréciation, dans le compte-rendu qu'il donne d'une conférence lue par M. Baillargé [sic], devant la Société historique de Québec."

1872.11

xxx. "Bulletin bibliographique", Journal de l'instruction publique, 16, 10-11(oct.-nov. 1872):161-162.

"- Geometry, Mensuration and the Stereometrical Tableau by Charles Baillargé [sic], civil engineer, &c.; Middleton et Dawson, éditeurs, Québec, 1872.

M. E. Blain de St. Aubin donne l'appréciation suivante du travail de M. Baillargé [sic]:

"Les personnes qui, par goût ou par profession, se sont vouées à l'étude de la géométrie liront sans doute avec un vif intérêt la brochure que M. Baillairgé [sic] vient de publier sous le titre qui précède. Il y a quelques années, M. B. publia un Traité de géométrie qui, grâces [sic] à une heureuse et nouvelle disposition des matières et à quelques théorèmes également nouveaux et très-curieux, ne manqua pas d'attirer l'attention des spécialistes non-seulement au Canada, mais chez nos voisins des Etats-Unis et jusqu'en Europe.

La brochure qui fait l'objet de cette courte notice est le rapport d'une conférence lue par M. B., au printemps dernier, devant la Société Littéraire et Historique de Québec.

«Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots, pour le dire, arrivent aisément.»

M. B. parle géométrie avec une aisance, une clarté qui n'ont pu manquer de plaire aux moins spécialistes de ses auditeurs ou de ses lecteurs. Ainsi que l'indique le titre, la conférence dont il s'agit est divisée en trois parties. La première est un exposé historique et pratique des progrès de la science géométrique depuis son origine jusqu'à nos jours. Dans quelques pages, M. B. donne une idée très-claire de l'influence que les géomètres, - depuis ceux de l'école grecque jusqu'à Leibnitz et Newton, - ont exercée sur le progrès général des sciences, car la géométrie est intimement liée à toutes les sciences et à plusieurs arts; par exemple, l'astronome et l'architecte doivent commencer par être géomètres.

Les méthodes suivies anciennement dans les démonstrations géométriques offraient bien de longueurs inutiles; des théorèmes aujourd'hui reconnus parfaitement oiseux étaient l'objet d'interminables démonstrations. Dans son Traité, M. B. fort d'une étude consciencieuse des meilleurs ouvrages anciens et modernes, a su éloigner toutes les inutilités et, par un heureux agencement des proposions, réduire d'un quart ou d'un cinquième l'exposé des principes de la géométrie; et ce n'est pas un léger service qu'il a ainsi rendu aux commençants.

On pourrait se croire bien loin de l'époque où de braves gens passaient leur vie dans de vains efforts pour résoudre les problèmes sans solution de la quadrature du cercle et de la trisection de l'angle, et où d'autres rêveurs se consumaient à chercher le mouvement perpétuel. Mais M. B., nous apprend q'un savant d'Ottawa s'est livré pendant 34 ans (le pauvre homme!) à la recherche de la trisection de l'angle et qu'il croit l'avoir trouvée. Grand bien lui fasse! M. B. met en garde les jeunes étudiants contre ces inutiles préoccupations, et tous les professeurs savent, par expérience, que pareille recommandation est très-judicieuse.

Dans la seconde partie de son travail, M. B. se borne à de courtes considérations sur le mesurage des surfaces planes. Son Traité contient, à cet égard, des règles pratiques clairement et brièvement exposées. Mais c'est pour le mesurage des solides que M. B. peut justement réclamer le mérite d'une découverte précieuse et qui se répandra universellement en dépit de la routine et des anciennes théories.

On sait quelle série interminable de règles ou formules, dont plusieurs très-compliquées, les anciens traités de géométrie donnent pour le mesurage des solides. M. B. n'en a qu'une qu'il énonce comme suit et qu'il démontre clairement être applicable à toute espèce de solides, si bizarres que puissent être leurs formes, - «A la somme des surfaces des bases parallèles du solide à évaluer ajouter 4 fois la surface au centre et multiplier le tout par la sixième partie de la hauteur ou longueur du solide.»

C'est dans le but de populariser l'usage de cette règle que M. B. a eu recours à son Tableau Stéréométrique. «Ce tableau, dit M. Baillargé [sic], est un cadre où sont placés environ 200 modèles différents de solides; chaque modèle peut être déplacé à volonté, en sorte qu'on peut le mettre entre les mains de l'élève pour qu'il l'examine. Le tableau comprend toutes les formes élémentaires imaginables de solides, depuis le prisme ordinaire jusqu'au cône concave, etc... etc... «Sur chaque modèle, dit plus loin M.B., - est tracée une ligne qui indique la nature et les dimensions de la section du milieu ...»

On conçoit aisément les avantages que présente l'emploi de ce Tableau. L'élève doit apprendre en fort peu de temps la manière d'appliquer sûrement l'unique formule, énoncée tout-à-l'heure, au calcul du volume de chacun des 200 solides contenus dans le Tableau; et, plus tard, dans la pratique, il s'habituera vite à décomposer un solide quelconque en parties se rapprochant, par la forme, des modèles qu'il a ainsi étudiés.

Quant aux solides de formes comparativement régulières, tels que pièces de bois, blocs de marbre ou de pierre, réservoirs et chaudières dans les usines à vapeur, les distilleries, etc., l'application de la formule de M. B. offre des facilités et des avantages qui défient toute concurrence, et nul doute qu'elle se répandra universellement au grand avantage de tous les praticiens. Telle est, du reste, la prédiction que n'ont point hésité à faire plusieurs savants étrangers qui ont eu connaissance de la découverte de M. Baillargé [sic]; et nos meilleurs professeurs canadiens sont du même avis.

Du reste, comme tous les inventeurs, M. B. a pleine foi dans sa découverte. «Je sais, dit-il, que dans le monde ses sciences, comme dans le monde politique, il y a des conservateurs trop obstinés; voyez les obstacles qu'on a mis à la diffusion du système décimal... Mais j'ai foi dans les avantages de ma découverte.» Or, en lisant la démonstration que M. B. donne de sa formule, - il est impossible de ne pas se rendre à son raisonnement et de ne pas adopter son opinion qui, évidemment, est la bonne. Les vieux praticiens ne renonceront pas tout de suite à leurs vieilles formules, mais le temps, ce grand maître, donnera raison à M. B. et cela dans une période assez rapprochée, il y a tout lieu de l'espérer, puisque sa formule est déjà adoptée dans plusieurs colléges [sic] et par un grand nombre de praticiens, au Canada et à l'étranger.»" (p. 161).

[...]

- Larue, Dr. Hubert; Petit manuel d'agriculture, à l'usage des écoles; deuxième édition; Québec, 1872; J. A. Langlais, éditeur. La 1ère édition tirée à 5,000 exemplaires s'est écoulée dans l'espace d'un peu plus d'une année; ce qui es un témoignage de l'utilité incontestable de cet opuscule." (p. 162).

Page modifiée le : 17-05-2016
 

© Université Laval