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Sources imprimées

* * *

1871

Giard, Louis. Circulaire. S.l., s.n., [1871]. 1 p.

"(Circulaire)

Ministère de l’instruction publique.

Québec, 187 .

Aux Inspecteurs, au Commissaires d’Ecole, aux Syndics des Ecoles Dissidentes, aux Instituteurs et aux Institutrices

Messieurs,

Monsieur le Ministre de l’Instruction Publique désire que vous fassiez tous vos efforts pour introduire dans les écoles le calcul mental, et que vous insistiez sur la nécessité qu’il y a pour tous les enfants de se procurer, dès qu’ils lisent un peu couramment, le TRAITÉ DE CALCUL MENTAL publié par M. F.-E. Juneau, et approuvé par le Conseil de l’Instruction Publique.

Les enfants des paroisses rurales doivent s’appliquer tout spécialement à l’étude du calcul de tête: elle facilite considérablement celle de l’arithmétique étant de plus intimement liée à celle de l’agriculture.

J’ai l’honneur d’être,
Messieurs,
Votre Obéissant serviteur,
Louis Giard, Secrétaire.

Ce livre est en vente chez N.S. Hardy, Libraire, Basse-Ville, et chez les principaux Libraires." [Retranscription de l’exemplaire conservé dans le fonds J.A. Langlais, Archives nationales du Québec, P406/1, chemise 13].

1871
Giard, Louis. Circular. S.l., s.n., 1871. 1 p.

"(Circular)

Ministry of public instruction

Quebec, October 1871,

To School Inspectors and Commissioners, Trustees of Dissentient Schools, and to School Teachers.

Gentlemen,

The Minister of Public Instruction desires that every offort shall be used to introduce the system of mental calculation into schools; and that with this view you will impress upon the Teachers (male and female) that all the pupils who can read with facility be instructed to procure the MENTAL ARITHMETIC, published by Mr. F.E. Juneau, and approved of by the Council of Public Instruction.

The pupils in rural districts should especiallay cultivate the study of mental calculation which will be found of great service to Farmers in their trade transactions.

Mr. Juneau has published an English Version of his Work which has also been approved of by the Counicl of Public Instruction.

I have the honor to be,
Gentlemen,
Your most Obedient Servant,
Louis Giard, Secretary." [Retranscription de l’exemplaire conservé dans le fonds J.A. Langlais, Archives nationales du Québec, P406/1, chemise 13].

1871
Thibault, Norbert. De l'agriculture et du rôle des instituteurs dans l'enseignement agricole. Québec, P.-G. Delisle, 1871. 47 p. ISBN 0-665-23732-4.

"VII

On a coutume de dire: «Tant vaut le maître, tant vaut l'école;» toutefois, il est certain que les progrès de l'élève ne dépendent pas exclusivement de l'instituteur. A part, en effet, les aptitudes de l'étudiant, son application au travail et son amour de l'ordre, il faut bien considérer que ses succès dépendent presque autant des livres qu'on lui met entre les mains, que des leçons qui lui sont données. L'enseignement oral, fort bon, peut-être, dans les universités, ne convient nullement aux institutions d'un ordre inférieur. Ni dans les collèges, ni dans les écoles normales, ni dans les écoles primaires, il ne peut se pratiquer avec fruit. La raison en est bien simple: c'est qu'en général l'intelligence des élèves n'est pas assez développée pour bien saisir au passage, au vol pour ainsi dire, la leçon du professeur. Il faut donc recourir aux livres spéciaux - qu'on les appelle traités, abrégés, manuels, peu importe!

Les traités d'agriculture sont très-nombreux, mais ceux qui conviennent aux élèves, le sont beaucoup moins. La plupart - je parle de ceux que nous fournissent la France, l'Angleterre, etc., - ont le tort de n'être pas suffisamment adaptés aux besoins de notre pays; tous, néanmoins, contiennent des renseignements précieux, dont un professeur habile peut tirer grand profit. Entre autres, je citerai: les Simples notions sur l'Agriculture, le jardinage et les plantations, par Théod. H. Barrau, le Manuel élémentaire et classique d'Agriculture, d'arboriculture et de jardinage, par Louis-Gossin; et surtout, bien au-dessus d'eux, le Traité élémentaire d'agriculture, de J. Girardin et A. Du Breuil. Ce dernier, en deux forts volumes, est assurément un des meilleurs que je connaisse. Il est divisé en quatre parties: 1º. l'agronomie, 2º. l'art

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agricole, 3º. l'élève et les produits des animaux domestiques, 4º. l'économie rurale. Il renferme, en un mot, l'ensemble des études agricoles. De nombreuses gravures, exécutées avec soin, en ornent le texte et lui donnent un prix inestimable. Trop complet pour un simple élève, il est presque indispensable à quiconque veut se rendre véritablement maître en agriculture.

Le Traité d'Agriculture pratique publié en 1831 par Frs. L. Perrault, et le Traité théorique et pratique de l'Agriculture, par W. Evans, imprimé en 1836-37, l'emportent en plusieurs points, cependant, sur ceux que je viens d'indiquer. Moins parfaits sous bien des rapports, ils ont l'avantage de n'offrir que des préceptes et des applications appropriés à la nature du sol et du climat canadiens. Les ouvrages de ces deux éminents agronomes mériteraient d'être répandus par tout le pays; les instituteurs, du moins , devraient se les procurer et en faire leur profit.

On peut aussi lire avec fruit les abrégés de M.M. Smith et Leclerc. Ecrits par des hommes qui aiment l'agriculture, ils contiennent des notions qu'un maître n'acquerrait pas sans utilité. Ni l'un ni l'autre, cependant, ne sont assez bien coordonnés pour qu'on les mette au nombre des bons ouvrages didactiques.

Les Réponses au programme d'Agriculture, publiées par Mgr. J. Langevin, sont claires et précises. Elles ne renferment pas, il est vrai, tout ce qu'il importe de savoir pour être un cultivateur excellent; mais ce n'est pas la faute du savant auteur si les questions auxquelles il a répondu n'embrassent qu'une partie de l'art agricole, et ne présentent que désordre et confusion. Rédigé par un homme qui ne s'est probablement jamais adonné à l'enseignement, ce programme a dû être refait presque en entier par S.G. Mgr. Langevin. Pour qui connaît les éminentes aptitudes pédagogiques de l'auteur, son esprit pratique et ses connaissances variées, il n'y a rien de surprenant qu'il ait réussi à en faire

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un abrégé d'agriculture tout à fait à la portée des jeunes étudiants. Trois éditions écoulées en peu d'années parlent assez, d'ailleurs, en faveur de ces Réponses, et en constatent suffisamment le mérite et l'utilité. Placées entre les mains des élèves de l'Ecole Normale-Laval, elles sont devenues, en même temps, le vade-mecum de tous les aspirants au brevet de capacité.

Tout dernièrement, enfin, M. LaRue a livré à la publicité un Petit Manuel d'Agriculture à l'usage des écoles élémentaires. C'est un travail d'une cinquantaine de pages seulement, mais rempli de faits pratiques exposés dans un style toujours clair, simple et facile. Aussi la presse française de la Province lui a-t-elle fait l'accueil le plus favorable.

Les journaux agricoles, dont l'autorité a du poids en pareille matière, ont aussi félicité M. LaRue sur son travail, et ont manifesté hautement le désir de voir faciliter [sic] l'introduction de ce Manuel dans les écoles. Deux d'entre eux, cependant, (la Gazette des Campagnes et la Semaine Agricole) ont cru devoir signaler certaines erreurs qui, dans l'opinion des rédacteurs de ces importantes publications, méritaient d'être relevées. Comme je ne partage pas leurs vues à ce sujet, je me permettrai de discuter leurs griefs. Ceux de la Gazette des Campagnes sont au nombre de huit.

«Certaines parties, dit-elle, sont trop insuffisantes, vu leur importance ... Nous avons remarqué cette insuffisance surtout dans les chapitres qui traitent des animaux de la ferme. Cette lacune est certainement regrettable, ect.»

A cela je croit devoir répondre: ce livret est un Manuel, moins que cela, un Petit Manuel, et non un Traité. En entrant dans de plus grands détails sur la valeur des animaux, l'auteur n'aurait-il pas dépassé le but qu'il se proposait? Par exemple, établir une comparaison entre les diverses races d'animaux améliorées qu'on essaie d'introduire en ce pays, serait un fort beau sujet d'étude dans un journal d'agriculture

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ou dans un Traité; mais cette étude ne serait-elle pas hors de propos dans un petit manuel qui s'adresse spécialement a des enfants de dix à quinze ans?

La Gazette répond parfaitement bien à l'objection qu'elle pose, lorsqu'elle dit: «... L'enfant, en lisant attentivement les principes qui y sont contenus, prendra goût aux choses agricoles, et devenu jeune homme, il voudra augmenter son bagage de science, soit en entrant dans quelque école d'agriculture, soit en étudiant des ouvrages plus volumineux...»

Cela est parfaitement vrai, surtout pour l'étude des qualités diverses des animaux: étude qui demande de la réflexion, de l'âge, et surtout, de la pratique visuelle.

La Gazette aurait mieux «aimé voir le chapitre du varech à la suite de celui des engrais verts.»

L'auteur parle des engrais d'après leur importance relative, et c'est pour cette raison, je suppose, qu'il a cru devoir renvoyer le varech à la fin.

La Gazette désirerait un peu plus de développements sur le chaulage employé comme amendement, et suggère l'addition de trois ou quatre questions sur ce sujet.

En consultant le Manuel, aux pages 26, 27, 28 et 29, on verra que ces questions s'y trouvent avec leurs réponses. M. LaRue a aimé mieux traiter du chaulage, à l'article engrais qu'à l'article amendement, et voici pourquoi, probablement:

Il est dit, avec raison, qu'il vaut mieux présenter aux cultivateurs le chaulage comme engrais que comme amendement, parce qu'ils connaissent mieux la valeur du premier que celle du second. Quant aux méthodes à employer pour pratiquer ce chaulage à la fois comme engrais et comme amendement, elles se trouvent aux pages désignées plus haut.

La troisième réponse de la page 11, dit la Gazette, est incomplète, et peut faire croire que les labours profonds sont inutiles sur les terres légères; cependant tel n'est pas le cas. Les sols légers éprouvent d'excellents effets des labours, en permettant aux

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racines des plantes d'aller puiser à une grande profondeur l'humidité qui manque à leur surface.

Il faut s'entendre sur la valeur des mots. Si le sol est véritablement léger, il est, par là même, suffisamment ameubli pour permettre «aux racines des plantes d'aller puiser à une grande profondeur l'humidité qui manque à leur surface.» Si vous faites un labour profond dans un pareil sol, vous obtiendrez un résultat tout différent de celui que vous voulez obtenir, parce qu'alors vous favoriserez l'évaporation de l'humidité. Si le sol n'a pas ce degré de légèreté que je viens de supposer, alors il entre dans la catégorie des terres demi-légères, demi-fortes, et c'est au cultivateur à discerner ces différents cas. Aussi, la question et la réponse sont-elles données d'une manière générale, et dans le manuel se formulent-elles comme suit:

- Dans quel cas les labours légers conviennent-ils le mieux?

- Les labours légers conviennent le mieux: 1º. dans les terres légères, etc.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de terres légères ou demi-légères, qui n'exigent point un labour profond.

La Gazette objecte à ce que l'on dise rue les engrais verts agissent comme amendement sur des terres légères. Pourtant, c'est bien le cas; car ces engrais verts, une fois réduits en terreau, donnent véritablement de la consistance aux terres légères; pour ma part, je l'ai observé bien des fois. Ainsi, cela peut paraître paradoxal, mais c'est un fait (facile à expliquer, du reste) que le terreau, - c'est en terreau que se réduisent tous les engrais verts - constitue un des meilleurs amendements, et pour les terres fortes et pour les terres légères. Il diminue la consistance des premières et augmente la consistance des secondes.

En parlant du mélange des fumiers chauds avec les fumiers froids, pour hâter la putréfaction des derniers, la Gazette dit:

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«Ce moyen est excellent, mais il est peu prompt, et si l'on a absolument besoin de fumier pourri, on l'obtient plus rapidement avec les cendres, la chaux, qui, outre leur effet comme stimulants, ont encore celui d'augmenter la richesse du fumier

A cela ma réponse est péremptoire: on ne doit jamais mêler de la chaux à du fumier de ferme. Il n'est rien comme la chaux pour faire échapper l'ammoniaque, qui est un des principaux agents fertilisants du fumier de ferme. C'est tellement le cas, qu'on ne doit jamais chauler et fumer la même année. Je sais que quelques Traités d'Agriculture, rédigés par des auteurs qui ne sont pas chimistes, recommandent un pareil mélange, mais c'est une hérésie chimique.

La cendre, non plus, ne doit pas être mêlée au fumier. Quand il n'y aurait, pour nous empêcher de faire ce mélange, que le fait bien connu que la cendre se répand en bien moindre quantité que le fumier, ce serait plus que suffisant pour nous empêcher d'agir ainsi.

«A la page 30, dit la Gazette, on voit que le blé, le seigle, l'orge, l'avoine, le mil, le trèfle, sont les plantes auxquelles les cendres conviennent le mieux. Nous aurions mis au premier rang les patates et la plupart des racines alimentaires.»

Une excellente raison empêche M. LaRue de recommander les cendres pour la culture des patates et autres racines, c'est que nos cultivateurs n'ont jamais assez de cendre pour l'employer de cette manière. Une raison d'économie doit les engager aussi à employer ces cendres pour la culture des céréales, celle du trèfle et du mil, plutôt que celle des racines.

L'auteur n'a recommandé la transplantation, ou repiquage, que pour les choux et la navets de Suède (choux de Siam). La Gazette prétend que les betteraves se transplantent très- bien; «c'est même, ajoute-t-elle, le moyen d'en obtenir les plus forts rendements.»

Voilà une question qui mérite les honneurs de la

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discussion sur nos journaux agricoles; et, comme ils ne doivent jamais négliger une occasion favorable d'entrer en discussion, je leur recommande vivement celle-ci.

J'ai dans les mains un excellent petit ouvrage sur la culture des plantes-racines; par Ledocte; voici comment cet écrivain s'exprime:

«La culture des betteraves par transplantation a été vivement recommandée par certains agronomes, au nombre desquels figure en première ligne M. de Dombasle... Nous avons toujours rencontré de très-grands obstacles dans l'exécution méthodique de ce système, et la plupart des agriculteurs belges partagent, comme nous, l'opinion que les semis en pépinière ne sauraient être pratiqués avec profit sur une échelle quelque peu étendue.»

C'est là, peut-être, ce qui a empêché M. LaRue d'inclure les betteraves parmi les plantes-racines qui se trouvent bien de la transplantation, sans qu'il nie, toutefois, que la chose ne puisse se faire. J'aimerais à connaître les résultats de la pratique en ce pays; j'aimerais à voir la Gazette et la Semaine aux prises à propos de cette question.

A la page 51 du Manuel, on trouve ces mots: Il est impossible de soumettre des terres aussi vastes (que les nôtres) à des assolements réguliers, comme cela se pratique en Europe.

La Gazette objecte à cette conclusion et elle a raison, parce qu'elle est trop exclusive. Au lieu du mot régulier, il faudrait, me semble-t-il, le mot compliqué, ou un autre mot analogue.

Ce sont là les griefs de la Gazette des Campagnes: examinons maintenant ceux de la Semaine agricole.

A propos de l'emploi des herses à dents de bois sur terres légères, elle dit: «Nous ne pouvons certainement pas partager cette opinion, puisque nos terres légères sont presque toujours infestées de chiendent, d'herbe à cheval, etc., excessivement difficiles à

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détruire, et qui exigent pour leur extirpation les meilleurs instruments aratoires.»

Il est évident que la Semaine fait erreur, et donne au mot hersage une acception sous laquelle il n'est pas considéré dans le Manuel. Le Manuel parle du hersage comme d'un moyen à employer pour émietter les mottes, pulvériser la terre; envisagée sous ce point de vue, il est certain que la herse à dents de bois est suffisante.

La Semaine reproche au Manuel de recommander la culture des carottes et, surtout, celle des navets en terre forte.

La carotte et les navets viennent très-bien dans les terres fortes, pourvu qu'on ait le soin de préparer et d'amender la terre comme il est indiqué dans le Manuel.

Elle trouve trop faibles les quantités de mil et de trèfle recommandées par le Manuel. Il ne faut pas oublier, comme je l'ai déjà dit, du reste, que ce livret s'adresse à des cultivateurs commençants, et qu'il importe, avant tout, si on veut leur faire faire quelque chose, de ne pas les effrayer par des manoeuvres trop hardies ou trop dispendieuses. Que tous les cultivateurs sèment le mil et le trèfle dans les proportions indiquées par le Petit Manuel, et ce sera un grand point de gagné.

Elle dit, de plus, que l'auteur «fait erreur en recommandant la culture successive de deux récoltes de grains comme préparatoire à celle des légumes.»

Le grain que le Manuel recommande ainsi, est l'avoine, et l'on s'en trouve très-bien.

A propos des prairies sur terres sèches, il est évident que la Semaine dit la même chose que M. LaRue, quoique en d'autres termes.

Quant à l'application des fumiers en couverture sur des terres trop fortes et trop compactes, le Manuel a raison. L'exemple de M. Johnson ne prouve rien, vu qu'il applique son fumier sur un terrain drainé. Tout

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ce que prétend M. LaRue, c'est que le fumier en couverture est une excellente chose, mais qu'il faut l'appliquer pendant que la terre est encore assez poreuse pour en absorber les sucs.

Voilà les principaux points soulevés par la Gazette des Campagnes et la Semaine agricole. Je n'ai pas craint de m'y arrêter longuement, parce que je suis sous l'impression qu'il importe que les discussions de cette nature se fassent jour de temps à autre sur nos journaux politiques. C'est le meilleur moyen, je pense, de faire soupçonner à ceux qui ne lisent pas les publications agricoles, qu'il y a d'autres questions, plus importantes pour l'avenir du pays, que celles de la politiquerie ordinaire.

Au surplus, je suis tellement pénétré de l'importance du Petit Manuel de M. LaRue, que j'ai cru devoir m'inscrire en faux contre les observations critiques, - fort bienveillantes, du reste, - dont il a été l'objet. Si je ne m'abuse, ce livret est en effet destiné à produire un bien immense. Répandu avec profusion, - comme il mérite cent fois, - au sein de nos campagnes, il fournirait aux cultivateurs une foule de renseignements précieux, et rectifierait bien des erreurs funestes.

Le Conseil agricole offre, paraît-il, trois cents piastres pour la publication d'un Traité populaire d'Agriculture: j'avoue ne pas bien comprendre ce qu'on entend par ces mots: Traité populaire. Si c'est un Traité, il ne saurait être populaire, c'est-à-dire convenir au peuple. D'ailleurs, le besoin d'un traité d'agriculture ne se fait pas vivement sentir; nous en avons déjà une multitude. J'ai indiqué plus haut celui de J. Girardin et A. Du Breuil: il serait difficile, je pense, de demander mieux. Ce qu'il faut aux élèves de nos écoles primaires, c'est un bon abrégé, un manuel pratique. Or, il est tout trouvé. Si le Conseil désire encourager les ouvrages agricoles, qu'il donne ses $300 à l'auteur du Petit manuel d'Agriculture, - et ce

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sera bien fait. Pour ma part, j'engage fortement les instituteurs à adopter ce livre et à le mettre entre les mains de leurs élèves. A côté de la grammaire de Lhomond, qu'on trouve toujours le Lhomond de l'Agriculture."

[p. 47]

[On peut consulter le texte intégral de cette publication dans le site Notre mémoire en ligne].

1871.02
xxx. "Bulletin bibliographique", Journal de l'instruction publique, 15, 1-2(janv.-fév. 1871): 14-15.

"Thibault - De l'agriculture et du rôle des instituteurs dans l'enseignement agricole par Norbert Thibault. 47 p, in-12. Québec, P. G. Delisle.

M. Thibault est professeur à l'école normale Laval, et cette brochure est une reproduction d'une série d'articles publiés par lui sous le pseudonyme d'Agricola, dans le Courrier du Canada. Nous en extrayons ce qui suit sur l'enseignement de l'agriculture dans les écoles primaires:

«Pour être complète toutefois, pour porter tout leur fruit, les leçons élémentaires données aux enfants devraient dans une certaine mesure être appliquées sous leurs yeux. Il serait facile, je crois, de parvenir à ce résultat, jusqu'à un certain point du moins, si la commission scolaire avait le bon esprit, comme cela se fait déjà dans quelques paroisses, de mettre à la disposition de l'instituteur un lopin de terre qui lui permit d'établir près de l'école un jardin convenablement spacieux. Outre les connaissances utiles que les enfants pourraient acquérir sur le petite culture, ils puiseraient mieux encore dans les leçons du maître cet amour de leur art sans lequel rien de bon, rien de fécond ne peut s'accomplir.

Quant à l'instituteur lui-même, dont en général on rétribue si mesquinement les services, il y trouverait les avantages suivants:
1- La culture de ce jardin serait pour lui un exercice salutaire;
2- Elle offrirait à la fois une distraction et un repos à son esprit fatigué de ses préoccupations quotidiennes;
3- Elle lui procurait une légère augmentation de bien-être;
4- Enfin la possession de ce jardin contribuerait à attacher l'instituteur à la localité, le porterait à faire des efforts pour y rester, parce qu'on tient au lieu où l'on se plait.»" (p. 15).

1871.08

xxx. "Avis officiels", Journal de l'instruction publique, 15, 8(août 1871):101-102.

"Listes des livres approuvés par le conseil de l'instruction publique, à sa séance du 14 juin dernier, 1871.

Le Lieutenant-Gouverneur a bien voulu, par Ordre en Conseil, en date du 20 juillet dernier, sanctionner la résolution du Conseil de l'Instruction Publique approuvant les livres dont suit la liste, savoir:
Sur la recommandation du Comité Catholique:

Géographie de M.M. Montpetit et Devisme, pour les écoles élémentaires et les écoles modèles.
Abrégé de Géographie de F.X. Toussaint, première et seconde édition, ainsi que la version anglaise pour les écoles élémentaires.
Commercial Arithmetic, Frères de la Doctrine Chrétienne, pour les écoles élémentaires et pour les écoles modèles." (p. 101).

1871.10

xxx. "Bulletin bibliographique - Canada", Journal de l'instruction publique, 15, 10(oct. 1871):136.

"Richardson - Canadian Arithmetic in decimal courrency, with metrical tables, for the use of Schools, by J.H. Richardson; Quebec, published by A. Côté et Cie.

Nous avons reçu des Editeurs, un exemplaire de cet ouvrage qui renferme cent cinquante pages in-18. C'est un petit traité fort bien fait, clair, concis et surtout neuf, de forme comme de fond. Il est compilé de manière à donner au professeur une grand latitude dans les explications au tableau, et à forcer ainsi l'élève à apprendre beaucoup par les yeux, ce qui vaut toujours mieux qu'apprendre par les autres sens. Il a en outre le mérite de présenter ses problèmes sous une forme qui donne en même temps des notions précieuses sur des points importants d'histoire et de géographie."

1871.11

xxx. "Avis officiels", Journal de l'instruction publique, 15, 11(nov. 1871): 153-156.

"Liste des livres approuvés par le Conseil de l'Instruction Publique depuis sa formation jusqu'à ce jour.

N.B. Les lettres E. M. A., indiquent les livres approuvés pour les Ecoles Elémentaires, les Ecoles Modèles et les Académies respectivement. Les lettres P. et C. indiquent les livres approuvés par le Bureau Catholique ou par le Bureau Protestant.

Livres français.

Lecture.

Syllabaire pour les écoles élémentaires seulement, par MM. Juneau et Lacasse; Québec, 1868; E.
Le Premier Livre de l'Enfance, par Poitevin; E.

Le nouveau traité des Devoirs du Chrétien, publié par les Frères des Ecoles Chrétiennes. E. C.
Nouvelle Méthode pour apprendre à bien lire. Par J. E. Juneau.
Lectures Instructives et Amusantes; en manuscrit. Par F. P. B. - E. C.
Nouveaux éléments de la Civilité Chrétienne pour les écoles élémentaires seulement, C. Delagrave et Cie, Paris; E.
Les Petites Fleurs de Poésie, par le Révd. M. Nantel.
Le livre des enfants, par J. B. Côté; E.

Grammaire.

Grammaire de L'homond, édition de Julien, et les exercices sur la même; E.
La série des cours de Grammaire de Julien et les exercices sur iceux; M.
Grammaire française élémentaire, par F. P. B.; E.
La grammaire complète de Poitevin; M. A.
Traité d'analyse grammaticale, par le même; M. A.
Traité d'analyse logique, par le même; M. A.
Cours complet de dictées, par le même; M. A.
La grammaire du premier âge, par le même; E.
La grammaire élémentaire, par le même; E.
Cours Gradué, par le même;
Grammaire française, par F. P. B.; E.
Grammaire de Bonneau et Lucat, revue par M. Michaud; E.M.
Abrégé de la Grammaire Française, deuxième édition, par C. J. L. Lafrance, Québec, 1867, E. M. Traité d'analyse grammaticale, par N., Lacasse, Québec, 1867; E. M.

Histoire.

Abrégé de l'histoire du Canada, par F. X. Garneau; E. M.
Abrégé de l'Histoire du Canada, par F. X. Garneau; E. M.
Histoire Sainte, par demandes et par réponses; suivie de'un abrégé de la vie de N. S. Jésus-Christ; à l'usage de la jeunesse; Québec, 1852; imprimée chez T. Carey; E. C.
Histoire Sainte, par Drioux; publiée par E. Bélin, Paris; E. M. C.
Histoire de France, par le même; M. E. C.
Histoire d'Angleterre, par le même; E. M. C.
Précis de Mythologie, par le même; M. C.
Histoire ancienne, , par le même; M. C.
Histoire Ecclésiastique, par le même; M. C.
Histoire du Moyen-Age, par le même; M. C.
Histoire du Canada, par le Révd. C. H. Laverdière, A. M.; E. M. A. C. et P.

Géographie

Abrégé de la Géographie Moderne, publié par la Société d'Education de Québec; E.
La Géographie Moderne M. Holmes; M. A.
Géographie de MM. Montpetit et Devisme, pour les écoles élémentaires, les écoles modèles et les académies; P. et C.
Abrégé de Géographie de F. X. Toussaint, première et seconde édition, ainsi que la version anglaise pour les écoles élémentaires.
Géographie de feu M. l'abbé Holmes, revue et corrigée, pour les écoles modèles et académiques.
Abrégé de Géographie Moderne, par F. X. Toussaint; E. M. A.

Mathématique.

Artithmétique et Tenue des Livres.
Arithmétique de Bouthillier, publiée par MM. Crémazie; E.
Cours d'Arithmétique commerciale, imprimé chez Eusèbe Senécal, Montréal, 1863; M.
Traité de Calcul Mental, par F. E. Juneau; E. M.
Traité élémentaire d'Arithmétique, par F. X. Toussaint; E. M.
Traité Elémentaire d'Arithmétique, par L. H. Bellerose, Montréal, 1867.
Introduction à l'Arithmétique des Frères de la Doctrine Chrétienne; E.
Arithmétique Commerciale de Mensuration et de Comptabilité des Frères de la Doctrine Chrétienne; M. A.
Cours de Tenue des Livres en partie double et en partie simple, imprimé chez Eusèbe Senécal, Montréal, 1861; M.
Tenue des Livres en partie double et en partie simple, par N. Lacasse; E. M.

Agriculture, histoire naturelle et pédagogie.

Précis Elémentaire d'Histoire Naturelle, par Zeller; Paris, 1858. M. A.
Traité d'Agriculture Pratique, par J. F. Perrault, Montréal, 1858. E. M.
Réponses aux Programmes de Pédagogie et d'Agriculture, par M. l'abbé Langevin. Seconde édition.
Traité de Chimie Agricole, par le Dr. Larue, Québec, 1868 E.
Eléments de Botanique et de Physiologie Végétale, suivis d'une petite flore simple et facile de la Province de Québec, par M,. L'abbé Ovide Brunet. E. M. A. C. et P.
Petit Manuel d'Agriculture, par M. le Docteur Hubert Larue.

Livres mixtes.

Petit Traité de Grammaire Anglaise, à l'usage des Ecoles Primaires, par Charles Gosselin, Québec. E.

Manuel d'anglais: Grammaire et Thèmes, par P. Saddler, Paris, 1839. E.
Manuel d'Anglais: Thèmes et Syntaxe, par le même, Paris, 1840. E.
Grammaire Pratique de la langue Anglaise, par le même, Paris, 1848. M. A.
Cours de Versions Anglaises, par le même. M. A.
Manuel Classique de Conversation Française et Anglaise, par le même. M. A.
Nouveau Dictionnaire Portatif anglais-français et français-anglais, par le même. M. A.
Manuel d'Anglais. Sixième partie: Leçons de Littérature anglaise, par P. Sadler. Paris, 1841.
Manuel d'Anglais. Cinquième partie: Leçons de Littérature Anglaises [sic] par P. Sadler. Paris, 1841.
Manuel d'Anglais. Deuxième partie: Versions et Dialogues, par P. Sadler. Nouvelle édition. Paris, 1857.
Exercices Anglais, ou Cours de Thèmes gradués, par P. Sadler. Douzième édition. Paris, 1857.
Nouveau Cours de Langue Anglaise, sur le plan d'Ollendorff. Beauchemin et Valois, Montréal, 1868. E. M.
The Edinburgh High School French Grammar, par Charles Schneider, 1866. M. A.
The Edibnburgh French Conversation Reader, par le même, 1866. M. A.
The Edinburgh High School French Manual, par le même, 1867. M. A.
The Dominion Phrase Book, professor Darey. [154]

Livres latins et grecs.

First Latin Reader; for the use of Schools, by A. H. Bryce. Fourth Edition; 1864. A.
Second Latin Reader with Notes and a Copious Vocabulary, by A. H. Bryce; 1863. A.
First Greek Reader; for the use of schools, by A. H. Bryce, 1863.
Elementary Latin Grammar; par le Dr. Léonard Schmitz. Publiée par R. Chambers. A.
Elementary Latin Exercises, par le même. Même éditeur. A.
Grammar of the Latin Language, par le même. Même éditeur. A.
Advanced Latin Exercises, par le même. Même éditeur. A.
School Dictionary of the Latin Language, publié par Chambers. A.

Livres anglais.

Lecture.

First Book for the use of Schools, publié par J. Lovell. E.
The Metropolitan Illustrated Speller, publié par D. et J. Sadlier et Cie. New-York. E. C.
The Metropolitan Speller and Pictorial Definer, pub publié par le même E. C.
The Metropolitan First, Second and Third Readers, publiés par le même. E. C.
The Metropolitan Fourth Reader, (édition de 1866, pour le Canada). Mêmes éditeurs, Montréal, E. M. C.

The Catholic School Book, containing easy and familiar Lessons for the Instruction of Youth. C. The Duty of the Christian, publié par les Frères des Ecoles Chrétiennes. E. C.
Murray's Spelling Book. E.
Word-Expositor and Spelling Guide: a School Manual exhibiting the Spelling, Pronunciation, Meaning and Derivation of all the important and peculiar words in the English language; with copious exercises for Examination and Dictation. By George Coutie, M. A. 1863. M.
The British American Reader, par Borthwick. E.
The Four Seasons: Being a New No. 3, Nelson's Schools Series. E.

Andrew's Dramatic Reader. E. M. A.

Grammar.

The Principles of English Grammar, par W. Lennie; 1858. E.
English Word-Book: for the use of Schools: a Manual exhibiting the Structure and Etymology of English words, par John Graham; 1863. A.

Histoire.

Lingard's History of England; for the use of Schools. E. M. C.
Pinnock's Goldsmith Catechism of the History of England. E. P.
Pinnock's Improved Edition of Goldsmith History of England, par W. C. Taylor, L. L., D., Montréal, Lovell, 1859. M,. A. P.
History of Canada. for the use of Schools andFamilies; par J. Roy, Septième édition; 1864. E. M.
A School History of Canada and of the other British North American Provinces, par J. G. Hodgins. M. A.
Dr. Mile's New Series of Histories of Canada, entitled:
1- A New History of Canada, 1534-1867, to serve as a general reader in Secondary or Superior Institutions. A. C. et P.
2- A School History of Canada, prepared for the Elementary and Model Schools. E. M. C. et P.
3- The Child's History of Canada, fort the elementary Schools. E. C. et P.

Géographie.

Lovell's General Geography, par J. G. Hodgins, L.L. B., etc., Montréal, 1861. E. M. A. Modern School Geography and Atlas, par James Campbell. E. M.

Arithmétique et tenue des livres.

Arithmetic of the Irish National Series, publié par J. Lovell; E.
Walkingham's Arithmetic; E.
Elementary Arithmetic in Decimal Currency designed for the use of Canadian Schools. By John Hebert [sic] Sangstger. Second Edition, carefully revised; 1861. Published by John Lovell. E.
A Comprehensive System of Book-Keeping, by Single and Double Entry. By Thomas R. Johnston, Accountant, Montreal, 1864; E. M.
Treatise on Practical Mathematics. Published by the same. A.
2- Juneau's Compendium of Mental Arithmetic. E. M.
Commercial Arithmetic, by the Brothers of the Christian Schools; E. M.
3- Richardson's Arithmertic, with metric tables; E. M.

Agriculture, histoire naturelle et pédagogie.

First Lessons in Scientific Agriculture. For Schools, &c. By J. W. Dawson, L.L. D., &c., Montreal; 1868. M. A.
Answers for the Programmes on Teaching and Agricultrure: by Rév. J. Langevin. Second Edition.
Dawson's Hand Book Zoology; M. A.

Livres approuvés à la dernière réunion du conseil de l'instruction publique.

Sur la recommandation du comité catholique,
L'Abrégé de Géographie Moderne, par F. X. Toussaint, pour les écoles élémentaires, modèles et académiques.
Les Petites Fleurs de Poésie, par le Révd. M. Nantel.

Et sur la recommandation de deux comités,
The Dominion Phrase Book, par le professeur Darey.

Concours pour la publication d'une série de livres de lectures en langue française pour les écoles catholiques.

Sur la recommandation du comité spécial de la section catholique romaine, chargé d'aviser aux moyens de pourvoir à la publication d'une série de livres de lecture en langue française pour les écoles catholiques romaines, il a été résolu, à la dernière réunion du Conseil de l'Instruction Publique d'ouvrir un concours à cet effet, et le concours est actuellement ouvert aux conditions suivantes:

1- La série devra se composer de cinq livres, trois pour les écoles élémentaires, et deux pour les écoles modèles et les académies.

2- Chacun de ces livres devra contenir le premier, environ cent cinquante (150) pages, le deuxième et le troisième environ deux cent cinquante (250) pages; le quatrième et le cinquième, environ trois cents (300) pages; les trois premiers devront être de format in-18 et les deux derniers de format in-12; la série de Lovell devant servir de type pour la partie matérielle. Dans les trois premiers livres, chaque leçon devra être précédée de colonnes de mots à épeler et suivie d'un petit résumé sous forme de questionnaires.

3- Les sujets devront être traités d'une manière graduée et comprendront ce qui suit:

Pour les trois premiers livres, des morceaux de littérature en prose et en vers, choisis, au point de vue moral et religieux; des articles courts et facile à retenir, sur l'histoire et plus particulièrement sur l'histoire sainte et l'histoire du Canada, et sur l'agriculture (spécialement appropriée aux besoins du pays; et, pour les deux derniers livres, des morceaux de littérature et de poésie d'un ordre plus élevé, choisis au même point de vue moral et religieux; des articles sur les mêmes sujets, mais plus étendus; et, en sus, des articles sur les sciences, les arts et l'industrie.

4- Les autres conditions du concours sont comme suit:

1- Les manuscrits doivent être adressés au Secrétaire du Conseil de l'Instruction Publique, avant le 1er Septembre 1872.
2- Après que le Conseil sur la recommandation du comité catholique romain, aura approuvé la série de livres qui aura été déclarée la meilleure par les juges, il en prendra le droit de propriété littéraire d'après la loi et en concédera l'usage à l'auteur ou aux auteurs pour l'espace de cinq années.

Québec, 15 Novembre 1871
L. Giard,

Secrétaire-Archiviste. [155]

[...]

Concours pour la publication d'une Série de Livres de Lecture Français pour les Ecoles Catholiques

Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur l'annonce de ce concours qu'ils trouveront dans la colonne des avis officiels. Depuis longtemps, le Département d le'Instruction Publique s'est occupé à rechercher les moyens de procurer à nos écoles françaises des livres de lecture uniformes et gradués suivant l'âge et la capacité des élèves, mais jusqu'ici, parmi les livres déjà publiés, il a été à peu près impossible de trouver une série qui pût réunir exactement toutes les conditions requises. Ce qu'il faut, ce sont des livres moraux, attrayants, instructifs et nationaux. Il ne faut pas oublier que l'enfance et la jeunesse des écoles seront plus tard la nation, et que les premières notions qui leur sont inculquées sont celles qui impriment les traces les plus profondes et qui se reflètent davantage sur l'avenir. Il importe donc que les livres mis entre les mains de l'enfance et de la jeunesse soient aussi bien faits, aussi irréprochables que possible sous tous les rapports; que non seulement ils instruisent, comme nous venons de le dire, mais qu'ils offrent la science sous des dehors attrayants et qu'ils forment en même temps le caractère moral et national des enfants. La tâche est plus difficile qu'on ne le pense, mais elle n'est pas impossible.

Nous avons dans ce pays tout ce qu'il faut pour la conduire à bonne fin. C'est dans ce but que le Conseil de l'Instruction Publique annonce un concours ouvert à tous ceux qui voudront travailler à la composition d'une série de livres suivant le plan donné par le Conseil.

Les conditions du concours sont très-libérales, comme il est facile de s'en assurer en référant à l'avis qui en est donné, et les personnes qui entreprendront ce travail feront une oeuvre non seulement patriotique et méritoire, mais encore très-rémunérative."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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