logo manuels scolaires québécois



Université Laval




pix
Manuels scolaires québécois > Sources imprimées
 
Sources imprimées

* * *

1867

xxx. Adam Miller's catalogue of school books, stationery, &c. &c. &c. Toronto, s.n., 1867. 16 p.
1867.01
xxx. "Bulletin des publications et des réimpressions les plus récentes", Journal de l'instruction publique, 11, 1(janv. 1867):13-14.

"M. Chs. Baillargé [sic]: Nouveau traité de Géométrie et de Trigonométrie rectiligne et sphérique, suivi du toisé de surfaces et des volumes, et accompagné de tables de logarithmes des nombres et sinus, etc. Ouvrage théorique et pratique illustré de plus de 600 vignettes, avec un grand nombre d'exemples et de problèmes, à l'usage des arpenteurs, architectes, professeurs, élèves, etc., par M. Chs Baillargé ; beau volume in octavo, pp. 836. Imprimerie de C. Darveau,8, rue Lamontagne, Basse-Ville, Québec.

M. Baillargé, dont les aptitudes pour les sciences exactes sont universellement reconnues et appréciées, vient de rendre un véritable service à nos arpenteurs, ingénieurs, etc, en réussissant ainsi en un seul volume, ce que l'on ne trouvait qu"épars en plusieurs. Ce livre est éminemment pratique, et c'est de tout homme qui l'étudiera bien qu'on pourra dire avec raison: Timeo hominem unius libri." (p. 13).

1867.03
xxx. "Liste des Livres approuvés par le Conseil de l'Instruction Publique", Journal de l'instruction publique, 11, 2-3(fév.-mars 1867):25-27.

"A une assemblée du Conseil de l'Instruction Publique, tenue à Montréal, le 9 mai 1865, il fut décidé qu'à dater du 1er juillet 1866, les seuls livres approuvés par les deux comités, nommés à cette fin, seraient en usage, dans les écoles académiques, modèles et élémentaires du Bas-Canada. Plus tard, à une autre assemblée du même corps, qui eut lieu, le 11 avril 1866, ce délai fut prorogé jusqu'au 1er juillet 1867.Comme, depuis cette date, un certain nombre de livres ont reçu l'approbation voulue du Conseil, nous croyons opportun de publier la liste complète des livres approuvés que nos écoles vont être tenues d'adopter, pour l'enseignement, à l'exclusion de tous autres. Nous répétons ici les réflexions que le Journal faisait à ce sujet l'année dernière:

« Nous avons déjà, à différentes reprises, expliqué et fait [25] comprendre que, malgré que le choix des livres traitant de sujets religieux ou moraux soit laissé par la loi aux ministres des différentes dénominations religieuses, comme les livres qui traitent d'autres sujets prennent très-fréquemment et pour ainsi dire inévitablement la teinte des convictions religieuses de leurs auteurs, le Conseil a cru devoir établir une distinction dans ce sens. Les livres sont approuvés sur le rapport des membres soit catholiques soit protestants du comité nommé pour faire ce choix, ou sur le rapport de tout le comité. Les instituteurs et les parents se trouvent ainsi édifiés sur la tendance religieuse de tout livre approuvé, ce qui n'est que juste.

Cette liste est loin d'être complète, plusieurs ouvrages étant encore sous considération; et, d'ici au 1er juillet prochain, le Conseil sera heureux, pensons-nous, de recevoir les suggestions des instituteurs et des autres personnes qui s'intéressent à la cause de l'éducation. Les éditeurs et les auteurs savent déjà qu'une demande d'approbation d'un livre doit contenir le nom du possesseur du droit de publication, le prix auquel l'ouvrage sera vendu par douzaine, et doit être accompagné de l'envoi de huit exemplaires, afin que les membres du Conseil puissent le lire séparément. Les majuscules A. M. et E. Représentent les mots Académies, Ecoles modèles et Ecoles élémentaires

I.

Livres approuvés sur la recommandation de tout le comité des livres.

Livres Français.

Arithmétique de Bouthillier, par MM. Crémazie. E.
Cours d'arithmétique commerciale, imprimé chez Eusèbe Senécal, Montréal. 1863. M.
Cours de tenue des livres en partie double et en partie simple, imprimé chez Eusèbe Senécal, Montréal, 1863. M.
Abrégé de la géographie moderne, publié par la Société d'Education de Québec. E.
La Géographie moderne de M. Holmes. M. A.
Abrégé de l'histoire du Canada de M. F. X. Garneau. E. M.
Grammaire de Lhomond, édition de Julien, et les exercices sur la même E.
La Série des Cours de grammaire de Julien et les exercices sur iceux. M.
Petit traité de grammaire anglaise à l'usage des écoles primaires, par Charles Gosselin, Québec. E.
Manuel d'anglais, grammaire et thèmes, par P. Sadler, Paris, 1839. E.
Manuel d'anglais, thèmes et syntaxes, par le même. Paris, 1840. E.
Grammaire pratique de la langue anglaise, par le même, Paris, 1841. M. A.
Cours de Versions Anglaises, par le même. M. A.
Manuel Classique de conversations françaises et anglaises, par le même. M. A.
Nouveau Dictionnaire portatif anglais-français et français-anglais, par le même M. A.
Précis élémentaire de'histoire naturelle, par Zeller, Paris, 1858. M. A.
Traité d'Agriculture pratique, par J. F. Perrault, Montréal,1858. E. M.
Dictionnaire Classique de Bénard, édition de 1863. Paris.
Réponses aux programmes de Pédagogie et d'agriculture, par M. l'abbé Langevin, seconde édition.

Anglais

First Book for the use of schools, published by J. Lovell. E.
The Four Seasons, being a new No. 3 , Nelson's school series. E.
Murray's Spelling Book. E.
Manuel d'anglais, sixième partie, leçons de littérature anglaise, par P. Sadler; Paris, 1841.
Manuel d'anglais, cinquième partie, leçons de littérature anglaise, par P. Sadler; Paris, 1861.
Manuel d'anglais, deuxième partie, versions et dialogues, par P. Sadler, nouvelle édition; Paris, 1857.
Exercices anglais ou cours de thèmes gradués, par P. Sadler, douzième édition; Paris, 1857.

Word Expositor ans Spelling Guide; a school manual exhibiting the spelling, pronunciation, meaning and derivation of all the important and peculiar words in the English language; with copious exercises for examination and dictation, by Ggeorgre Coutie, M. A. 1863. M.
The British American Reader, by Borthwick, E.
Arithmetic of the Irish National series, published by John Lovell. E.
Walkingham's [sic] Arithmetic. E.
Elementary Arithmetic in decimal currency, designed for the use of Canadian Schools, by John Herbert Sangster. Second edition, carefully revised, 1861, published by John Lovell. E.
A Comprehensive System of Book-Keeping by simple and double entry, by Thomas R. Johnson, accountant, Montreal, 1864. E. M.
The Principles of English Grammar, by W. Lennie, 1858. E.
English Word-Book for the use of schools; a manual exhibiting the structure and etymology of English words, by John Graham, 1863. A.
Lovell's General Geography, by G. J. Hodgins, Montreal, 1863. E. M. A.
History of Canada for the use of schools and families, by J. Roy, 7th edition, 1864. E. M.
Modern School Geography and Atlas, by James Campbell. E. M.
A School History of Canada and of the other British North American Provinces, by G. J. Hodgins. M. A.
First Lessons in Scientific Agriculture for schools, by J. W. Dawson, LL. D., &c., Montreal, 1864, M. A.
Answers to the programmes on agriculture and on the art of teaching, by Revd. J. Langevin, 2nd edition.

Latin

First Latin Reader for the use of schools, by A. H. Bryce, 4th edition, 1864. A.
Second Latin Reader with notes and a copious vocabuylary, by A. H. Bryce, 1863.A.

Grecs [sic].

First Greek Reader for the use of schools, by A. H. Bryce, 1863. A.

II.

Livres approuvés sur la recommandation des membres catholiques du comité.

Français

Le Devoir du Chrétien, publié par les Frères des Ecoles Chrétiennes. E.

Psautier de David suivi des hymnes qui se chantent dans différents temps de l'année. Mame, Tours, 1858.
Histoire Sainte par demandes et par réponses, suivie d'un abrégé de la vie de N. S. Jésus-Christ, à l'usage de la jeunesse. Québec, 1852, imprimée chez T. Cary, E.
Histoire Sainte de Drioux, publiée par E. Belin, Paris, E. M.
Histoire de France, par le même E. M.
Histoire d'Angleterre, par le même E.M.
Précis de mythologie, par le même. M.
Histoire Ancienne, par le même. M.
Histoire Ecclésiastique, par le même. M.
Histoire du Moyen Age, par le même. M.
Histoire Moderne, par le même. M.

Anglais

The Metropolitan Illustrated Speller, published by D. & J. Sadlier, New-York. E.
The Metroplitan Speller and pictorial definer, published by the same. E.
The Metropolitan first, second and third Readers, published by the same. E.
The Metropolitan Fourth Reader (Edition of 1865, for Canada). E. M.
Lingard's History of England abridged, for the use of schools. E.M.

III.

Livres approuvés sur la recommandation des membres protestants du comité.

Pinnock's Goldsmith's Catechism of the History of England. E.
Pinnock's improved edition of Goldsmith's History of England, by W. C. Taylor, LL. D. Montreal, Lovell, 1859. M. A."

Il a plu à Son Excellence l'Administrateur du gouvernement, par minute en Conseil, en date du 28 novembre dernier, d'approuver la résolution du Conseil de l'Instruction Publique sur le rapport des membres catholiques du comité des livres approuvant l'usage des livres d'école suivants:
Nouvelle méthode pour apprendre à bien lire, par J.E. Juneau.
The Catholic School Book, containing easy and familiar lessons for the instruction of youth.
Nouvelle méthode d'écriture publiée par Eusèbe Senécal, en 7 cahiers, Montréal, 1865.
Psautier de David suivi des hymnes qui se chantent dans les différents temps de l'année, Mame, Tours, 1858.
Cette résolution a été passée à une réunion du Conseil de l'Instruction Publique, tenue le 12 octobre dernier.

Il a plu à son Excellence le Gouverneur Général en Conseil, par ordre en date du 3 juillet dernier, sanctionner la délibération prise à la séance semi-annuelle du Conseil de l'Instruction Publique tenue à Montréal, le 13 juin dernier, approuvant les livres suivants pour les écoles élémentaires, savoir: [26]
1- Grammaire française élémentaire, par F.P.B.
2- Lectures instructives et amusantes en manuscrit, par F.P.B.
Et les ouvrages suivants pour écoles modèles et élémentaires:
Traité de calcul mental, par F. E. Juneau
Traité élémentaire d'arithmétique, par F. X. Toussaint.
Tenue des livres en partie double et en partie simple, par Napoléon Lacasse.

Il a plu à son Excellence le gouverneur Général, par ordre en Conseil en date du 15 du mois d'octobre dernier, sanctionner la recommandation des livres suivants, pour l'usage des écoles:
Pour académies: 1- Elementary Latin Grammar, par le Dr. Léonard Schmitz, publiée par M. R. Chambers.
2- Elementary Latin Exercises, par le même et publié par le même.
3- Grammar of the Latin language, par le même et publié par le même.
4- Advanced Latin Exercises, par le même et publié par le même.
5- School Dictionary of the Latin language, publié par W. and R. Chambers.
6- Treatise on Practical Mathematics, publié par le même.
Pour académies et écoles modèles: 1- La grammaire complète de Poitevin
2- Traité d'analogie grammaticale, par le même.
3- Traité d'analyse logique, par le même.
4- Cours complet de dictées, par le même.
Pour écoles élémentaires. - 1-. Le premier livre de l'enfance, par Poitevin.
2- La grammaire du premier âge, par le même.
3- La grammaire élémentaire, par le même.
4- Cours gradués, par le même."

1867.07
xxx. "Bulletin des publications et des réimpressions les plus récentes", Journal de l'instruction publique, 11, 6-7(juin-juill. 1867):92.

"J.B.A. Ferland. Cours d'histoire du Canada, par le Rév. J. B. A. Ferland, professeur d'histoire à l'Université Laval. 2ème volume; 620 p. Impr. Aug. Côté, Québec. Prix: $1.25.

Ce volume contient les dernières leçons qui sont tombées des lèvres éloquentes, de ce prêtre vénéré, de cet écrivain si pur, si vif, de cet historien consciencieux. Il y poursuit l'histoire du pays jusqu'à sa conquête par les Anglais. La Providence l'a enlevé à ses travaux lorsque sa tâche n'était qu'à moitié achevée.

La perfection qui règne dans la première partie de l'ouvrage nous fait espérer que la seconde mérite aussi de grands éloges. Nous tâcherons d'en donner une appréciation dans notre prochaine livraison."

1867.08
xxx. "Bulletin des publications et des réimpressions les plus récentes", 11, 8(août 1867):111.

"Nouveau Traité de Géométrie et de Trigonométrie, par M. Chs. Baillargé [sic] architecte de Québec. Nous avons eu le plaisir de saluer, des [sic] premiers l'apparition de cet ouvrage dont toute la presse du pays a fait les éloges les plus flatteurs et les mieux mérités. N'ayant alors que peu de temps à notre disposition nous n'avons pu en donner une appréciation méditée [sic]. Depuis, il nous a été donné de le parcourir en entier et de pouvoir joindre notre voix, sciemment, à ce concert d'éloges qui l'ont accueilli. Des hommes éminents, adonnés aux sciences exactes lui ont rendu le même témoignage d'estime. Ce vaste travail a été couronné par un vaste succès. Au nombre des appréciations qui ont été faites du Nouveau traité de géométrie, celle de M. St. Aubin se distingue par l'étude soignée des détails et par une démonstration logique de l'impulsion soudaine que ce livre imprime à la science; nous ne croyons pouvoir mieux faire que de la reproduire en entier.

D'une question importante pour les ingénieurs, arcitectes, mesureurs, arpenteurs, jaugeurs, etc., etc.

Dans une notice biographique, écrite au mois de mai dernier, sur le nouvel ouvrage de M. Cha. Baillargé [sic], je promettais de revenir sur formule nouvelle, entièrement due à l'auteur, et qui donne un moyen pratique et facile d'évaluer le volume d'un solide quelconque. Je tâcherai aujourd'hui de remplir cette promesse

Le «mérite seul de la question» recommande la lecture de ces lignes aux hommes que leur commerce, profession ou métier obligent tous les jours à évaluer en chiffres le volume d'un solide quelconque, tel que pièces de bois, tonneaux, bouilloires, chaudières, réservoirs, etc. Les ingénieurs, arpenteurs, mesureurs, jaugeurs, savent mieux que moi de combien de difficultés cette évaluation est quelquefois entourée; l'emploi d'un aide-mémoire, de tables de formules diverses leur a souvent coûté beaucoup de temps et de fatigue, et ils devront être reconnaissants à l'auteur canadien qui à la suite d'une longue étude pratique et de calculs ingénieux, a su leur simplifier considérablement la besogne.

Voici la proposition importante que M., Chs. Baillargé démontre aux pages 662 et suivantes de son Traité:

"De tout prisme ou cylindre doit on oblique de toute pyramide régulière ou irrégulière, ou de tout cône droit ou oblique, de toute tronc de pyramide ou de cône compris entre bases parallèles, de la sphère, de tout onglet, secteur ou pyramides sphériques, de tout sphéroïde, de tout segment de sphère ou de sphéroïde à une seule base ou à deux bases parallèles, de tout paraboloïde ou conoïde parabolique, de tout hyperboloïde ou conoïde hyperbolique, de tout segment de paraboloïde à une seule de base ou à deux bases parallèles, de tout coin ou autre tronc de prisme triangulaire, de toute partie de tel coin, ou de tel prisme tronqué séparée du solide entier par un plan parallèle à l'une quelconque de ses faces latérales, de tout autre prismoïde ou cylindroïde quelconque: Le volume est équivalent à la somme de la surface de sa base, s'il n'y en a qu'une, ou de ses bases parallèles, s'il y en a deux, et de quatre fois la surface d'une section à demi distance entre les bases, entre la base et le sommet, ou entre les sommets opposés, suivant le cas, multipliée par un sixième de la hauteur du solide.

Autrement dit, et c'est ici la formule à retenir:
Soient A et B le bases opposées;
Soit S une section parallèle à demi-distance entre a et B;
Soient H la hauteur du solide et V le volume qu'on veut évaluer, on aura toujours l'égalité suivante:
V- (Surf. A + Surf. B + 4 Surf. S) x 1-6 H.

L'application de cette formule demande nécessairement de explications que M. Baillargé [sic] donne à la suite de la proposition énoncée plus haut; mais ces explications une fois bien comprises, tout praticien qui saura par coeur la formule sus-mentionnée se trouvera, par là-même, dispensé d'avoir recours à un aide-mémoire quand il lui faudra mesurer le volume d'un solide quelconque, et il pourra toujours faire le mesurage avec une approximation plus que suffisante dans la pratique.

Les gens habitués aux nombreuse formules qu'on a employées jusqu'à ce cour, ne manqueront pas de faire objections. La première aura trait, j'en suis sûr, à la difficulté d'obtenir dans certains cas, la donnée S, c. à d, une section à demi distance des bases, M. Baillargé [sic] a parfaitement prévu cela et, dans la suite de son ouvrage, - notamment aux numéros 1560, 1564, 1566, 1577, 1578 et autres, - il donne des applications toujours praticables de sa formule.

J'ai déjà dis dans l'article du 13 mai, que "le grand mérite de l'ouvrage de M. Baillargé consistait à être essentiellement pratique; qu'au Canada plus que dans tout autre pays, bien peu de personnes ont le temps de se livrer à des études purement spéculatives, etc, etc. "M. Baillargné n'a pas perdu de vue un seul instant le but qu'il s'était proposé, et c'est pour cela dans son humble opinion, qu'il a droit à la reconnaissance de tout praticien, reconnaissance qu'aucun d'eux ne saurait lui refuser du moment où il aura étudié consciencieusement son Traité et surtout la partie qui a rapport au Traité des solides.

«Un doute involontaire s'empare d'abord de l'esprit, lorsqu'on lit le numéro 1521; mais un examen attentif des paragraphes suivant [sic] dissipe bientôt ce doute, et l'on reste étonné à la vue d'une formule si claire, si aisée à retenir, et don l'application est si générale.» Cette appréciation est extraite d'une lettre adressée, le 9 janvier 1867, à M. Baillargé par le Rév. M. E. Méthot, sup. du S. de Québec. Je n'aurais pas besoin, à la rigueur, de dire combien elle est exacte. La haute science de celui l'a donnée es une garantie suffisante. Mais, pour convaincre les plus récalcitrants, je prendrai l la liberté de résumer ici les réflexions, que j'ai faites moi-même en lisant cette partie du Traité.

Dans les ouvrages publiés jusqu'à présent sur le Toisé des solides, on trouve une foule de règles différentes pour évaluer le volume des solides formés par la révolution d'une courbe du second ordre autour de son axe. Ces règles desquelles résultent autant de formules, il faut les retenir, c'est-à-dire surcharger sa mémoire, sans être bien sûr qu'elle vous sera fidèle au moment où vous aurez besoin de telle ou telle formule. La formule de M. Baillargé est générale et dispense le praticien de ce pénible effort.

De plus, elle est applicable lors-qu'une courbe engendre un solide en tournant autour d'un axe qui n'est pas le sien et voilà un cas qui a rarement, qui n'a presque jamais été prévu par les auteurs qui ont écrit sur la matière et dont le défaut général, sans vouloir faire injure à leur profonde science, a été d'avoir toujours trop en vue la théorie au détriment de la pratique.

J'ai constaté, avec M. Stekel, élève de M. Ballargé [sic], et employé au bureau des travaux publics, qu'on ne fait pas mention, dans la majeure partie des Toisés, d'un sphéroïde coupé par un plan dans une direction, oblique à ses axes, cas prévu par M. Baillargé, no 1, 560 de son Traité. On ne parle pas non plus d'un parraboloïde [sic] dans les mêmes conditions, (1, 564), et encore moins d'un hyperboloïde, (1,566).

Les jaugeurs, en particulier, peuvent tirer un parti énorme de la formule de M. Ballargé, puisque la grande majorité, on pourrait presque dire la totalité des tonneaux, barils, bouilloires, chaudières, réservoirs, etc, et tous les vaisseaux employés habituellement à contenir des liquides, ne sont autre chose que des troncs de fuseaux circulaires, hyperboliques, paraboliques ou elliptiques, des sphéroïdes ou troncs de sphéroïdes, calottes sphériques, paraboloïdes [sic], hyperboloïdes, troncs de cônes et conoïdes à surfaces concaves ou convexes, etc.

La formule de Baillargé dispense aussi le praticien de déterminer à quelle espèce de solide appartient celui qu'on se propose de mesurer, opération qui est sujette à bien des erreurs dans la pratique.

Enfin, la même formule donne le moyen de trouver la quantité liquide contenu dans un vase seulement en partie plein, dans quelque position que se trouve ce vase et sans avoir besoin de le changer de place, (1, 577, 1578, etc).

Je dépasserais de beaucoup les limites d'un article de journal, si je voulais énumérer tous les avantages de la découverte faite par M. Baillargé, car c'est réellement une découverte importante qui honore l'auteur et son pays.

Je le dis franchement, à l'exemple du Rev. M. Méthot, j'ai d'abord douté de l'exactitude des calculs de M. Baillargé, et, avant d'exprimer une opinion, j'ai refait moi-même les calculs, puis consulté des hommes habiles et versés dans la pratique. Je ne fais que consigner ici leur opinion qui sera confirmée plus tard par tous ceux qui emploieront le nouveau système de mesurage.

Ai-je eu tort de dire que M. Bailllargé a bien droit d'être fier de son travail? - Je ne le pense pas - Du Journal de Québec du 20 juillet 1867. Emm. Blain de St-Aubin. Ottawa, le 17 juillet 1867."

Page modifiée le : 17-05-2016
 

© Université Laval