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Sources imprimées

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1860

Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier. Rapport du surintendant de l'éducation pour le Bas Canada, pour l'année 1859. Québec, Thompson et cie., 1860. 77 p.

"Dès que j'ai été informé officiellement de l'organisation du conseil [de l'instruction publique], je me suis empressé de le convoquer pour le jour le plus proche qu'il m'était possible de choisir, à cette époque de l'année. Le dix janvier, à deux heures de l'après-midi, tous les membres, à l'exception de trois d'entre eux, dont l'absence était due à des circonstances sur lesquelles ils n'avaient aucun contrôle, se trouvaient réunis dans la salle du conseil, à Montréal. L'Honorable Sir Etienne Paschal [sic] Taché fut élu président à l'unanimité. Le conseil, dans cette séance, fixa l'époque de ses assemblées ordinaires au second mardi de chacun des mois de février, mai, août et novembre, et nomma trois comités, chargés l'un de préparer un projet de règlement touchant l'ordre de se délibérations tel que voulu par la loi; le second de choisir les livres, cartes, globes, etc., qui, à l'exclusion de tous autres, devront être en usage dans les écoles; le troisième de préparer les règlements d'école et ceux qui concernent l'établissement et la direction des bureaux d'examinateurs pour l'admission à l'enseignement, ainsi que la direction des écoles normales.

A la seconde réunion du conseil, le 14 février, les deux premiers comités ont soumis des rapports qui ont été approuvés et qui sont maintenant, d'après la loi, soumis à la sanction de Son Excellence le Gouverneur Général." (p. 3).

1860
Meilleur, Jean-Baptiste. Mémorial de l'éducation du Bas-Canada. Montréal, J.-B. Rol-land & fils, 1860. xiv, 389 p. ISBN 0-665-36831-3.

"Académie de St. Henry.

Un Ordre de frères enseignants a été formé en 1854 et établi à St Henri de Mascouche, diocèse de Montréal, par Messire J.M. Chevigny, curé de cette paroisse. Sous les auspices de leur fondateur, aidant, ils ont enseigné avec succès les sciences usuelles et l'agriculture.

Messire Chevigny est auteur d'un excellent petit traité d'agriculture, et j'en ai recommandé l'usage dans nos écoles primaires, ainsi que le livre de M. Ossaye, sur le même sujet, le premier, comme classique, le second, qui est dialogue entre deux cultivateurs, comme livre de lecture.

Cependant, je dois l'avouer ici que l'espèce de langage que M. Ossaye attribue à un Canadien, dans son livre intitulé Veillée Canadienne, ne m'a jamais plu. En recommandant l'usage de ce livre dans nos écoles et dans nos bibliothèques de paroisse, j'ai sacrifié la forme et mon opinion, pour porter nos cultivateurs à utiliser la [sic] fond. (p. 153)

[...]

Le vénérable Jos. F. Perrault, protonotaire à Québec, véritable philanthrope, est auteur de nombreux ouvrages élémentaires sur l'histoire du Canada, sur l'agriculture et sur l'éducation primaire dont un, en manuscrit se trouve dans la bibliothèque du bureau de l'instruction publique à laquelle je l'ai envoyé comme étant la place où on pourra mieux le conserver et le consulter au besoin. L'auteur me l'avait donné quelques années avant son décès, arrivé à un âge très avancé. (p. 192).

[...]

Amable Berthelot, bibliophile, avocat distingué de Québec, était un de nos littérateurs les plus appréciés, et un ami zélé de l'éducation. Outre sa savante dissertation sur un canon de bronze trouvé en 1827, à Champlain, dans le fleuve St. Laurent, et une autre sur les restes du vaisseau français de mer appelé la Petite Hermine, il est auteur de nombre d'écrits [sic] ayant trait à l'histoire et à l'éducation-, et notamment d'essais d'analyses grammaticales, suivant les principes de l'abbé Gauthier [sic: lire Girard]. Ces essais sont très recommandables, surtout aux instituteurs qui ne bornent pas leur enseignement de la grammaire à la partie purement mécanique.

Le Dr. Jacques Labrie, de St. Eustache, district de Montréal, auteur d'une Histoire du Canada, restée à l'état de manuscrit [...]. (p. 193).

[...]

Son Histoire du Canada, dont M. J.J. Girouard était le dépositaire, a été malheureusement brûlée dans le sac de St. Benoit, en 1838. (p. 194).

[...]

M. [Michel] Bibaud est auteur d'une Histoire du Canada, fort exacte et fort appréciée par ceux qui en ont fait l'étude. Il aussi auteur d'une arithmétique marchande très estimée et très répandue dans les écoles et dans nos colléges [sic]. (p. 195).

[...]

M. l'abbé Chartier, qui a été un des directeurs du Collége [sic] de Ste. Anne, est auteur d'une grammaire raisonnée à l'usage des élèves de cet établissement. (p. 199).

[...]

M. l'abbé John Holmes, élève et condisciple du collége [sic] de Montréal, qui a été un des professeurs du collége de Nicolet, puis professeur de philosophie au collége de Québec, est auteur d'une géographie historique et universelle très savante et très appréciée. Cette géographie, qui a été traduite en anglais aux Etats-Unis, est à sa quatrième édition en [sic] Canada, et est adoptée dans presque toutes les maisons d'éducation supérieure. (p. 200).

[...]

Messire Jérôme Demers, V.G., qui fut supérieur du Séminaire de Québec et au collége [sic] professeur de philosophie, a contribué à élever la dignité et l'utilité de cette chaire, par un ouvrage écrit en latin sur la logique et sur la morale, très estimé par les connaisseurs.

Messire Jérôme Demers prit part, en 1842, à une intéressante discussion qui eut lieu entre lui et le savant Messire [p. 201]

McGuire, V.G., ancien directeur du collége [sic] de St. Hyacinthe et chapelain des Dames Ursulines de Québec, au sujet d'un ouvrage publié par celui-ci en français, touchant les locutions vicieuses introduites dans la langue française en Canada.

M. Demers prétendit, avec raison, que M. McGuire avait exagéré, et avait donné comme vicieuses, dans son livre, des locutions qui ne l'étaient pas, et qu'ainsi il en avait augmenté le nombre pour servir un purisme outré.

Cette intéressante discussion se trouve toute au long dans la Gazette française de Québec du mois de Juin 1842. M. Demers me dit alors qu'il avait consulté avec avantage mon petit traité sur les règles de la prononciation de la langue française écrit en anglais, à l'usage de ceux dont la langue maternelle est la langue anglaise dans laquelle j'ai donné l'explication de ces règles.

La néologie est utile et souvent nécessaire, pour être mieux compris, à mesure que nous faisons de nouvelles découvertes et de nouveaux progrès dans les arts et les sciences, et dans tous les genres d'industrie, et j'ai lieu de croire que le vénérable M. Demers était de cette opinion, reçue de nos jours. C'est ainsi que le vocabulaire des langues modernes parlées par les peuples civilisés et progressifs, se grossit tous les jours. Or, M. Demers était un homme de progrès autant que de lumières. Les améliorations qu'il a faites au cabinet de physique du collége [sic] de Québec en sont une preuve. (p. 201-202).

[...]

Messire Dufresne [Michel Dufresne, curé de Saint- Nicolas, et ensuite de Saint-Gervais] aurait voulu établir la pratique de la chimie appliquée à l'agriculture en Canada, et il est un de ceux qui se sont donné le plus de trouble pour répandre et faire utiliser mon traité sur cette science d'une application universelle. C'était pour répondre à ce désir, je devrais dire à une demande souvent réitérée à cet effet, que j'entrepris, en 1835, de rédiger un autre petit traité de chimie, par demandes et par réponses pour les écoles et pour le peuple. J'envoyais mon travail à mesure que je le faisais pour la publication, au journal intitulé «Le Glaneur,» imprimé en forme de pamphlet à St. Charles de la rivière Chambly. Mais les troubles de 1837, commencés, là au moins, dès 1836, ayant mis fin à la publication de ce journal, la mit aussi à mon travail que les circonstances ne m'ont pas permis de reprendre depuis. (p. 204).

[...]

Il est en-core une autre recommandation que j'ai faite dès le début de mon administration, qu'on a attaquée dans le temps, et qu'on repousse encore aujourd'hui par une pratique opposée; c'est de s'abstenir dans nos écoles, autant que possible, de l'usage des livres venant de l'étranger. Voir, à ce sujet, mon rapport de Décembre 1842.

Telle était et telle serait encore ma recommandation franche et sincère à ce sujet, si j'avais mission de la faire. Les livres dont je recommandais spécialement [p. 326] l'usa-ge dans nos écoles, étaient tous d'origine canadienne, ou avaient au moins été réim-pri-més en Canada, après avoir subi les changements que nos propres besoins et l'es-prit de nos propres institutions avaient indiqués à des personnes aptes et habiles à les faire d'une manière convenable.

En effet, toutes autres choses étant égales, notre intérêt bien entendu demande que nous tâchions de nous suffire à nous-mêmes en fait de livres d'école comme en toutes autres choses indispensables.

Le besoin des livres d'école étant continuel et grand, le débit l'est de même, et leur grande consommation, si elle se faisait à même nos propres livres, serait d'un profit immense à l'industrie canadienne. Elle stimulerait en outre l'ambition de nos hommes lettrés et de nos industriels, et serait dans notre littérature un sujet d'occupation, et dans notre commerce un objet de compétition très honorables et très louables.

Car, si nous bornions, autant que possible, le choix de nos livres d'école à ceux que le pays peut nous fournir, nous contribuerions, par le [sic] fait, à encourager davantage l'étude des connaissances usuelles, le talent d'en faire des traités pratiques convenables, le goût de les enseigner et l'aptitude de le faire avec succès; nous contribuerions encore à encourager plusieurs branches d'industrie honnêtes et profitables qui aident à alimenter le commerce et les famil-les, telles que la papeterie, l'impression, la re-liure, la vente, etc., toutes plus ou moins engagées dans la reproduc-tion et la diffu-sion de ces livres.

Si l'usage de nos propres livres devenait un système, il servirait encore a in-troduire, dans le pays, le colportage [p. 327] de livres qui a certainement aussi son bon côté, puis, la librairie prendrait un nouvel essor. Nous aurions sans doute, com-me dans les vieux pays, des libraires-éditeurs auxquels les auteurs pourraient vendre leurs manus-crits, et jouir ainsi de suite du prix de leurs travaux.

Certes, si nous réfléchissons sérieusement, nous conviendrons aisément que ce se ne sont pas là des choses de petite considération dans notre intérêt littéraire et industriel, surtout dans un temps où nous faisons tant de sacrifices pour répandre l'instruction, et tant d'efforts pour encourager nos manufactures et notre industrie domestique, afin de les rendre prospères et attrayantes, et empêcher ainsi le découragement et l'émigration de nos jeunes compatriotes.

Or, la composition et l'impression de nos livres d 'école seraient de véritables manufactu-res, et leur débit une véritable branche de commerce, lesquelles, soutenues et encoura-gées convena-ble-ment parmi nous, donner-aient de l'em-ploi, de l'alimentation et du bon-heur à un grand nombre de familles désoeuvrées et découra-gées, dont nous voyons tous les jours des membres souffrants demander de l'ouvrage et du pain!..

C'est là une des tristes conditions que le manque de travail et le défaut d'encouragement font à une grande partie de nos jeunes gens dont les uns encombrent inutilement nos professions libérales, et les autres émigrent chaque année, par milliers aux Etats-Unis, dans l'espérance d'y trouver au moins le nécessaire à la vie. C'est dans ce dernier espoir qu'ils vont, chagrins et humiliés, offrir à l'étranger l'application de leur intelligence naturelle et la vigueur proverbiale de leurs bras. Ils demandent [p. 328] ici, de l'ouvrage ou du pain, et ils n'obtiennent ni l'un ni l'autre! Aux Etats, ils demandent seulement de l'ouvrage, et ils trouvent heureusement l'un et l'autre! Là, avec de la bonne volonté et du courage, leur subsistance est assurée; ici, avec un degré surhumain de ces vertus, ils n'ont souvent guère d'autre perspective qu'un besoin extrême des choses nécessaires à la vie, sans pouvoir espérer avec confiance, de trouver les moyens de les satisfaire convenablement.

Hier encore, 17 septembre 1858, j'avais la douleur de voir un jeune homme fort intelligent, et plein de santé et de bon vouloir, appartenant à la presse, qui me demandait de l'emploi dans une autre carrière, afin de pouvoir gagner sa nourriture au moins, et celle de vieux parents devenus infirmes et caducs!...

Eh! bien!, ce jeune homme bien disposé, honnête et capable, que le manque d'ouvrage a porté le maître à congédier, que tous les autres ateliers d'imprimeurs ont vu depuis s'offrir en vain à leur service, est sans doute sur le point d'émigrer, s'il ne l'a pas fait déjà, à l'exemple de tant d'autres de nos compatriotes pleins de sève et de courage qui l'ont dévancé [sic] aux Etats-Unis, où ils émigrent tous les jours en grand nombre.

Le nombre des Canadiens qui ont émigré aux Etats-Unis depuis 1819 jusqu'à 1854 inclusivement, se monte à près de 100,000, nombre tout à la fois humiliant et désolant pour nous...

Ma proposition obtient une force additionnelle considérable lorsque l'on réfléchit que, dans le cours de cette année, plusieurs jeunes gens de la presse sont venus me demander de l'emploi, ainsi que nombre d'autres encore [p. 329] qui, pour n'être pas imprimeurs, n'étaient ni moins à plaindre ni moins découragés. Sans doute qu'ils se sont bien présentés à d'autres personnes, pour avoir de l'emploi, et peut-être n'ai-je pas vu moi-même tous ceux qui en cherchaient. Dans tous les cas, le fait est incontestable, et est le sujet d'une affliction générale parmi ceux qui en connaissent l'existence et les conséquences déplorables.

La charité et l'économie politique devraient donc nous porter à mettre en pratique tous les moyens en notre pouvoir propres à donner constamment de l'emploi et de l'encouragement à nos jeunes compatriotes. Or, alimenter la presse, par nos propres productions, serait un de ces moyens infaillibles, et dont la facile pratique aurait pour effet de retenir au moins un certain nombre de nos compatriotes au sein de la patrie." (p. 326-330).

1860.02
xxx. "Notices of books", Journal of education, 4, 2(February 1860):33.

"Borthwhick: The British American Reader, 288 p., in-12o. Miller & Lovell, Montreal. This work is a compilation of historical, scientific, and literary reading, on subjects almost all connected with Canada or America. It does the greatest credit to the industry and taste of Mr. Borthwick."

1860.03
xxx. "Bulletin des publications et des réimpressions les plus récentes", Journal de l'instruction publique, 4, 3(mars 1860):50.

"Le chansonnier des collèges: Troisième édition revue et augmentée avec musique, première livraison, 32 p. In -18o. Bureau de l'Abeille.

L'exécution typographique de ce charmant ouvrage ne laisse rien à désirer. Quant à son utilité nous renvoyons le lecteur à l'article de M. Amiraud sur la musique vocale dans les écoles, et à celui de M. Blain sur le même sujet. Les chansonniers sont du reste des livres qui font fortune en ce pays, témoins: celui-ci rendu à sa troisième édition, l'ancien Chansonnier Canadien, la Guirlande, la Lyre Canadienne, tout à fait épuisés. Le Nouvelle Lyre Canadienne, publiée pr MM. Chapeleau, et le Recueil de Chansons Canadiennes et Françaises, publiés par Lovell, lesquels se vendent aussi rapidement.

[...]

Gouin: Nouveau système de prononciation anglaise et française avec maître ou sans maître, 213 p. In-12. Lovell. Ce guide de la conversation est divisé en quatre colonnes, la première contient la phrase anglaise, la seconde la phrase française avec prononciation figurée phonétiquement à l'anglaise, la troisième la phrase française, la quatrième la phrase anglaise avec prononciation figurée phonétiquement à la française. La préfece est précédée d'une lettre de M. C.J. Taché qui recommande ce livre au public canadien."

1860.04
xxx. "Avis officiels", Journal de l'instruction publique, 4, 4(av. 1860):65.

"Avis: Ceux, qui désirent soumettre à l'approbation du Conseil de l'Instruction Publique des ouvrages dont la propriété littéraire leur appartient ou qu'ils ont composés, devront transmettre au secrétaire du Conseil, au moins un mois avant la séance à laquelle ils veulent présenter ces ouvrages, une demande d'approbation d'après la formule suivante, contenant le prix par douzaine de chaque ouvrage imprimé, et le prix pour lequel ils sont disposés à céder, s'ils le jugent à propos, leur droit de propriété, et huit exemplaires de chaque livre imprimé ou un exemplaire du manuscrit, s'il ne l'a pas été."

1860.05
xxx. "Bulletin des publications et des réimpressions les plus récentes", Journal de l'instruction publique, 4, 5(mai 1860):83-84.

"Langevin: Notes sur les archives de Notre-Dame de Beauport, par M. Jean Langevin, prêtre, ancien curé de cette paroisse, in-12o, 174 p. St. Michel et Darveau.

Langevin: l'Histoire du Canada en tableaux, in-8o, 16 p. St. Michel et Darveau.

Ces deux brochures de M. le Principal de l'Ecole Normale Laval, sont de nouvelles preuves de l'attrait qu'offre, depuis quelques années, l'histoire de notre pays, à toutes les intelligences d'élite." (p. 84).

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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