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Sources imprimées

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1853

xxx. Rapport du comité spécial de l'assemblée législative nommé pour s'enquérir de l'état de l'éducation et du fonctionnement de la loi des écoles dans le Bas Canada. Québec, John Lovell, 1853. 39 p. (Compris dans les papiers de la session 1852-53, Appendice JJ).

[Rapport accablant sur l'état de l'éducation; parmi les constats du comité]: "Sur 1338 écoles, il n'y a des cartes géographiques que dans 396, et des globes dans un très petit nombre." (p. 4). "Il n'y a aucune uniformité dans les livres, et souvent il n'y a pas de livres. L'enseignement varie et change suivant les instituteurs, il n'y a point de méthode, et les instituteurs se plaignent que chaque enfant apporte à l'école un livre différent." (p. 5).

[Un des remèdes proposés]: "L'uniformité dans les livres devrait être de rigueur et strictement surveillée. Le conseil d'instruction devrait indiquer les livres à étudier, et être autorisé à les faire imprimer dans le pays ou à l'étranger. Une allocation devrait être faite tous les ans pour cet objet." (p. 10).

[Un questionnaire de 24 questions avait été adressé aux curés, commissaires, inspecteurs, etc.]: "5. Quels sont les livres en usage dans les écoles de votre municipalité? 6. Dans combien d'écoles de la municipalité y a-t-il des cartes de géographie et des globes?" (p. 12).

[Selon le mémoire de Crémazie inclus dans ce rapport du comité spécial, parmi les causes de l'état lamentable de l'enseignement]: "Variété des livres en usage. La loi n'a pas réglé d'une manière efficace le choix des livres dont il doit être fait usage dans les écoles; de là variété dans ces livres. On ne peut s'imaginer la bigarrure, la confusion qui règne à cet égard. Le bureau des examinateurs parait [sic] avoir incidemment le pouvoir d'approuver et de recommander ces livres. C'est au moins ce que l'on doit inférer du 5e paragraphe de la 21e section qui traite des pouvoirs des commissaires; mais les douze paragraphes de la 50e section qui a trait aux pouvoirs et attributions du bureau des examinateurs n'en disent pas un mot! Au reste, le bureau se fondant sur ce 5e paragraphe ci-dessus cité, a approuvé et recommandé certains livres français et anglais, à l'usage des écoles. Cette approbation, cette recommandation sont demeurées sans effet, et les commissaires d'école autorisés à régler le cours d'études, ont cru tout naturellement qu'ils pouvaient aussi faire le choix des livres d'école. De là variété, même dans les écoles d'une municipalité scolaire.

«La diversité des livres dans les écoles, dit M. Ryerson, et le mauvais choix de plusieurs d'entre eux, sont un autre sujet de reproche grave et général. On a longtemps pensé que le gouvernement ne pouvait intervenir dans une pareille matière sans blesser le droit personnel et la liberté individuelle; mais l'expérience a démontré l'absurdité de cette doctrine et de mille théories semblables.»" (p. 31-32).

[Le rapport ne donne aucune des réponses à la question no 5 sur les livres en usage dans les écoles.]

Page modifiée le : 17-05-2016
 

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