1824

xxx. Appendice du XXIIIe volume des journaux de la chambre d'assemblée de la province du Bas-Canada - Quatrième session du onzième Parlement Provincial.

"Appendice Y. (1824)

Rapport du comité spécial nommé pour s'enquérir de l'état actuel de l'Education dans cette province, des causes qui ont pu en retarder le progrès, et des moyens les plus propres à la répandre.

[...]

Appendice A

Réponses du Séminaire de Québec aux questions de M. le Président du comité chargé de s'enquérir de l'état actuel de l'éducation dans cette province.

[...]

Pour qu'un enfant soit admis à commencer son cours d'études dans notre séminaire, nous exigeons qu'il sache lire le latin et le françois, et qu'il sache écrire .

[...]

Règles et Règlemens pour les Ecoles de la Fondation Royale dans la Province du Bas-Canada, sous la conduite de l'Institution Royale.

1. Il sera suivi un système uniforme dans ces écoles, prescrivant, autant que possible, les livres dont on se servira, suivant une liste qui sera faite pour les écoles appartenantes [sic] à chaque église, par les syndics de l'institution respectivement, qui sont membres de cette église.

[...]

Livres pour l'école protestante. - Ceux qui sont adoptés par la Société Nationale pour l'Education des Pauvres, etc.

Livres pour l'école catholique. - Instruction de la jeunesse, le catéchisme, Nouvelle méthode pour apprendre à bien lire et à bien écrire, par J. Palairet.

[...]

M. J. F. Perrault, protonotaire de la cour du banc du roi à Québec, est comparu devant votre comité où il a été examiné comme suit. [Retranscription des réponses de Perrault].

[...]

Un des meilleurs moyens, suivant moi, pour répandre l'éducation dans le pays seroit d'établir des bureaux centrals [sic] d'éducation élémentaire (pour le moment), dans les différens districts, qui seroient chargés de faire des établissemens tant dans leurs campagnes que dans les villes respectives; avec en jonction de donner aux catholiques les règles, livres, et la méthode adoptés par eux à Québec, dans l'école gratuite sous la direction de la société d'éducation; aux presbytériens les règles, livres et méthodes par eux adoptés à Québec; enfin aux enfans de différentes religions les règles, livres et méthodes adoptés à Québec, dans l'école Britannique et Canadienne [...].

[...]

Le révérend M. Burrage, maître de l'école royale de grammaire maintenant établie à Québec, sous la direction de l'institution royale, a répondu comme suit, aux questions qui lui ont été faites:

[...]

Je crois que les écoles dans les campagnes ont jusqu'à présent été mal pourvues de livres; si c'est le cas, cela doit avoir beaucoup contribué à retarder l'éducation. Les maîtres, qui n'ont guère plus que de modiques appointemens pour vivre, ne veulent point et les parens ne veulent point ou ne peuvent point acheter les livres qui sont nécessaires aux progrès de leurs enfans; ainsi, il faut qu'ils se servent des livres qu'ils peuvent avoir par hasard ou qu'ils sont en état de se procurer à peu ou point de frais. Mais pour que l'éducation puisse bien aller, et pour que les écoliers puissent faire le meilleur emploi de leur tems, il est nécessaire surtout d'employer les mêmes livres dans toute l'école, et que chaque enfant ait le sien. Faute d'attention suffisance à ce point important, le travail du maître est très souvent infructueusement augmenté, et les progrès des écoliers beaucoup retardés."